Ce film de deux heures et quarante-quatre minutes a raflé treize nominations aux Oscars qui seront décernés le 22 février à Hollywood.
"La vie serait bien plus heureuse si nous naissions à 80 ans et nous approchions graduellement de nos dix-huit ans" : cette réflexion de l'écrivain américain Mark Twain a inspiré une brève nouvelle à Francis Scott Fitzgerald, publiée en 1922 sous le titre "The curious case of Benjamin Button".
Eric Roth, le scénariste de "Forrest Gump", en a tiré un scénario qui a séduit les cinéastes Steven Spielberg, Ron Howard et Spike Jonze, mais au final c'est David Fincher, le réalisateur d'"Alien 3", "Seven" et Fight club", qui s'est lancé dans cette périlleuse aventure.
Car filmer un enfant de six ans dans le corps d'un vieillard de 75 ans relevait de la gageure et seule une débauche d'effets spéciaux -- dont Fincher est spécialiste puisqu'il a travaillé pour la société de George Lucas --, a permis de relever ce défi, pour un coût de 150 millions de dollars.
Vieilli par le maquillage conjugué aux effets numériques qui ont permis de superposer son visage au corps d'un acteur âgé, créant une silhouette hybride crédible d'un bout à l'autre du film, Brad Pitt est Benjamin Button.
"Après beaucoup de tests, nous avons fait un maquillage très fin pour que je ne me sente pas piégé, que je sois libre d'exprimer mes émotions", a expliqué l'acteur venu à Paris promouvoir le film, quelques jours avant sa sortie.
"C'était un vrai défi, de ceux que j'aime affronter, même si je ne le ferai plus jamais !" a-t-il poursuivi, évoquant ses levers à l'aube pour d'interminables séances.
Abandonné dès sa naissance en 1918, par un père, riche industriel, choqué par le décès de sa femme en couches et la laideur du bébé, Benjamin grandit dans un hospice pour vieux de la Nouvelle-Orléans, élevé par une domestique.
Présentation et interview. Durée: 1min52
Frappé, enfant, des stigmates de la vieillesse, il voit son existence s'écouler à rebours de celle des autres hommes, rajeunissant au fil des années.
Un jour, Benjamin croise Daisy, une ravissante fillette (Cate Blanchett, remarquable) qu'il sait être la femme de sa vie... mais vivront-ils cet amour ?
Le spectateur est happé par le romanesque de cette fable, dont le héros est un homme doté, enfant, de la sagesse liée à l'expérience et auquel le passage du temps confère la jeunesse, et donc les moyens d'accomplir sa destinée.
Ironie du sort, la lucidité particulière de Benjamin Button, acquise au contact quotidien de la mort, à l'hospice, ne fait qu'amplifier le tragique d'une vie qui l'isole inexorablement des êtres chers.
Or tous les personnages de ce film superbement photographié et subtilement mis en musique sont engagés dans une intense confrontation avec la mort.
Souvent drôle, "L'étrange histoire de Benjamin Button" est nostalgique, poignant et profondément romanesque.
"Je voulais filmer une histoire d'amour qui n'ait rien à voir avec +Roméo et Juliette+", a expliqué Fincher lors d'un entretien avec quelques journalistes.
"J'aime que ces deux personnages se rencontrent à plusieurs reprises mais ce n'est jamais le bon moment, pour l'un ou pour l'autre", a-t-il dit.
"La vie serait bien plus heureuse si nous naissions à 80 ans et nous approchions graduellement de nos dix-huit ans" : cette réflexion de l'écrivain américain Mark Twain a inspiré une brève nouvelle à Francis Scott Fitzgerald, publiée en 1922 sous le titre "The curious case of Benjamin Button".
Eric Roth, le scénariste de "Forrest Gump", en a tiré un scénario qui a séduit les cinéastes Steven Spielberg, Ron Howard et Spike Jonze, mais au final c'est David Fincher, le réalisateur d'"Alien 3", "Seven" et Fight club", qui s'est lancé dans cette périlleuse aventure.
Car filmer un enfant de six ans dans le corps d'un vieillard de 75 ans relevait de la gageure et seule une débauche d'effets spéciaux -- dont Fincher est spécialiste puisqu'il a travaillé pour la société de George Lucas --, a permis de relever ce défi, pour un coût de 150 millions de dollars.
Vieilli par le maquillage conjugué aux effets numériques qui ont permis de superposer son visage au corps d'un acteur âgé, créant une silhouette hybride crédible d'un bout à l'autre du film, Brad Pitt est Benjamin Button.
"Après beaucoup de tests, nous avons fait un maquillage très fin pour que je ne me sente pas piégé, que je sois libre d'exprimer mes émotions", a expliqué l'acteur venu à Paris promouvoir le film, quelques jours avant sa sortie.
"C'était un vrai défi, de ceux que j'aime affronter, même si je ne le ferai plus jamais !" a-t-il poursuivi, évoquant ses levers à l'aube pour d'interminables séances.
Abandonné dès sa naissance en 1918, par un père, riche industriel, choqué par le décès de sa femme en couches et la laideur du bébé, Benjamin grandit dans un hospice pour vieux de la Nouvelle-Orléans, élevé par une domestique.
Présentation et interview. Durée: 1min52
Frappé, enfant, des stigmates de la vieillesse, il voit son existence s'écouler à rebours de celle des autres hommes, rajeunissant au fil des années.
Un jour, Benjamin croise Daisy, une ravissante fillette (Cate Blanchett, remarquable) qu'il sait être la femme de sa vie... mais vivront-ils cet amour ?
Le spectateur est happé par le romanesque de cette fable, dont le héros est un homme doté, enfant, de la sagesse liée à l'expérience et auquel le passage du temps confère la jeunesse, et donc les moyens d'accomplir sa destinée.
Ironie du sort, la lucidité particulière de Benjamin Button, acquise au contact quotidien de la mort, à l'hospice, ne fait qu'amplifier le tragique d'une vie qui l'isole inexorablement des êtres chers.
Or tous les personnages de ce film superbement photographié et subtilement mis en musique sont engagés dans une intense confrontation avec la mort.
Souvent drôle, "L'étrange histoire de Benjamin Button" est nostalgique, poignant et profondément romanesque.
"Je voulais filmer une histoire d'amour qui n'ait rien à voir avec +Roméo et Juliette+", a expliqué Fincher lors d'un entretien avec quelques journalistes.
"J'aime que ces deux personnages se rencontrent à plusieurs reprises mais ce n'est jamais le bon moment, pour l'un ou pour l'autre", a-t-il dit.