La Directrice générale de l’UNESCO condamne l’assassinat de Jamin Shah, éditeur de presse népalais


Jeudi 18 Février 2010 - 15:02
portal.unesco.org


Paris - La Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, a condamné l’assassinat de l’éditeur de presse népalais Jamin Shah, survenu le 7 février dernier à Katmandou. Elle a également fait part de son inquiétude concernant les menaces qui pèsent sur les journalistes de ce pays.


Jamin Shah
Jamin Shah
« Je condamne l’assassinat de Jamin Shah », a déclaré la Directrice générale. « M. Shah jouait un rôle capital dans l’essor de la télévision au Népal, où, comme tous les pays, le pluralisme des médias est essentiel pour que se développe un débat libre et nourri. Je suis aussi très préoccupée par les menaces pesant sur les journalistes qui traitent de sa mort. Je fais confiance aux autorités népalaises pour faire aboutir l’enquête sur ce crime et pour que ceux qui tentent d’intimider les médias soient traduits en justice. ».

Jamin Shah, qui dirigeait la chaîne satellite Channel Nepal ainsi que le réseau de télévision par câble Space Time Network, a été abattu par deux hommes qui circulaient à moto dans l’une des rues principales de Katmandu. Mathuraman Malakar, son chauffeur, a été grièvement blessé lors de cette attaque.

The Kantipur Group, le plus grand groupe de médias privé du Népal, a fait savoir que depuis cet assassinat, son directeur général et les rédacteurs en chef de ses deux quotidiens, Kantipur et The Kathmandu Post, avaient fait l’objet de menaces anonymes par téléphone et par courriel, dans le but de dissuader ces journaux d’évoquer l’assassinat de M. Shah. Le groupe qui publie le quotidien Himalayan Times et le journal en langue népalaise Annapurna Post a déclaré avoir reçu des menaces du même ordre.

L’UNESCO est la seule agence des Nations Unies dont la mission consiste à défendre la liberté d’expression et la liberté de la presse. En vertu de l’Article premier de son Acte constitutif, l’Organisation est tenue « d’assurer le respect universel de la justice, de la loi, des droits de l’homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe, de langue, ou de religion, que la Charte des Nations Unies reconnaît à tous les peuples ». À cette fin, elle « favorise la connaissance et la compréhension mutuelle des nations en prêtant son concours aux organes d’information des masses ; elle recommande, à cet effet, tels accords internationaux qu’elle juge utiles pour faciliter la libre circulation des idées, par le mot et par l’image ».


           

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