L'UE et Moscou vont parler en juillet de l'accord d'association avec l'Ukraine


Vendredi 20 Juin 2014 - 17:48
AFP


Bruxelles - L'Union européenne tiendra en juillet des discussions tripartites avec Moscou et Kiev sur les conditions d'application de l'accord d'association et de libre-échange entre l'Ukraine et l'UE, ont indiqué vendredi des responsables européens.


Ces discussions, conduites par le commissaire chargé du Commerce, Karel de Gucht, "se tiendront dans la première quinzaine de juillet", a indiqué un haut responsable de l'UE.

Le nouveau président ukrainien Petro Porochenko est attendu le 27 juin à Bruxelles pour signer le volet économique de l'accord d'association avec l'UE, trois mois après la signature du volet politique en mars.

José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne, avait indiqué la semaine dernière que l'UE était disposée à discuter des craintes exprimées par Moscou sur cet accord de libre-échange.

Mais il s'agit de discuter "des conditions de l'application" et non d'une "modification" de l'accord, à l'origine de la crise ukrainienne, a précisé le responsable européen.

Bruxelles affirme que la Russie pourra tirer "un bénéfice économique sur le long terme" de l'accord de libre-échange entre Kiev et les 28, notamment car "les investisseurs russes sont très présents en Ukraine".

L'UE souligne qu'il n'y a "pas d'incompatibilité" entre l'accord européen et des accords commerciaux entre la Russie et l'Ukraine. En revanche, l'accord européen est incompatible avec le projet d'Union économique eurasiatique que Moscou veut signer avec ses voisins.

A l'occasion de leur réunion mensuelle, lundi à Luxembourg, les ministres des Affaires étrangères de l'UE accueilleront leur nouvel homologue ukrainien, Pavlo Klimkine, un diplomate chevronné, pour faire le point de la crise.

Les ministres devraient également interdire les importations, notamment de vin, de Crimée, pour sanctionner le rattachement à la Russie de cette péninsule ukrainienne. "Nous devons être cohérents vis à vis de nos principes. Nous ne reconnaissons pas la Crimée et, de fait, nous ne pouvons reconnaître ses autorités", a expliqué un haut responsable.


           

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