Gagnant surprise des élections européennes, Europe Ecologie, qui fait quasiment jeu égal avec le PS, a plaidé pour "un partenariat décomplexé" avec les formations de gauche tout en défendant son "autonomie".
Le mouvement emmené par Daniel Cohn-Bendit a d'ores et déjà engagé des négociations avec les socialistes européens "pour essayer de faire une majorité" au Parlement de Strasbourg, où la France compte 72 représentants.
Au Mouvement Démocrate (MoDem), sonné par un score humiliant de 8,45% (six sièges), des voix commencent à s'élever pour remettre en cause la stratégie de François Bayrou, dont le cavalier seul embarrasse.
L'UMP et ses alliés ont remporté dimanche 27,87% des suffrages qui leur assurent 29 députés au Parlement européen, distançant de plus de dix points le PS qui n'obtient que 16,48% et 14 sièges. Europe Ecologie recueille 16,28%, soit 14 sièges.
"Le succès aux élections européennes commande d'aller plus loin. L'Europe doit changer. Les réformes doivent continuer. Le président de la République prendra dans les jours qui viennent des initiatives ouvrant de nouveaux chantiers", déclare l'Elysée dans un communiqué publié lundi matin.
Les eurodéputés de la majorité présidentielle, dont les ministres Michel Barnier (Agriculture) et Rachida Dati (Justice), devaient être reçus dans l'après-midi par Nicolas Sarkozy.
PS "EN DANGER"
Contre toute attente, Brice Hortefeux, élu dans sa circonscription Massif central-Centre, sera au nombre des invités, ce qui complique la tâche du chef de l'Etat en vue du prochain remaniement.
Si le départ de Michel Barnier et Rachida Dati est acquis - on en ignore toutefois toujours la date -, celui du ministre du Travail n'est pas envisagé même si la règle édictée par l'Elysée veut qu'un ministre élu quitte le gouvernement.
"Je pense qu'on a besoin de Brice Hortefeux au gouvernement", a déclaré le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, sur RTL.
A l'UMP le casse-tête du succès, au PS les affres de l'échec.
"Nous avons été taclés pour ne pas avoir compris ce qu'était devenue la réalité", a commenté le premier secrétaire du PS, Martine Aubry, sur France Inter.
Le Parti socialiste réunit son conseil national mardi soir.
Très critique envers un PS "en danger", Manuel Valls estime que "s'il ne se passe rien" à bref délai, "la colère" au sein du parti et chez les Français risque d'être "forte".
"Le Parti socialiste est une force qui est capable de se régénérer à condition que ce travail intellectuel, politique, organisationnel commence dès demain", a dit le député sur RTL.
"Attention, un parti comme toute entreprise humaine est mortel et le PS, s'il n'est pas capable de comprendre le message des Français", peut être en grand danger", a-t-il prévenu.
LES VERTS NE VEULENT PAS D'UNE "UMP DE GAUCHE"
Même avertissement de la part de Pierre Moscovici.
"Maintenant, le choix est simple entre changer en profondeur ou dépérir", a dit le député sur i-télé.
"Il est temps maintenant de faire ce que nous n'avons pas fait au congrès de Reims c'est-à-dire engager avec audace une rénovation du Parti socialiste pour qu'il redevienne le parti de l'alternance en 2012", a-t-il ajouté.
Martine Aubry a ouvert une piste en tendant la main à Europe Ecologie : "nous avons de grandes choses à faire".
Daniel Cohn-Bendit lui a opposé un "non, mais" en estimant qu'une "UMP de gauche, c'est la mauvaise solution".
L'eurodéputé Vert a plaidé lors d'une conférence de presse pour "une force autonome de l'écologie politique" à l'échelle européenne.
"L'autonomie ne veut pas dire qu'on refuse l'alliance, les discussions", a-t-il dit, prônant "un partenariat décomplexé avec tous eux qui veulent se battre contre la majorité actuelle".
Le MoDem réfléchit lui à la manière de sortir de l'isolement.
L'ancienne ministre de l'Environnement d'Alain Juppé, Corinne Lepage, a critiqué à mots voilés le choix tactique de François Bayrou en appelant à "plus de collégialité".
"Je ne veux pas incriminer François Bayrou tout seul, mais ce que je veux dire, c'est que je pense que notre stratégie au MoDem n'es pas été la bonne", a-t-elle dit sur France Info.
Sophie Louet, édité par Yves Clarisse
Le mouvement emmené par Daniel Cohn-Bendit a d'ores et déjà engagé des négociations avec les socialistes européens "pour essayer de faire une majorité" au Parlement de Strasbourg, où la France compte 72 représentants.
Au Mouvement Démocrate (MoDem), sonné par un score humiliant de 8,45% (six sièges), des voix commencent à s'élever pour remettre en cause la stratégie de François Bayrou, dont le cavalier seul embarrasse.
L'UMP et ses alliés ont remporté dimanche 27,87% des suffrages qui leur assurent 29 députés au Parlement européen, distançant de plus de dix points le PS qui n'obtient que 16,48% et 14 sièges. Europe Ecologie recueille 16,28%, soit 14 sièges.
"Le succès aux élections européennes commande d'aller plus loin. L'Europe doit changer. Les réformes doivent continuer. Le président de la République prendra dans les jours qui viennent des initiatives ouvrant de nouveaux chantiers", déclare l'Elysée dans un communiqué publié lundi matin.
Les eurodéputés de la majorité présidentielle, dont les ministres Michel Barnier (Agriculture) et Rachida Dati (Justice), devaient être reçus dans l'après-midi par Nicolas Sarkozy.
PS "EN DANGER"
Contre toute attente, Brice Hortefeux, élu dans sa circonscription Massif central-Centre, sera au nombre des invités, ce qui complique la tâche du chef de l'Etat en vue du prochain remaniement.
Si le départ de Michel Barnier et Rachida Dati est acquis - on en ignore toutefois toujours la date -, celui du ministre du Travail n'est pas envisagé même si la règle édictée par l'Elysée veut qu'un ministre élu quitte le gouvernement.
"Je pense qu'on a besoin de Brice Hortefeux au gouvernement", a déclaré le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, sur RTL.
A l'UMP le casse-tête du succès, au PS les affres de l'échec.
"Nous avons été taclés pour ne pas avoir compris ce qu'était devenue la réalité", a commenté le premier secrétaire du PS, Martine Aubry, sur France Inter.
Le Parti socialiste réunit son conseil national mardi soir.
Très critique envers un PS "en danger", Manuel Valls estime que "s'il ne se passe rien" à bref délai, "la colère" au sein du parti et chez les Français risque d'être "forte".
"Le Parti socialiste est une force qui est capable de se régénérer à condition que ce travail intellectuel, politique, organisationnel commence dès demain", a dit le député sur RTL.
"Attention, un parti comme toute entreprise humaine est mortel et le PS, s'il n'est pas capable de comprendre le message des Français", peut être en grand danger", a-t-il prévenu.
LES VERTS NE VEULENT PAS D'UNE "UMP DE GAUCHE"
Même avertissement de la part de Pierre Moscovici.
"Maintenant, le choix est simple entre changer en profondeur ou dépérir", a dit le député sur i-télé.
"Il est temps maintenant de faire ce que nous n'avons pas fait au congrès de Reims c'est-à-dire engager avec audace une rénovation du Parti socialiste pour qu'il redevienne le parti de l'alternance en 2012", a-t-il ajouté.
Martine Aubry a ouvert une piste en tendant la main à Europe Ecologie : "nous avons de grandes choses à faire".
Daniel Cohn-Bendit lui a opposé un "non, mais" en estimant qu'une "UMP de gauche, c'est la mauvaise solution".
L'eurodéputé Vert a plaidé lors d'une conférence de presse pour "une force autonome de l'écologie politique" à l'échelle européenne.
"L'autonomie ne veut pas dire qu'on refuse l'alliance, les discussions", a-t-il dit, prônant "un partenariat décomplexé avec tous eux qui veulent se battre contre la majorité actuelle".
Le MoDem réfléchit lui à la manière de sortir de l'isolement.
L'ancienne ministre de l'Environnement d'Alain Juppé, Corinne Lepage, a critiqué à mots voilés le choix tactique de François Bayrou en appelant à "plus de collégialité".
"Je ne veux pas incriminer François Bayrou tout seul, mais ce que je veux dire, c'est que je pense que notre stratégie au MoDem n'es pas été la bonne", a-t-elle dit sur France Info.
Sophie Louet, édité par Yves Clarisse