Ce choix n'a pas surpris les observateurs, qui s'attendaient à un maintien du statu quo, même si certains estimaient que la récession économique actuelle réclamait un nouvel assouplissement de la politique monétaire de l'institution de Francfort (ouest).
Mais la BCE n'a visiblement pas jugé le moment opportun pour baisser ses taux, alors que dans le même temps, les derniers indicateurs publiés montrent une certaine stabilisation économique, et que les taux d'emprunt des pays en difficulté de la région continuent leur détente depuis l'annonce de son nouveau programme OMT de rachat d'obligations souveraines.
Jeudi, l'Espagne et l'Italie ont toutes deux réussi le test de leurs premiers emprunts de l'année, marqués par des taux en baisse.
Madrid a même réussi à lever davantage que le montant maximum visé de 5 milliards d'euros, avec 5,816 milliards d'euros empruntés à moyen et long termes tandis que sur le marché secondaire, où s'échange la dette déjà émise, son taux d'emprunt à 10 ans est passé sous les 5% pour la première fois depuis dix mois.
Autant d'éléments qui n'ont pas incité la BCE à intervenir, elle qui juge sa politique monétaire déjà très accommodante et constate que sa dernière baisse de taux en juillet n'a pas eu d'effet notable sur le crédit et la croissance. Au contraire, les prêts au secteur privé ont reculé en novembre, pour le septième mois d'affilée.
L'institution monétaire veut aussi sans doute garder des munitions pour le cas où la conjoncture se dégraderait brusquement, estime par ailleurs Carsten Brzeski, économiste de la banque ING.
L'institution a livré des prévisions pessimistes en décembre: elle s'attend à un recul du Produit intérieur brut (PIB) de la zone euro de 0,3% en 2013, contre une hausse de 0,5% pronostiquée en septembre. Si la reprise escomptée à partir de la fin du premier semestre ne se profile pas, elle pourrait être amenée à entreprendre de nouvelles actions.
Alors que plusieurs responsables européens, dont le président français François Hollande et le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble, considèrent que le pire de la crise est passé, la BCE préfère d'ailleurs se montrer prudente.
Certes, l'état de la zone euro est "plus stable" qu'il y a un an mais "l'élimination des problèmes structurels et de compétitivité durera encore des années", a averti la semaine dernière Jörg Asmussen, membre de son directoire.
De la conférence de presse de son président Mario Draghi à partir de 13H30 GMT au siège de la BCE, économistes et marchés n'attendent donc pas d'annonces mais surtout d'éventuels commentaires préliminaires sur l'évolution à venir de sa politique monétaire.
"La question clé est de savoir si le président Draghi va signaler une quelconque action future (...). Nous n'avons pas particulièrement d'espoir", a déclaré Jonathan Loynes de Capital Economics, après la décision sur les taux.
Selon lui, bien que certains membres du directoire la BCE se soient prononcé en décembre pour une baisse des taux, comme l'avait alors indiqué M. Draghi, la majorité d'entre eux rechignent à amener le taux de dépôt au jour le jour des banques auprès de la BCE en terrain négatif (il est actuellement de 0%) comme le nécessiterait sans doute une baisse du principal taux directeur d'un nouveau quart de point.
Cette solution a été jugée possible par des membres du directoire de la BCE mais techniquement difficile.
Par ailleurs, le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker, a annoncé jeudi à Bruxelles qu'"une représentante française" serait nommée au futur conseil de supervision bancaire de la Banque centrale européenne (BCE).
Mais la BCE n'a visiblement pas jugé le moment opportun pour baisser ses taux, alors que dans le même temps, les derniers indicateurs publiés montrent une certaine stabilisation économique, et que les taux d'emprunt des pays en difficulté de la région continuent leur détente depuis l'annonce de son nouveau programme OMT de rachat d'obligations souveraines.
Jeudi, l'Espagne et l'Italie ont toutes deux réussi le test de leurs premiers emprunts de l'année, marqués par des taux en baisse.
Madrid a même réussi à lever davantage que le montant maximum visé de 5 milliards d'euros, avec 5,816 milliards d'euros empruntés à moyen et long termes tandis que sur le marché secondaire, où s'échange la dette déjà émise, son taux d'emprunt à 10 ans est passé sous les 5% pour la première fois depuis dix mois.
Autant d'éléments qui n'ont pas incité la BCE à intervenir, elle qui juge sa politique monétaire déjà très accommodante et constate que sa dernière baisse de taux en juillet n'a pas eu d'effet notable sur le crédit et la croissance. Au contraire, les prêts au secteur privé ont reculé en novembre, pour le septième mois d'affilée.
L'institution monétaire veut aussi sans doute garder des munitions pour le cas où la conjoncture se dégraderait brusquement, estime par ailleurs Carsten Brzeski, économiste de la banque ING.
L'institution a livré des prévisions pessimistes en décembre: elle s'attend à un recul du Produit intérieur brut (PIB) de la zone euro de 0,3% en 2013, contre une hausse de 0,5% pronostiquée en septembre. Si la reprise escomptée à partir de la fin du premier semestre ne se profile pas, elle pourrait être amenée à entreprendre de nouvelles actions.
Alors que plusieurs responsables européens, dont le président français François Hollande et le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble, considèrent que le pire de la crise est passé, la BCE préfère d'ailleurs se montrer prudente.
Certes, l'état de la zone euro est "plus stable" qu'il y a un an mais "l'élimination des problèmes structurels et de compétitivité durera encore des années", a averti la semaine dernière Jörg Asmussen, membre de son directoire.
De la conférence de presse de son président Mario Draghi à partir de 13H30 GMT au siège de la BCE, économistes et marchés n'attendent donc pas d'annonces mais surtout d'éventuels commentaires préliminaires sur l'évolution à venir de sa politique monétaire.
"La question clé est de savoir si le président Draghi va signaler une quelconque action future (...). Nous n'avons pas particulièrement d'espoir", a déclaré Jonathan Loynes de Capital Economics, après la décision sur les taux.
Selon lui, bien que certains membres du directoire la BCE se soient prononcé en décembre pour une baisse des taux, comme l'avait alors indiqué M. Draghi, la majorité d'entre eux rechignent à amener le taux de dépôt au jour le jour des banques auprès de la BCE en terrain négatif (il est actuellement de 0%) comme le nécessiterait sans doute une baisse du principal taux directeur d'un nouveau quart de point.
Cette solution a été jugée possible par des membres du directoire de la BCE mais techniquement difficile.
Par ailleurs, le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker, a annoncé jeudi à Bruxelles qu'"une représentante française" serait nommée au futur conseil de supervision bancaire de la Banque centrale européenne (BCE).