Selon des diplomates, la Chine et les Etats-Unis, dont les positions sur l’action de l’OMS sont pourtant divergentes, devraient probablement soutenir cette proposition portée par l’Union européenne (UE) à l’occasion de l’Assemblée mondiale de la santé, instance décisionnaire de l’OMS, qui se réunit cette année pour deux jours par visioconférence, alors que la crise sanitaire est encore en cours.
Outre l’évaluation indépendante de la riposte de l’OMS, ce projet de résolution appelle également à un accès équitable à travers le monde aux tests de diagostic, aux traitements et aux vaccins contre le SARS-CoV-2, lorsqu’ils seront disponibles.
Selon des diplomates au fait des discussions, un consensus fragile a émergé à l’issue d’une semaine de négociations intenses autour du texte proposé par l’UE, encore susceptible d’être amendé.
“Il semble que la résolution sera adoptée. Sur le plan politique, il y a pour l’instant un accord sur une évaluation de l’ensemble du système et une enquête sur l’origine (du nouveau coronavirus) mais pas dans l’immédiat”, a déclaré à Reuters un diplomate européen.
Le projet de résolution soumis par l’UE a recueilli le soutien de nombreux pays, dont l’Australie - l’un des principaux promoteurs de l’enquête sur l’origine de l’épidémie, ce qui a suscité des tensions avec la Chine ces dernières semaines - mais aussi le Canada, la Grande-Bretagne, l’Inde, le Japon et la Russie.
LARGE SOUTIEN
Selon un document que Reuters a pu consulter lundi, ce projet de résolution a recueilli le soutien de 116 des 194 Etats membres de l’OMS, sur les 130 nécessaires pour une adoption.
Ce projet de résolution appelle le directeur général de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus à lancer une enquête “impartiale, indépendante et exhaustive” sur la riposte sanitaire internationale à la flambée de COVID-19 coordonnée par l’agence onusienne basée à Genève.
Il préconise également une poursuite des travaux sur cette crise sanitaire, notamment via des “missions scientifiques et collaboratives sur le terrain” afin d’identifier l’origine animale du nouveau coronavirus ainsi que les modalités de franchissement de la barrière des espèces et les voies de transmission à l’homme.
Il prévoit également que l’enquête éventuelle soit lancée dans les meilleurs délais, dès que le moment sera opportun, alors que certains pays encore lourdement affectés par l’épidémie jugent qu’il est encore trop tôt pour lancer les investigations.
Le projet de résolution ne fait pas référence à la Chine, où le virus - désormais responsable de plus de 4,6 millions de contamination et de plus 310.000 morts à travers le monde - a émergé en fin d’année dernière dans un marché de Wuhan où étaient vendus des animaux sauvages vivants, selon la plupart des experts et selon l’OMS.
Aux Etats-Unis, le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a déclaré au début du mois disposer d’une “quantité importante de preuves” démontrant que le virus était sorti d’un laboratoire de Wuhan, une ville du centre de la Chine. Ce scénario est contesté par Pékin, ainsi que par l’OMS.
L’ambassadeur américain auprès des organisations internationales basées à Genève, Andrew Bremberg, a déclaré par voie de communiqué espérer que les Etats-Unis “pourront se joindre au consensus”.
Selon des diplomates, la délégation américaine, menée par le secrétaire à la Santé Alex Azar, devrait s’abstenir de bloquer le consensus, tout en ce “dissociant” d’au moins deux passages de la résolution, qui concernent pour l’un une référence aux droits de propriété intellectuelle des traitements et vaccins et pour l’autre la garantie d’un maintien de l’accès aux services de santé sexuelle et de procréation pendant la pandémie.
De son côté, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois a estimé lundi que le lancement d’une enquête sur les origines et la propagation du nouveau coronavirus était prématuré pour le moment.
Outre l’évaluation indépendante de la riposte de l’OMS, ce projet de résolution appelle également à un accès équitable à travers le monde aux tests de diagostic, aux traitements et aux vaccins contre le SARS-CoV-2, lorsqu’ils seront disponibles.
Selon des diplomates au fait des discussions, un consensus fragile a émergé à l’issue d’une semaine de négociations intenses autour du texte proposé par l’UE, encore susceptible d’être amendé.
“Il semble que la résolution sera adoptée. Sur le plan politique, il y a pour l’instant un accord sur une évaluation de l’ensemble du système et une enquête sur l’origine (du nouveau coronavirus) mais pas dans l’immédiat”, a déclaré à Reuters un diplomate européen.
Le projet de résolution soumis par l’UE a recueilli le soutien de nombreux pays, dont l’Australie - l’un des principaux promoteurs de l’enquête sur l’origine de l’épidémie, ce qui a suscité des tensions avec la Chine ces dernières semaines - mais aussi le Canada, la Grande-Bretagne, l’Inde, le Japon et la Russie.
LARGE SOUTIEN
Selon un document que Reuters a pu consulter lundi, ce projet de résolution a recueilli le soutien de 116 des 194 Etats membres de l’OMS, sur les 130 nécessaires pour une adoption.
Ce projet de résolution appelle le directeur général de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus à lancer une enquête “impartiale, indépendante et exhaustive” sur la riposte sanitaire internationale à la flambée de COVID-19 coordonnée par l’agence onusienne basée à Genève.
Il préconise également une poursuite des travaux sur cette crise sanitaire, notamment via des “missions scientifiques et collaboratives sur le terrain” afin d’identifier l’origine animale du nouveau coronavirus ainsi que les modalités de franchissement de la barrière des espèces et les voies de transmission à l’homme.
Il prévoit également que l’enquête éventuelle soit lancée dans les meilleurs délais, dès que le moment sera opportun, alors que certains pays encore lourdement affectés par l’épidémie jugent qu’il est encore trop tôt pour lancer les investigations.
Le projet de résolution ne fait pas référence à la Chine, où le virus - désormais responsable de plus de 4,6 millions de contamination et de plus 310.000 morts à travers le monde - a émergé en fin d’année dernière dans un marché de Wuhan où étaient vendus des animaux sauvages vivants, selon la plupart des experts et selon l’OMS.
Aux Etats-Unis, le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a déclaré au début du mois disposer d’une “quantité importante de preuves” démontrant que le virus était sorti d’un laboratoire de Wuhan, une ville du centre de la Chine. Ce scénario est contesté par Pékin, ainsi que par l’OMS.
L’ambassadeur américain auprès des organisations internationales basées à Genève, Andrew Bremberg, a déclaré par voie de communiqué espérer que les Etats-Unis “pourront se joindre au consensus”.
Selon des diplomates, la délégation américaine, menée par le secrétaire à la Santé Alex Azar, devrait s’abstenir de bloquer le consensus, tout en ce “dissociant” d’au moins deux passages de la résolution, qui concernent pour l’un une référence aux droits de propriété intellectuelle des traitements et vaccins et pour l’autre la garantie d’un maintien de l’accès aux services de santé sexuelle et de procréation pendant la pandémie.
De son côté, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois a estimé lundi que le lancement d’une enquête sur les origines et la propagation du nouveau coronavirus était prématuré pour le moment.