La présidente sud-coréenne Park Geun-Hye, chef de file des conservateurs et des faucons sud-coréens, s'est entretenue dans la matinée avec de hauts responsables militaires et son ministre de la Défense.
"Je pense que nous devrions opposer une riposte sévère et immédiate sans aucune autre considération politique si (le Nord) s'aventure à une provocation contre notre population", a déclaré Mme Park, qui a pris ses fonctions en février.
Le ministre de la Défense, Kim Kwan-Jin, a précisé que le Sud recourrait si besoin était à des frappes préventives sur les installations nucléaires et militaires nord-coréennes.
"Nous (...) procéderions rapidement à ce qu'on appelle une +dissuasion active+ pour neutraliser les menaces nucléaires et balistiques du Nord", a-t-il dit.
La péninsule coréenne est le théâtre d'un nouvel épisode d'invectives et de menaces depuis décembre dernier, lorsque le Nord a réussi le lancement d'une fusée, que Washington et Séoul ont analysé comme un tir d'essai de missile balistique.
Pyongyang a ensuite procédé à son troisième essai nucléaire, ce qui a entraîné l'adoption début mars de nouvelles sanctions à l'ONU.
L'escalade n'a cessé depuis lors.
Le Nord a annoncé ce mois-ci qu'il annulait l'armistice et les autres traités bilatéraux de paix signés avec Séoul pour protester contre les manoeuvres militaires communes de la Corée du Sud et des Etats-Unis.
Le régime communiste s'est vivement irrité du passage dans le ciel sud-coréen de forteresses volantes américaines B-52 et de bombardiers furtifs B-2 qui ont effectué des vols d'entraînement, menaçant de frapper les îles américaines de Guam et de Hawaï, dans le Pacifique.
Pyongyang a enfin affirmé samedi être "en état de guerre" avec le Sud. Les deux Corées sont toujours techniquement en guerre puisque la guerre de Corée de 1950-53 s'est soldée par un armistice et non par un traité de paix.
Lundi, un porte-parole des forces américaines a indiqué à l'AFP que des chasseurs furtifs F-22 Raptor étaient arrivés la veille en Corée du Sud pour participer aux manoeuvres "Foal Eagle" qui doivent durer jusqu'au 30 avril.
Des avions furtifs ont déjà été mobilisés dans le cadre de ces manoeuvres interarmées, mais le contexte est particulièrement délicat avec une escalade verbale que les spécialistes jugent inquiétante entre Pyongyang d'un côté, Séoul et Washington de l'autre.
Depuis des décennies, la péninsule coréenne est régulièrement secouée par de brusques poussées de tensions qui finissent par retomber. Pour le moment, les experts écartent tant un apaisement soudain qu'une guerre ouverte qui serait forcément perdue par le Nord.
L'Assemblée suprême du peuple, simple chambre d'enregistrement des décisions du parti unique, s'est réunie lundi à Pyongyang en session plénière annuelle, pour notamment investir Pak Pong-Ju dans les fonctions de Premier ministre, selon l'agence de presse officielle KCNA.
Cet expert économique âgé de 74 ans remplace à ce poste Choe Yong-Rim.
M. Pak avait déjà été Premier ministre de 2003 à 2007 : il avait alors été le fer de lance de timides réformes économiques destinées à accorder davantage d'autonomie aux entreprises d'Etat et à graduellement réduire le rationnement des produits alimentaires et des autres biens de première nécessité.
Mais, à la suite, semble-t-il, d'une vive réaction du parti du Travail (communiste) et de l'armée, il avait été suspendu de ses fonctions en juin 2006 et limogé l'année suivante.
Une ordonnance spéciale officialisant le statut de puissance nucléaire de la Corée du Nord a en outre été entérinée lundi par le Parlement.
Ce document sur la "consolidation de la position d'Etat disposant d'armes nucléaires pour l'autodéfense" a été adopté à l'unanimité, de même que deux lois, respectivement sur le développement dans le domaine spatial et sur la mise en place d'un bureau d'Etat chargé de ce développement, toujours selon KCNA reçue à Séoul.
"Je pense que nous devrions opposer une riposte sévère et immédiate sans aucune autre considération politique si (le Nord) s'aventure à une provocation contre notre population", a déclaré Mme Park, qui a pris ses fonctions en février.
Le ministre de la Défense, Kim Kwan-Jin, a précisé que le Sud recourrait si besoin était à des frappes préventives sur les installations nucléaires et militaires nord-coréennes.
"Nous (...) procéderions rapidement à ce qu'on appelle une +dissuasion active+ pour neutraliser les menaces nucléaires et balistiques du Nord", a-t-il dit.
La péninsule coréenne est le théâtre d'un nouvel épisode d'invectives et de menaces depuis décembre dernier, lorsque le Nord a réussi le lancement d'une fusée, que Washington et Séoul ont analysé comme un tir d'essai de missile balistique.
Pyongyang a ensuite procédé à son troisième essai nucléaire, ce qui a entraîné l'adoption début mars de nouvelles sanctions à l'ONU.
L'escalade n'a cessé depuis lors.
Le Nord a annoncé ce mois-ci qu'il annulait l'armistice et les autres traités bilatéraux de paix signés avec Séoul pour protester contre les manoeuvres militaires communes de la Corée du Sud et des Etats-Unis.
Le régime communiste s'est vivement irrité du passage dans le ciel sud-coréen de forteresses volantes américaines B-52 et de bombardiers furtifs B-2 qui ont effectué des vols d'entraînement, menaçant de frapper les îles américaines de Guam et de Hawaï, dans le Pacifique.
Pyongyang a enfin affirmé samedi être "en état de guerre" avec le Sud. Les deux Corées sont toujours techniquement en guerre puisque la guerre de Corée de 1950-53 s'est soldée par un armistice et non par un traité de paix.
Lundi, un porte-parole des forces américaines a indiqué à l'AFP que des chasseurs furtifs F-22 Raptor étaient arrivés la veille en Corée du Sud pour participer aux manoeuvres "Foal Eagle" qui doivent durer jusqu'au 30 avril.
Des avions furtifs ont déjà été mobilisés dans le cadre de ces manoeuvres interarmées, mais le contexte est particulièrement délicat avec une escalade verbale que les spécialistes jugent inquiétante entre Pyongyang d'un côté, Séoul et Washington de l'autre.
Depuis des décennies, la péninsule coréenne est régulièrement secouée par de brusques poussées de tensions qui finissent par retomber. Pour le moment, les experts écartent tant un apaisement soudain qu'une guerre ouverte qui serait forcément perdue par le Nord.
L'Assemblée suprême du peuple, simple chambre d'enregistrement des décisions du parti unique, s'est réunie lundi à Pyongyang en session plénière annuelle, pour notamment investir Pak Pong-Ju dans les fonctions de Premier ministre, selon l'agence de presse officielle KCNA.
Cet expert économique âgé de 74 ans remplace à ce poste Choe Yong-Rim.
M. Pak avait déjà été Premier ministre de 2003 à 2007 : il avait alors été le fer de lance de timides réformes économiques destinées à accorder davantage d'autonomie aux entreprises d'Etat et à graduellement réduire le rationnement des produits alimentaires et des autres biens de première nécessité.
Mais, à la suite, semble-t-il, d'une vive réaction du parti du Travail (communiste) et de l'armée, il avait été suspendu de ses fonctions en juin 2006 et limogé l'année suivante.
Une ordonnance spéciale officialisant le statut de puissance nucléaire de la Corée du Nord a en outre été entérinée lundi par le Parlement.
Ce document sur la "consolidation de la position d'Etat disposant d'armes nucléaires pour l'autodéfense" a été adopté à l'unanimité, de même que deux lois, respectivement sur le développement dans le domaine spatial et sur la mise en place d'un bureau d'Etat chargé de ce développement, toujours selon KCNA reçue à Séoul.