"Les représentants de la junte militaire au pouvoir n'ont pas présenté de propositions ou d'engagements satisfaisants… La Commission a donc décidé de mettre un terme aux consultations", a expliqué le communiqué de l'Union. Les entretiens avec le Haut Conseil d'État (HCE) dirigé par la junte avaient été lancées en octobre dernier après des appels de l'Union pour le retour du pays à l'ordre constitutionnel.
La lettre signée conjointement lundi par la présidence de l'Union et la Commission européenne demandait à la junte de prendre "une série de mesures appropriées… pour remédier à la situation".
"Sans consensus ni retour à l'ordre constitutionnel, aucune reprise substantielle de la coopération entre l'Union et la Mauritanie n'est possible", a déclaré le communiqué de la Commission.
Les États de l'Union ont décidé que "toute l'aide qui avait été gelée immédiatement après le coup d'État sera officiellement suspendue, à l'exception de l'aide humanitaire".
Cela concerne en particulier un programme d'assistance spéciale à la Mauritanie lancé par le Fonds Européen pour le Développement (FED), qui inclut une aide de 156 millions d'euros sur la période 2008-2018.
Des missions d'observation régulières seront envoyées dans le pays au cours des 24 prochains mois pour y évaluer les progrès vers un retour à l'ordre constitutionnel. Le communiqué de l'Union note toutefois que ces mesures "ne ferment pas la porte au dialogue politique entre l'Union Européenne et les partis mauritaniens".
"Les sanctions sont la cause du coup d'État du 6 août, qui a montré clairement que ses responsables sont assoiffés de pouvoir, même si cela signifie affamer et isoler le peuple mauritanien et le prendre en otage", a déclaré Ahmed Ould Samb, le porte-parole du Président déchu Ould Cheikh Abdallah. "La réputation de la Mauritanie a également souffert de cette absence de légitimité."
Les citoyens ont exprimé leur regret à l'annonce de cette décision européenne, nombreux exprimant l'espoir de voir le pays rapidement surmonter l'actuelle crise politique.
Aal Salem Ould El Mami, un entrepreneur, a déclaré que cette décision constituait une surprise. "Il semble que la communauté internationale souhaite continuer de mettre la pression sur la nouvelle direction du pays jusqu'à ce qu'elle accepte une solution constitutionnelle."
"Nous espérons que la Mauritanie redeviendra un État libre et démocratique, un lien entre le nord et le sud du continent africain, ainsi qu'un membre essentiel de l'Union du Maghreb Arabe", a-t-il ajouté.
Pour l'analyste politique Mohamed Salem Ould Bab "l'ère des coups d'État en Afrique est révolue grâce aux traités internationaux. Faire preuve de faiblesse face à une telle situation ouvrirait la porte à de nouveaux coups, ce qui entraînera une instabilité et un arrêt au développement, ce qu'aucune loi ne saurait justifier."
La lettre signée conjointement lundi par la présidence de l'Union et la Commission européenne demandait à la junte de prendre "une série de mesures appropriées… pour remédier à la situation".
"Sans consensus ni retour à l'ordre constitutionnel, aucune reprise substantielle de la coopération entre l'Union et la Mauritanie n'est possible", a déclaré le communiqué de la Commission.
Les États de l'Union ont décidé que "toute l'aide qui avait été gelée immédiatement après le coup d'État sera officiellement suspendue, à l'exception de l'aide humanitaire".
Cela concerne en particulier un programme d'assistance spéciale à la Mauritanie lancé par le Fonds Européen pour le Développement (FED), qui inclut une aide de 156 millions d'euros sur la période 2008-2018.
Des missions d'observation régulières seront envoyées dans le pays au cours des 24 prochains mois pour y évaluer les progrès vers un retour à l'ordre constitutionnel. Le communiqué de l'Union note toutefois que ces mesures "ne ferment pas la porte au dialogue politique entre l'Union Européenne et les partis mauritaniens".
"Les sanctions sont la cause du coup d'État du 6 août, qui a montré clairement que ses responsables sont assoiffés de pouvoir, même si cela signifie affamer et isoler le peuple mauritanien et le prendre en otage", a déclaré Ahmed Ould Samb, le porte-parole du Président déchu Ould Cheikh Abdallah. "La réputation de la Mauritanie a également souffert de cette absence de légitimité."
Les citoyens ont exprimé leur regret à l'annonce de cette décision européenne, nombreux exprimant l'espoir de voir le pays rapidement surmonter l'actuelle crise politique.
Aal Salem Ould El Mami, un entrepreneur, a déclaré que cette décision constituait une surprise. "Il semble que la communauté internationale souhaite continuer de mettre la pression sur la nouvelle direction du pays jusqu'à ce qu'elle accepte une solution constitutionnelle."
"Nous espérons que la Mauritanie redeviendra un État libre et démocratique, un lien entre le nord et le sud du continent africain, ainsi qu'un membre essentiel de l'Union du Maghreb Arabe", a-t-il ajouté.
Pour l'analyste politique Mohamed Salem Ould Bab "l'ère des coups d'État en Afrique est révolue grâce aux traités internationaux. Faire preuve de faiblesse face à une telle situation ouvrirait la porte à de nouveaux coups, ce qui entraînera une instabilité et un arrêt au développement, ce qu'aucune loi ne saurait justifier."