
Laurent Terzieff
Indépendant, exigeant et discret, cet autodidacte du théâtre avait révélé des auteurs tels que Andreiev, Mrozek, Milosz et les anglo-saxons James Saunders, Murray Schisgal, Edward Albee.
Véritable légende du théâtre français, cet acteur incandescent au visage émacié avait été sacré meilleur comédien en avril aux Molière pour deux rôles différents dans les deux familles du théâtre, "L'Habilleur", qui lui a valu aussi le Molière du théâtre privé et "Philoctète", dans le secteur subventionné.
"J'ai toujours oeuvré pour une mixité entre un certain théâtre privé et l'aide publique dont je dispose", avait-il déclaré en recevant sa récompense à la Maison des arts de Créteil.
Né le 27 juin 1935 à Toulouse (Haute-Garonne), d'une mère céramiste et d'un père sculpteur d'origine russe, Laurent Terzieff, de son vrai nom Laurent Tchemerzine, s'était consacré au théatre après avoir vu, adolescent, "La Sonate des spectres" de Strindberg, mise en scène par Roger Blin, dont il sera le fils spirituel.
Il avait appris le métier "sur le tas" comme machiniste, souffleur, figurant, doublure, avant de débuter en 1952, grâce à Jean-Marie Serreau, autre mentor, dans "Tous contre tous" d'Adamov.
Au cinéma, il avait notamment tourné sous la direction de Luis Bunuel ("La voie lactée" en 1969), d'Henri-Georges Clouzot ("La prisonnière", 1968) ou de Pasolini ("Médée" en 1969).
Choisissant le théâtre comme un sacerdoce, il avait fondé en 1961 la compagnie qui porte son nom, et qui sera hébergée dans les petits théâtres privés (Lutèce, La Bruyère, Lucernaire).
Acteur au jeu hors mode et d'une très grande sensibilité, - il avait notamment triomphé dans "Tête d'Or" chez Barrault - Laurent Terzieff, avait reçu plusieurs Molière, pour deux pièces qui ont été de vifs succès publics : "Ce que voit Fox" (1988) et "Temps contre Temps" (1993).
Véritable légende du théâtre français, cet acteur incandescent au visage émacié avait été sacré meilleur comédien en avril aux Molière pour deux rôles différents dans les deux familles du théâtre, "L'Habilleur", qui lui a valu aussi le Molière du théâtre privé et "Philoctète", dans le secteur subventionné.
"J'ai toujours oeuvré pour une mixité entre un certain théâtre privé et l'aide publique dont je dispose", avait-il déclaré en recevant sa récompense à la Maison des arts de Créteil.
Né le 27 juin 1935 à Toulouse (Haute-Garonne), d'une mère céramiste et d'un père sculpteur d'origine russe, Laurent Terzieff, de son vrai nom Laurent Tchemerzine, s'était consacré au théatre après avoir vu, adolescent, "La Sonate des spectres" de Strindberg, mise en scène par Roger Blin, dont il sera le fils spirituel.
Il avait appris le métier "sur le tas" comme machiniste, souffleur, figurant, doublure, avant de débuter en 1952, grâce à Jean-Marie Serreau, autre mentor, dans "Tous contre tous" d'Adamov.
Au cinéma, il avait notamment tourné sous la direction de Luis Bunuel ("La voie lactée" en 1969), d'Henri-Georges Clouzot ("La prisonnière", 1968) ou de Pasolini ("Médée" en 1969).
Choisissant le théâtre comme un sacerdoce, il avait fondé en 1961 la compagnie qui porte son nom, et qui sera hébergée dans les petits théâtres privés (Lutèce, La Bruyère, Lucernaire).
Acteur au jeu hors mode et d'une très grande sensibilité, - il avait notamment triomphé dans "Tête d'Or" chez Barrault - Laurent Terzieff, avait reçu plusieurs Molière, pour deux pièces qui ont été de vifs succès publics : "Ce que voit Fox" (1988) et "Temps contre Temps" (1993).