La Bourse de Paris figée dans l'attente de la BCE


Jeudi 22 Janvier 2015 - 16:59
AFP


La Bourse de Paris s'affichait en légère baisse jeudi à la mi-journée (-0,11%), les investisseurs prenant très peu de risques à quelques heures du résultat d'une réunion très attendue de la Banque centrale européenne (BCE).


La Bourse de Paris figée dans l'attente de la BCE
A 11H45 (10H45 GMT), l'indice CAC 40 perdait 5,09 points à 4.479,73 points, dans un volume d'échanges de 1,1 milliard d'euros. La veille, il avait gagné 0,87%.

La cote parisienne a ouvert proche de l'équilibre avant de perdre un peu de terrain, évoluant prudemment dans l'attente du verdict de la BCE.

"Malgré une ouverture hésitante, les places européennes sont toujours très en vogue et restent sous perfusion avant la très attendue conférence du président de la BCE, Mario Draghi", estiment les analystes de Saxo Banque.

Déterminée à contrer le risque de déflation et à stimuler l'économie de la zone euro, la BCE devrait annoncer des rachats massifs d'actifs comprenant des obligations d'Etat, une mesure aussi attendue que débattue.

Mercredi, des informations de presse, rapportant que le directoire de la BCE était favorable à la mise en oeuvre d'un programme de rachats massifs d'actifs pour un montant de 50 milliards d'euros par mois jusqu'à fin 2016, ont encore renforcé les attentes des marchés.

"La composition du programme, la notation des obligations, leurs maturités et le rythme des rachats seront autant d’éléments que le marché regardera de près. Une éventuelle déception constitue le principal risque de marché", note Franklin Pichard, le directeur de Barclays Bourse.

"Une déception du côté du programme pourrait entraîner dans son sillage les places européennes et provoquer à nouveau une forte volatilité", ajoutent les analystes de Saxo Banque.

Les banques centrales font actuellement la pluie et le beau temps sur les marchés.

Un tel programme d'"assouplissement quantitatif", ou "QE" selon son acronyme anglo-saxon, a déjà été utilisé par les banques centrales du Japon, d'Angleterre et par la Fed américaine. Il vise à peser sur les taux d'intérêt, pour stimuler le crédit, et à injecter de l'argent dans le circuit économique.

La réunion de la BCE intervient une semaine après l'annonce de la Banque nationale suisse (BNS) de supprimer son taux de change plancher entre le franc suisse et l'euro, une décision qui avait suscité une tempête sur le marché des changes.

Dans ce contexte, le peu d'indicateurs prévus à l'agenda devraient être totalement éclipsés. Aux Etats-Unis, les demandes hebdomadaires d'allocations chômage sont attendues dans l'après-midi.

Du côté des valeurs, Biomérieux (+1,08% à 94,22 euros) profitait de l'annonce d'un chiffre d'affaires en hausse de 7% en 2014 à 1,7 milliard d'euros, soutenu notamment par l'acquisition de l'américain BioFire.

De leur côté, Gemalto (-2,98% à 62,94 euros) et Numericable-SFR (-1,68% à 43,26 euros) pâtissaient d'un abaissement de recommandation à "neutre" contre "acheter" auparavant par les analystes de Goldman Sachs pour le premier et "neutre" contre "surperformer" pour le second par Exane BNP Paribas.

Alcatel-Lucent (+1,51% à 2,89 euros) profitait à l'inverse d'un relèvement de recommandation à "acheter" contre "neutre" auparavant par Goldman Sachs.

Groupe Eurotunnel gagnait 0,22% à 11,33 euros après avoir connu une croissance de 10,45% en 2014 à 1,2 milliard d'euros, avec une hausse de l'ensemble de ses activités.

Aufeminin.com prenait 0,49% à 26,40 euros après l'annonce d'une hausse de 45% de son chiffre d'affaires en 2014, due en grande partie à l'acquisition fin 2013 du site de bons plans MyLittleParis.

Ipsos bénéficiait pour sa part (+2,55% à 21,74 euros) d'un relèvement de recommandation à "acheter" contre "conserver" auparavant par Kepler Cheuvreux.


           

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