D'un village imaginaire d'Asie centrale à l'univers concentrationnaire nazi, ces deux films abordent de façon diamétralement opposée les relations de deux jeunes garçons que tout doit séparer.
Dans "Two-Legged horse", littéralement "cheval à deux jambes", tourné en Afghanistan uniquement avec des acteurs non professionnels, un père cherche pour son fils, qui a perdu ses jambes sur une mine, un autre garçon, capable de lui servir de monture, et qu'il paiera un dollar par jour.
D'abord conflictuelle, puis amicale, la relation entre les deux enfants tourne à la domination violente et à la soumission, la monture se transformant peu à peu, toujours en le consentant, en animal.
Certaines scènes du film, le premier présenté en compétition officielle du festival qui s'est ouvert jeudi, sont frappantes de désespoir.
"J'ai voulu que ce film vous choque, qu'il me choque, d'ailleurs la lecture du scénario (écrit par son père Mohsen) m'avait beaucoup choquée", a expliqué la réalisatrice de 28 ans en conférence de presse, face à des journalistes interloqués par la violence presque insoutenable de certaines scènes.
"J'ai voulu montrer une violence à laquelle on n'est pas habitué, mais qui existe, je ne veux pas faire de film qui n'ait pas pour but de changer quelque chose dans le monde", a ajouté Samira Makhmalbaf, issue d'une grande famille de cinéastes et dont deux films ont déjà été primés à Cannes, en 2000 et 2003.
"Le défi était de réaliser un film basé sur un thème surréaliste mais dans un style totalement réaliste, presque documentaire", selon la cinéaste.
N'ayant pas obtenu l'autorisation de tourner en Iran, Samira Makhmalbaf a choisi l'Afghanisan, où le plateau de tournage a été visé par un attentat, qui a fait six blessés parmi l'équipe de réalisation et les figurants, dont l'un est finalement décédé.
Malgré cet incident, la réalisatrice a décidé de terminer son film.
L'an dernier, la benjamine de la famille, Hana, 18 ans, était venue défendre son premier long-métrage à Saint-Sébastien, "Buddha collapsed out of shame", récompensé par le Prix spécial du jury.
L'autre film attendu de la journée, "Le garçon en pyjama rayé", adaptation par le Britannique Mark Herman du best-seller de John Boyne, présenté hors compétition et en avant-première internationale, aborde également la relation entre deux jeunes garçons que tout devrait opposer.
Ce film tourné en anglais, au déroulement souvent prévisible, se passe dans l'Allemagne de 1942, où Bruno, le fils d'un officier nazi et un petit juif, Shmuel, prisonnier dans un camp de concentration se lient d'amitié.
Bravant l'interdit, le premier franchit la clôture qui les sépare pour aider l'enfant prisonnier à découvrir comment son père a disparu... et aboutir à un final tragique.
En conférence de presse, le réalisateur et l'écrivain ont évoqué leur travail conjoint pour que ce film colle à la réalité du livre. "Il était important pour moi que John soit impliqué, que j'ai son consentement et son soutien", a expliqué Herman.
Déjà présent dans la grande station balnéaire basque jeudi où il présenté un film hors compétition, l'acteur espagnol Antonio Banderas était encore en vedette vendredi. Il devait recevoir dans la soirée un prix honorifique "Donosti" pour l'ensemble de sa carrière, des mains du réalisateur Pedro Almodovar qui l'a lancé dans les années 1980 avant qu'il n'émigre à Hollywood.
Dans "Two-Legged horse", littéralement "cheval à deux jambes", tourné en Afghanistan uniquement avec des acteurs non professionnels, un père cherche pour son fils, qui a perdu ses jambes sur une mine, un autre garçon, capable de lui servir de monture, et qu'il paiera un dollar par jour.
D'abord conflictuelle, puis amicale, la relation entre les deux enfants tourne à la domination violente et à la soumission, la monture se transformant peu à peu, toujours en le consentant, en animal.
Certaines scènes du film, le premier présenté en compétition officielle du festival qui s'est ouvert jeudi, sont frappantes de désespoir.
"J'ai voulu que ce film vous choque, qu'il me choque, d'ailleurs la lecture du scénario (écrit par son père Mohsen) m'avait beaucoup choquée", a expliqué la réalisatrice de 28 ans en conférence de presse, face à des journalistes interloqués par la violence presque insoutenable de certaines scènes.
"J'ai voulu montrer une violence à laquelle on n'est pas habitué, mais qui existe, je ne veux pas faire de film qui n'ait pas pour but de changer quelque chose dans le monde", a ajouté Samira Makhmalbaf, issue d'une grande famille de cinéastes et dont deux films ont déjà été primés à Cannes, en 2000 et 2003.
"Le défi était de réaliser un film basé sur un thème surréaliste mais dans un style totalement réaliste, presque documentaire", selon la cinéaste.
N'ayant pas obtenu l'autorisation de tourner en Iran, Samira Makhmalbaf a choisi l'Afghanisan, où le plateau de tournage a été visé par un attentat, qui a fait six blessés parmi l'équipe de réalisation et les figurants, dont l'un est finalement décédé.
Malgré cet incident, la réalisatrice a décidé de terminer son film.
L'an dernier, la benjamine de la famille, Hana, 18 ans, était venue défendre son premier long-métrage à Saint-Sébastien, "Buddha collapsed out of shame", récompensé par le Prix spécial du jury.
L'autre film attendu de la journée, "Le garçon en pyjama rayé", adaptation par le Britannique Mark Herman du best-seller de John Boyne, présenté hors compétition et en avant-première internationale, aborde également la relation entre deux jeunes garçons que tout devrait opposer.
Ce film tourné en anglais, au déroulement souvent prévisible, se passe dans l'Allemagne de 1942, où Bruno, le fils d'un officier nazi et un petit juif, Shmuel, prisonnier dans un camp de concentration se lient d'amitié.
Bravant l'interdit, le premier franchit la clôture qui les sépare pour aider l'enfant prisonnier à découvrir comment son père a disparu... et aboutir à un final tragique.
En conférence de presse, le réalisateur et l'écrivain ont évoqué leur travail conjoint pour que ce film colle à la réalité du livre. "Il était important pour moi que John soit impliqué, que j'ai son consentement et son soutien", a expliqué Herman.
Déjà présent dans la grande station balnéaire basque jeudi où il présenté un film hors compétition, l'acteur espagnol Antonio Banderas était encore en vedette vendredi. Il devait recevoir dans la soirée un prix honorifique "Donosti" pour l'ensemble de sa carrière, des mains du réalisateur Pedro Almodovar qui l'a lancé dans les années 1980 avant qu'il n'émigre à Hollywood.