Le corps céleste 2009DD45, d'une diagonale de 30 à 40 m (*), nous a "frôlés" le 2 mars, passant à exactement 72 000 km de la Terre, soit une distance 5 à 6 fois inférieure à celle qui nous sépare de la Lune. Il est venu nous rappeler que notre planète vit en permanence sous la menace de véritables "bombes spatiales", explique Boris Choustov, directeur de l'Institut d'astronomie de l'Académie des sciences russe.
"Cette menace de bombardement cosmique existe en permanence, et une collision avec un tel corps céleste constituerait une véritable catastrophe, note le chercheur. C'est la raison pour laquelle on peut parfaitement comprendre toute l'attention accordée au passage de ce corps céleste, à une distance menaçante tant elle était proche. La nature souligne en quelque sorte, avec cet événement, combien nous en savons peu sur ce qui "peuple" l'espace proche, sur le niveau du danger qui nous menace continuellement et peut se concrétiser très rapidement et de manière tout à fait inattendue".
Selon Boris Choustov, la trajectoire suivie par 2009DD45 confirme une nouvelle fois la nécessité de procéder en permanence à des observations et d'élaborer des moyens pour observer l'espace proche. "Nous ne disposons pas, pour l'instant, sur Terre, d'un système capable de détecter les objets spatiaux de cette taille, ni même d'une taille plus grande, et de nous permettre d'appliquer la règle qui veut que "celui qui est prévenu est armé", explique le scientifique. Il nous faut créer un système planétaire international de contrôle de tous les corps célestes potentiellement dangereux". Pour l'heure, ce sont essentiellement les astronomes qui se sont attelés à cette tâche. Mais les hommes politiques sont en train de s'y mettre eux aussi.
Le sous-comité scientifique et technique du Comité de l'ONU chargé de l'utilisation pacifique de l'espace qui s'est réunie en février dernier à Vienne, a examiné un document préparé par une ONG influente, l'Association des chercheurs de l'espace. Ce texte renferme une proposition, faite officiellement à l'ONU, concernant "la manière dont nous devons nous préparer et organiser une opposition globale à cette menace venant de l'espace". L'un des principaux objectifs fixés est d'organiser un système global d'observation.
Les craintes formulées par Boris Choustov ont été confirmées par Alexandre Boïartchouk, responsable scientifique de l'Institut d'astronomie. Ce chercheur a une nouvelle fois constaté que la Terre ne possédait pas de protection réelle contre le danger des météorites. "A Snéjinsk, a-t-il indiqué, des spécialistes ont effectué des calculs sur la possibilité (pour l'homme - ndlr) de procéder à une attaque nucléaire d'un météorite. Ces calculs n'ont pas donné de résultats". Une expérience a également été réalisée pour tenter de modifier la trajectoire d'un tout petit astéroïde. A l'aide d'un satellite, un poids important a été envoyé sur ce petit corps céleste, mais rien ne s'est produit, a rappelé ce scientifique, qui a avoué ne pas connaître de moyen réel de protéger la Terre de cette menace météoritique.
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(*) Le fameux météorite de la Toungouska, tombé sur la Sibérie en 1908, avait un diamètre d'une trentaine de mètres.
"Cette menace de bombardement cosmique existe en permanence, et une collision avec un tel corps céleste constituerait une véritable catastrophe, note le chercheur. C'est la raison pour laquelle on peut parfaitement comprendre toute l'attention accordée au passage de ce corps céleste, à une distance menaçante tant elle était proche. La nature souligne en quelque sorte, avec cet événement, combien nous en savons peu sur ce qui "peuple" l'espace proche, sur le niveau du danger qui nous menace continuellement et peut se concrétiser très rapidement et de manière tout à fait inattendue".
Selon Boris Choustov, la trajectoire suivie par 2009DD45 confirme une nouvelle fois la nécessité de procéder en permanence à des observations et d'élaborer des moyens pour observer l'espace proche. "Nous ne disposons pas, pour l'instant, sur Terre, d'un système capable de détecter les objets spatiaux de cette taille, ni même d'une taille plus grande, et de nous permettre d'appliquer la règle qui veut que "celui qui est prévenu est armé", explique le scientifique. Il nous faut créer un système planétaire international de contrôle de tous les corps célestes potentiellement dangereux". Pour l'heure, ce sont essentiellement les astronomes qui se sont attelés à cette tâche. Mais les hommes politiques sont en train de s'y mettre eux aussi.
Le sous-comité scientifique et technique du Comité de l'ONU chargé de l'utilisation pacifique de l'espace qui s'est réunie en février dernier à Vienne, a examiné un document préparé par une ONG influente, l'Association des chercheurs de l'espace. Ce texte renferme une proposition, faite officiellement à l'ONU, concernant "la manière dont nous devons nous préparer et organiser une opposition globale à cette menace venant de l'espace". L'un des principaux objectifs fixés est d'organiser un système global d'observation.
Les craintes formulées par Boris Choustov ont été confirmées par Alexandre Boïartchouk, responsable scientifique de l'Institut d'astronomie. Ce chercheur a une nouvelle fois constaté que la Terre ne possédait pas de protection réelle contre le danger des météorites. "A Snéjinsk, a-t-il indiqué, des spécialistes ont effectué des calculs sur la possibilité (pour l'homme - ndlr) de procéder à une attaque nucléaire d'un météorite. Ces calculs n'ont pas donné de résultats". Une expérience a également été réalisée pour tenter de modifier la trajectoire d'un tout petit astéroïde. A l'aide d'un satellite, un poids important a été envoyé sur ce petit corps céleste, mais rien ne s'est produit, a rappelé ce scientifique, qui a avoué ne pas connaître de moyen réel de protéger la Terre de cette menace météoritique.
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(*) Le fameux météorite de la Toungouska, tombé sur la Sibérie en 1908, avait un diamètre d'une trentaine de mètres.