Si les premières projections sont confirmées, aucun des trois grands blocs en compétition ne pourra gouverner seul. Les scénarios qui circulaient dimanche soir évoquaient une coalition plutôt eurosceptique, voire de nouvelles élections.
La coalition de droite formée autour de Forza Italia de Silvio Berlusconi est donnée en tête, devant le Mouvement anti-système Cinq Etoiles (M5S), qui opère une percée spectaculaire et devient ainsi le premier parti politique italien.
La coalition de centre gauche au pouvoir autour du Parti démocrate de l’ancien président du Conseil Matteo Renzi arrive troisième. Les électeurs ont voulu protester contre la pauvreté qui augmente, le chômage élevé et l’immigration massive venue des côtes africaines.
“L’Italie est loin d’avoir réglé ses problèmes de fond et maintenant, elle va en avoir de nouveaux. Préparez-vous à de longues et difficiles négociations qui prendront des mois”, a déclaré Lorenzo Codogno, ancien économiste au Trésor italien.
Le MS5 devrait remporter le plus grand nombre de sièges à la Chambre des députés, mais aucun parti ni aucun bloc de coalition n’obtiendra la majorité absolue à la chambre basse, selon une projection diffusée sur la Rai, la chaîne de télévision publique.
Selon la projection, basée sur les bulletins de vote dépouillés à 02h30 GMT, le mouvement fondé par l’humoriste Beppe Grillo peut espérer obtenir entre 216 et 236 sièges sur les 630 que compte la Chambre des députés.
“Nous serons un pilier de la législature”, a déclaré Alfonso Bonafede, un proche du dirigeant du MS5, Luigi di Maio, à la chaîne de télévision La 7.
“C’est un véritable moment de gloire”, a pour sa part déclaré le député M5S Alessandro Di Battista, figure du mouvement.
“Tout le monde va devoir venir nous parler”, a ajouté le député, en faisant allusion aux négociations qui vont devoir être entamées entre les différentes formations politiques pour parvenir à former un gouvernement.
“L’ITALIE INGOUVERNABLE”
Les partis de la coalition de droite autour de Forza Italia de l’ancien président du Conseil Silvio Berlusconi devraient ensemble remporter entre 248 et 268 sièges à la Chambre.
Mais, défaite personnelle pour Silvio Berlusconi, la Ligue du Nord (extrême droite) de Matteo Salvini est passée devant Forza Italia en nombre de sièges. Elle est créditée de 122 à 132, contre 94 à 104 pour Forza Italia.
“Mes premiers mots seront : MERCI”, a déclaré Matteo Salvini sur Twitter.
La coalition de centre gauche au pouvoir devrait obtenir de 107 à 127 sièges.
Une configuration similaire se dessine au Sénat.
Durant les deux mois de campagne électorale, les dirigeants des partis ont dit sur tous les tons qu’ils excluaient toute alliance avec leurs adversaires après les élections. Mais l’histoire politique de l’Italie est riche en compromis inattendus ayant permis de débloquer des situations a priori inextricables.
Dirigé par le jeune Luigi di Maio, 31 ans, le M5S a été fondé en 2009 et se nourrit de la lassitude des électeurs face à la corruption de l’establishment italien et aux difficultés économiques. Certains experts se demandent s’il est possible de travailler avec le M5S.
“Victoire de Di Maio, l’Italie ingouvernable”, titrait La Stampa en une pour sa première édition de lundi.
Federido Benini de l’institut de sondages Winpoll souligne qu’à eux deux, le M5S et la Ligue devraient avoir suffisamment de sièges pour gouverner ensemble, s’ils le veulent.
Ils ont par le passé partagé des positions très opposées à l’euro. Mais, alors que la Ligue dit vouloir toujours abandonner la monnaie unique au moment qui sera le plus opportun, le MS5 estime que le moment de quitter l’euro est passé.
Les Italiens étaient appelés dimanche à élire pour cinq ans les 630 membres de la Chambre des députés et les 315 membres du Sénat en vertu d’une nouvelle loi électorale complexe.
Adopté fin 2017, ce système jamais testé jusqu’à dimanche prévoit que 37% des sièges sont alloués au scrutin majoritaire uninominal à un tour, 61% à la proportionnelle et 2% désignés par les Italiens de l’étranger.
Les deux chambres du nouveau Parlement siégeront pour la première fois le 23 mars prochain. Les discussions formelles en vue de constituer un gouvernement ne devraient pas commencer avant début avril.
La coalition de droite formée autour de Forza Italia de Silvio Berlusconi est donnée en tête, devant le Mouvement anti-système Cinq Etoiles (M5S), qui opère une percée spectaculaire et devient ainsi le premier parti politique italien.
La coalition de centre gauche au pouvoir autour du Parti démocrate de l’ancien président du Conseil Matteo Renzi arrive troisième. Les électeurs ont voulu protester contre la pauvreté qui augmente, le chômage élevé et l’immigration massive venue des côtes africaines.
“L’Italie est loin d’avoir réglé ses problèmes de fond et maintenant, elle va en avoir de nouveaux. Préparez-vous à de longues et difficiles négociations qui prendront des mois”, a déclaré Lorenzo Codogno, ancien économiste au Trésor italien.
Le MS5 devrait remporter le plus grand nombre de sièges à la Chambre des députés, mais aucun parti ni aucun bloc de coalition n’obtiendra la majorité absolue à la chambre basse, selon une projection diffusée sur la Rai, la chaîne de télévision publique.
Selon la projection, basée sur les bulletins de vote dépouillés à 02h30 GMT, le mouvement fondé par l’humoriste Beppe Grillo peut espérer obtenir entre 216 et 236 sièges sur les 630 que compte la Chambre des députés.
“Nous serons un pilier de la législature”, a déclaré Alfonso Bonafede, un proche du dirigeant du MS5, Luigi di Maio, à la chaîne de télévision La 7.
“C’est un véritable moment de gloire”, a pour sa part déclaré le député M5S Alessandro Di Battista, figure du mouvement.
“Tout le monde va devoir venir nous parler”, a ajouté le député, en faisant allusion aux négociations qui vont devoir être entamées entre les différentes formations politiques pour parvenir à former un gouvernement.
“L’ITALIE INGOUVERNABLE”
Les partis de la coalition de droite autour de Forza Italia de l’ancien président du Conseil Silvio Berlusconi devraient ensemble remporter entre 248 et 268 sièges à la Chambre.
Mais, défaite personnelle pour Silvio Berlusconi, la Ligue du Nord (extrême droite) de Matteo Salvini est passée devant Forza Italia en nombre de sièges. Elle est créditée de 122 à 132, contre 94 à 104 pour Forza Italia.
“Mes premiers mots seront : MERCI”, a déclaré Matteo Salvini sur Twitter.
La coalition de centre gauche au pouvoir devrait obtenir de 107 à 127 sièges.
Une configuration similaire se dessine au Sénat.
Durant les deux mois de campagne électorale, les dirigeants des partis ont dit sur tous les tons qu’ils excluaient toute alliance avec leurs adversaires après les élections. Mais l’histoire politique de l’Italie est riche en compromis inattendus ayant permis de débloquer des situations a priori inextricables.
Dirigé par le jeune Luigi di Maio, 31 ans, le M5S a été fondé en 2009 et se nourrit de la lassitude des électeurs face à la corruption de l’establishment italien et aux difficultés économiques. Certains experts se demandent s’il est possible de travailler avec le M5S.
“Victoire de Di Maio, l’Italie ingouvernable”, titrait La Stampa en une pour sa première édition de lundi.
Federido Benini de l’institut de sondages Winpoll souligne qu’à eux deux, le M5S et la Ligue devraient avoir suffisamment de sièges pour gouverner ensemble, s’ils le veulent.
Ils ont par le passé partagé des positions très opposées à l’euro. Mais, alors que la Ligue dit vouloir toujours abandonner la monnaie unique au moment qui sera le plus opportun, le MS5 estime que le moment de quitter l’euro est passé.
Les Italiens étaient appelés dimanche à élire pour cinq ans les 630 membres de la Chambre des députés et les 315 membres du Sénat en vertu d’une nouvelle loi électorale complexe.
Adopté fin 2017, ce système jamais testé jusqu’à dimanche prévoit que 37% des sièges sont alloués au scrutin majoritaire uninominal à un tour, 61% à la proportionnelle et 2% désignés par les Italiens de l’étranger.
Les deux chambres du nouveau Parlement siégeront pour la première fois le 23 mars prochain. Les discussions formelles en vue de constituer un gouvernement ne devraient pas commencer avant début avril.