Selon les premiers éléments disponibles vendredi matin, ces élections ont été marquées par une progression significative de SUD Rail, mais aussi et surout par celle de l'UNSA, qui devient le deuxième syndicat chez les cheminots, derrière la CGT.
Les chiffres communiqués par la direction de la SNCF concernent les élections pour les comités d'établissement.
Léger repli de la CGT : le syndicat reste au premier rang dans l'entreprise. Mais l'organisation voit son capital de voix s'effriter légèrement : 39,30 %, contre 40, 14 % au scrutin précédent.
Fortes hausses pour SUD Rail et l'UNSA : SUD Rail et l'UNSA gagnent respectivement près de 3 points et près de 4 points.
Lors des élections précédentes pour les comités d'établissement, SUD Rail et l'UNSA avaient totalisé respectivement 14, 97 % et 14,49 % des voix. Aujourd'hui c'est l'UNSA, avec 18,05 % des voix, qui précède SUD Rail, 17,67 % des voix.
L'alliance Fgaac-CFDT patine : la toute nouvelle union scellée par la Fgaac (syndicat des conducteurs) et la CFDT ne s'est pas traduite par une addition des voix recueillies par ces deux syndicats séparément lors des élections précédentes.
L'alliance Fgaac-CFDT totalise 11,59 % des voix. Lors des élections précédentes, la CDFT avait recueilli 11,58 % des voix et la Fgaac, 3,04 %.
Par ailleurs, FO progresse légèrement (7,98 % ,contre 6,62 %) et la CFTC se replie (5,4 %, contre 8,14 %).
"Un paysage syndical fortement redessiné"
"C'est un paysage syndical fortement redessiné", commente-t-on, à la direction de la SNCF, où l'on évoque une "grosse surprise" à propos de la progression de l'UNSA.
Pour la direction de l'entreprise, la poussée de ce syndicat serait, pour partie, à rattacher à la longue grève qui a paralysé la gare Saint-Lazare, à Paris, en fin d'année 2008 et en début d'année 2009, et dans laquelle SUD Rail a été en première ligne.
"Les salariés ont été très partagés sur l'attitude de SUD dans ce conflit", souligne-t-on à la tête de l'entreprise, où l'on estime que la "radicalisation" des actions menées par ce syndicat a contribué à détourner certaines voix.
La direction de la SNCF assure qu'elle s'attendait "à une plus forte poussée de SUD". Elle fait même valoir que ce syndicat marque le pas, citant les élections des représentants syndicaux au conseil d'administration de février 2008 où SUD Rail avait recueilli 18,65 % des voix.
Nouvelles règles de représentativité
Le paysage syndical interne à la SNCF est d'autant plus "redessiné" que ces élections étaient les premières depuis l'entrée en vigueur de la loi du 20 août 2008 qui a modifié les règles de la représentativité syndicale.
Aux termes de cette loi, un syndicat doit désormais recueillir au moins 10 % des voix pour être reconnu "représentatif" au niveau de l'entreprise. Les organisations syndicales ne franchissant pas ce seuil pourront certes continuer leur activité syndicale. Mais elles ne pourront plus participer à la négociation ou apposer leur signature pour des accords collectifs.
A la SNCF, à l'issue des élections de jeudi, peuvent donc être considérés comme "représentatifs" la CGT, l'UNSA, SUD-Rail, et l'ensemble Fgaac-CFDT.
Mais la loi a également fixé à 30 % le seuil minimum des voix aux élections aux comités d'établissement (CE) réunies par un ou des syndicat(s) pour qu'un accord d'entreprise soit signé et applicable.
En l'état actuel des choses, à la SNCF, seule la CGT dépasse ce seuil de 30 %. Ce que l'on appelle le "pôle réformiste", à savoir l'addition de la Fgaac-CFDT et de l'UNSA, n'atteint pas ce chiffre, même s'il l'avoisine.
"La CGT restera l'interlocuteur privilégié", relève-t-on à la direction de l'entreprise, ajoutant que le syndicat, qui a toujours été un interlocuteur privilégié de la direction depuis la présidence de Louis Gallois, "va devoir s'engager".
Les chiffres communiqués par la direction de la SNCF concernent les élections pour les comités d'établissement.
Léger repli de la CGT : le syndicat reste au premier rang dans l'entreprise. Mais l'organisation voit son capital de voix s'effriter légèrement : 39,30 %, contre 40, 14 % au scrutin précédent.
Fortes hausses pour SUD Rail et l'UNSA : SUD Rail et l'UNSA gagnent respectivement près de 3 points et près de 4 points.
Lors des élections précédentes pour les comités d'établissement, SUD Rail et l'UNSA avaient totalisé respectivement 14, 97 % et 14,49 % des voix. Aujourd'hui c'est l'UNSA, avec 18,05 % des voix, qui précède SUD Rail, 17,67 % des voix.
L'alliance Fgaac-CFDT patine : la toute nouvelle union scellée par la Fgaac (syndicat des conducteurs) et la CFDT ne s'est pas traduite par une addition des voix recueillies par ces deux syndicats séparément lors des élections précédentes.
L'alliance Fgaac-CFDT totalise 11,59 % des voix. Lors des élections précédentes, la CDFT avait recueilli 11,58 % des voix et la Fgaac, 3,04 %.
Par ailleurs, FO progresse légèrement (7,98 % ,contre 6,62 %) et la CFTC se replie (5,4 %, contre 8,14 %).
"Un paysage syndical fortement redessiné"
"C'est un paysage syndical fortement redessiné", commente-t-on, à la direction de la SNCF, où l'on évoque une "grosse surprise" à propos de la progression de l'UNSA.
Pour la direction de l'entreprise, la poussée de ce syndicat serait, pour partie, à rattacher à la longue grève qui a paralysé la gare Saint-Lazare, à Paris, en fin d'année 2008 et en début d'année 2009, et dans laquelle SUD Rail a été en première ligne.
"Les salariés ont été très partagés sur l'attitude de SUD dans ce conflit", souligne-t-on à la tête de l'entreprise, où l'on estime que la "radicalisation" des actions menées par ce syndicat a contribué à détourner certaines voix.
La direction de la SNCF assure qu'elle s'attendait "à une plus forte poussée de SUD". Elle fait même valoir que ce syndicat marque le pas, citant les élections des représentants syndicaux au conseil d'administration de février 2008 où SUD Rail avait recueilli 18,65 % des voix.
Nouvelles règles de représentativité
Le paysage syndical interne à la SNCF est d'autant plus "redessiné" que ces élections étaient les premières depuis l'entrée en vigueur de la loi du 20 août 2008 qui a modifié les règles de la représentativité syndicale.
Aux termes de cette loi, un syndicat doit désormais recueillir au moins 10 % des voix pour être reconnu "représentatif" au niveau de l'entreprise. Les organisations syndicales ne franchissant pas ce seuil pourront certes continuer leur activité syndicale. Mais elles ne pourront plus participer à la négociation ou apposer leur signature pour des accords collectifs.
A la SNCF, à l'issue des élections de jeudi, peuvent donc être considérés comme "représentatifs" la CGT, l'UNSA, SUD-Rail, et l'ensemble Fgaac-CFDT.
Mais la loi a également fixé à 30 % le seuil minimum des voix aux élections aux comités d'établissement (CE) réunies par un ou des syndicat(s) pour qu'un accord d'entreprise soit signé et applicable.
En l'état actuel des choses, à la SNCF, seule la CGT dépasse ce seuil de 30 %. Ce que l'on appelle le "pôle réformiste", à savoir l'addition de la Fgaac-CFDT et de l'UNSA, n'atteint pas ce chiffre, même s'il l'avoisine.
"La CGT restera l'interlocuteur privilégié", relève-t-on à la direction de l'entreprise, ajoutant que le syndicat, qui a toujours été un interlocuteur privilégié de la direction depuis la présidence de Louis Gallois, "va devoir s'engager".