"Death Magnetic", disponible vendredi dans le monde entier, marque un retour des quatre Californiens à leurs racines, notamment l'album "Master of Puppets" (1986), salué comme le sommet de leurs 25 ans de carrière.
Le producteur Rick Rubin, réputé avoir relancé la carrière de Johnny Cash à la fin de sa vie, a raconté qu'il avait demandé aux membres de Metallica d'écrire leurs nouvelles chansons comme s'ils étaient des débutants et souhaitaient décrocher un contrat.
"L'exercice n'était pas de réécrire des chansons comme celles (des années 1980) mais d'écrire des chansons dans cet esprit", a récemment expliqué M. Rubin au New York Times.
La couverture de l'album, un cercueil entouré d'un champ magnétique, rappelle celle du cimetière de "Master of Puppets". Les paroles sont toujours aussi sombres, peuplées d'êtres terrifiants qui doivent beaucoup à l'univers de l'écrivain H.P. Lovecraft. Et même le "M" acéré du logo, abandonné dans les années 1990, est de retour.
C'est que la formation, bien que toujours capable de remplir des stades géants pendant des étés de concerts aux Etats-Unis et en Europe, semblait avoir bien mal démarré le XXIe siècle du point de vue créatif, après avoir écoulé 57 millions d'albums aux Etats-Unis, soit presque autant que Michael Jackson.
Ce fut d'abord l'album "St. Anger" en 2003, bizarrement mixé avec une batterie très en avant et dépourvu du moindre des solos qui avaient établi la réputation du guitariste prodige Kirk Hammett. Un semi-échec commercial.
Sorti l'année suivante, le film documentaire "Some kind of monster" dressait un portrait pénible d'un groupe au bord de l'implosion, victime des tensions entre ses deux pôles: le batteur Lars Ulrich et le chanteur James Hetfield, alors entre deux cures de désintoxication.
Les deux frères ennemis, devenus pères de famille multimillionnaires, avaient même embauché un thérapeute pour tenter de se réconcilier.
Nombre d'admirateurs de la première heure, qui vénèrent la quadrilogie de 1983-1988 "Kill 'em all", "Ride the lightning", "Master of puppets" et "...and justice for all", estiment que le "vrai" Metallica est mort depuis 1991, année de sortie de son album "Metallica" à la couverture noire.
Ironiquement, c'est grâce à ce disque à la rythmique de plomb que le groupe avait quitté la niche des aficionados du "metal", qu'il soit "thrash", "speed" ou "heavy", pour connaître un énorme succès commercial.
Mais la formation qui a toujours fait de l'intégrité une profession de foi est peut-être allé trop loin dans l'expérimentation: en 1999, Ulrich, Hetfield, Hammett et le bassiste Jason Newsted avaient enregistré une réinterprétation de leurs chansons... avec le Philharmonique de San Francisco.
L'année suivante, Ulrich avait été moqué pour avoir pris la tête de la croisade des artistes contre Napster, le programme d'échange de fichiers sur internet, réputé avoir favorisé le piratage musical.
Avec "Death Magnetic", une heure et 15 minutes de furie, les hommes en noir semblent repartir sur des bases saines, juge le bimensuel Rolling Stone, qui qualifie l'album d'"équivalent musical de l'invasion de la Géorgie par la Russie: un acte d'agression soudain de la part d'un géant endormi".
Le producteur Rick Rubin, réputé avoir relancé la carrière de Johnny Cash à la fin de sa vie, a raconté qu'il avait demandé aux membres de Metallica d'écrire leurs nouvelles chansons comme s'ils étaient des débutants et souhaitaient décrocher un contrat.
"L'exercice n'était pas de réécrire des chansons comme celles (des années 1980) mais d'écrire des chansons dans cet esprit", a récemment expliqué M. Rubin au New York Times.
La couverture de l'album, un cercueil entouré d'un champ magnétique, rappelle celle du cimetière de "Master of Puppets". Les paroles sont toujours aussi sombres, peuplées d'êtres terrifiants qui doivent beaucoup à l'univers de l'écrivain H.P. Lovecraft. Et même le "M" acéré du logo, abandonné dans les années 1990, est de retour.
C'est que la formation, bien que toujours capable de remplir des stades géants pendant des étés de concerts aux Etats-Unis et en Europe, semblait avoir bien mal démarré le XXIe siècle du point de vue créatif, après avoir écoulé 57 millions d'albums aux Etats-Unis, soit presque autant que Michael Jackson.
Ce fut d'abord l'album "St. Anger" en 2003, bizarrement mixé avec une batterie très en avant et dépourvu du moindre des solos qui avaient établi la réputation du guitariste prodige Kirk Hammett. Un semi-échec commercial.
Sorti l'année suivante, le film documentaire "Some kind of monster" dressait un portrait pénible d'un groupe au bord de l'implosion, victime des tensions entre ses deux pôles: le batteur Lars Ulrich et le chanteur James Hetfield, alors entre deux cures de désintoxication.
Les deux frères ennemis, devenus pères de famille multimillionnaires, avaient même embauché un thérapeute pour tenter de se réconcilier.
Nombre d'admirateurs de la première heure, qui vénèrent la quadrilogie de 1983-1988 "Kill 'em all", "Ride the lightning", "Master of puppets" et "...and justice for all", estiment que le "vrai" Metallica est mort depuis 1991, année de sortie de son album "Metallica" à la couverture noire.
Ironiquement, c'est grâce à ce disque à la rythmique de plomb que le groupe avait quitté la niche des aficionados du "metal", qu'il soit "thrash", "speed" ou "heavy", pour connaître un énorme succès commercial.
Mais la formation qui a toujours fait de l'intégrité une profession de foi est peut-être allé trop loin dans l'expérimentation: en 1999, Ulrich, Hetfield, Hammett et le bassiste Jason Newsted avaient enregistré une réinterprétation de leurs chansons... avec le Philharmonique de San Francisco.
L'année suivante, Ulrich avait été moqué pour avoir pris la tête de la croisade des artistes contre Napster, le programme d'échange de fichiers sur internet, réputé avoir favorisé le piratage musical.
Avec "Death Magnetic", une heure et 15 minutes de furie, les hommes en noir semblent repartir sur des bases saines, juge le bimensuel Rolling Stone, qui qualifie l'album d'"équivalent musical de l'invasion de la Géorgie par la Russie: un acte d'agression soudain de la part d'un géant endormi".