L'adolescent responsable de la mort d'un gendarme et son père retrouvés morts


Mardi 20 Février 2018 - 11:30
Reuters


Bordeaux - Un adolescent accusé d’avoir tué un gendarme en le percutant avec sa moto le 4 février dernier sur une départementale en Gironde a été retrouvé mort avec son père mardi matin, a indiqué le parquet de Bordeaux dans un communiqué.


Les deux corps ont été retrouvés vers 8h30 par un couple de chasseurs dans un bois à Salles (Gironde), près de leur domicile, et la thèse du suicide est privilégiée.

Selon le parquet de Bordeaux, “leur disparition avait été signalée hier soir, 19 février, par un proche à la brigade de gendarmerie de Biganos. Un fusil a également été retrouvé sur place”.

Le véhicule du père “a été retrouvé à proximité immédiate du lieu de la découverte des corps”.

L’enquête a été confiée à la brigade de recherches d’Arcachon et “les premières constatations sont actuellement en cours”, a ajouté le parquet qui attend les conclusions du médecin légiste qui permettront “de déterminer les circonstances exactes de leur décès”.

Les enquêteurs privilégient la thèse du suicide. Selon le quotidien Sud-Ouest, le père et le fils avaient laissé un écrit évoquant leur intention de mettre fin à leurs jours.

Ce drame survient alors que la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Bordeaux devait examiner cette affaire mardi après-midi. Le parquet de Bordeaux avait fait appel de l’ordonnance de placement sous contrôle judiciaire de l’adolescent, en demandant son renforcement.

Le mineur, âgé de moins de 16 ans, avait percuté le gendarme qui venait de commencer un contrôle de vitesse. Le gendarme est décédé le lendemain des suites de ses blessures.

Le procureur avait ouvert une information judiciaire le lendemain des faits en retenant la qualification criminelle d’homicide volontaire aggravé et en requérant son placement en détention provisoire.

Mais le juge d’instruction ne l’avait pas suivi et avait mis l’adolescent en examen pour homicide involontaire aggravé par un manquement délibéré à une obligation de sécurité ou de prudence, de refus d‘obtempérer et de refus d‘obtempérer aggravé, et l’avait donc remis en liberté sous contrôle judiciaire.

L’adolescent risquait une peine maximale de 7 ans de prison.

Selon le parquet, il avait reconnu au cours de sa garde à vue avoir vu le gendarme lui demander de s‘arrêter pour le contrôler et “ne pas avoir obtempéré ni tenté de l’éviter”.

Il avait admis, toujours selon le parquet, avoir acquis le cyclomoteur en sachant que sa cylindrée avait été augmentée et qu‘il n’était donc pas homologué pour circuler sur la voie publique, ce qui avait attiré l’attention des gendarmes lors du contrôle.


           

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