Depuis le début de l’épidémie qui a fait à ce jour plus de 8.000 morts en France, l’exécutif s’est toujours montré très prudent quant à une généralisation, s’en tenant aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui appelle à réserver de matériel de protection au personnel soignant.
Tout en rappelant cette position, l’OMS a toutefois estimé pour la première fois vendredi que l’utilisation “des masques recouvrant les voies respiratoires ou la bouche pour empêcher que la toux ou le reniflement projette la maladie dans l’environnement et vers les autres” n’était pas “une mauvaise idée en soi”.
Le même jour, l’Académie française de médecine estimait que le port généralisé d’un masque par la population “constituerait une addition logique aux mesures barrières actuellement en vigueur” et recommandait que “le port d’un masque ‘grand public’, aussi dit ‘alternatif’, soit rendu obligatoire pour les sorties nécessaires en période de confinement”.
Le soir même, le directeur général de la Santé Jérôme Salomon faisait savoir que “le grand public, s’il le souhaite” était “encouragé” à “porter des masques alternatifs” aux masques FFP2 et FFP3 qui restent réservés au personnel soignant et dont le manque criant a fait l’objet d’une récente polémique.
“A la lumière de ce que l’on constate, de l’évolution des choses, les masques se révèlent plus nécessaires que ce qui était prévu, supposé, il y a quelques temps”, a souligné lundi sur franceinfo François Bricaire, infectiologue et membre de l’Académie de médecine.
“ON APPREND CHAQUE JOUR”
Faut-il voir dans les déclarations de ces derniers jours un revirement dans la doctrine du gouvernement? Non, assure-t-on à Matignon, mais “le fait est qu’effectivement on apprend chaque jour avec ce nouveau virus”.
“C’est le cas aussi des instances internationales comme l’OMS” et d’autres pays comme les Etats-Unis où les autorités recommandent depuis vendredi à la population de se couvrir le visage lors de chaque sortie, fait-on valoir.
“On est très attentifs aux évolutions que vont apporter les déclarations de l’OMS pour développer cela pour le plus grand nombre si nécessaire”, ajoute-t-on. “Tout cela est en discussion évidemment avec le conseil scientifique, les experts en biologie, l’agence sanitaire.”
D’ici là, “l’usage de masque alternatif” ne doit pas “induire un sentiment de fausse sécurité”, insiste-t-on, et ne “remplace en aucun cas les mesures de distanciation sociale, les mesures de confinement et le respect des gestes barrières”.
Ces explications, qui s’ajoutent à celles du ministre de la Santé Olivier Véran ce week-end, n’ont pas convaincu l’opposition politique dont certains membres se sont engouffrés dans la brèche ouverte par l’Académie de médecine.
“Aujourd’hui, on voit ce revirement du discours, mais dans une crise il faut de la transparence”, a déclaré le député Les Républicains Eric Ciotti lundi sur CNews. “Le gouvernement, c’est clair, à partir de janvier (...) n’a pas dit la vérité.”
“Le gouvernement aurait dû dire que nous ne disposions pas de ces masques plutôt que de propager des messages qui étaient erronés”, en disant que les masques étaient “inutiles” ou “dangereux”, a-t-il ajouté, dénonçant une “contre-vérité absolue”.
L’inflexion de la France n’est pas un cas isolé. Au-delà des Etats-Unis, l’Italie a fait évoluer sa doctrine en Lombardie, la région la plus endeuillée par le virus, où les habitants doivent depuis dimanche se couvrir les voies respiratoires quand ils sortent de chez eux.
Apparu en décembre en Chine avant de se propager dans plus de 200 pays, le coronavirus se transmet essentiellement par voie respiratoire et par contact physique. L’hypothèse selon laquelle ce virus pourrait se transmettre dans l’air n’a pas encore été scientifiquement prouvée.
Tout en rappelant cette position, l’OMS a toutefois estimé pour la première fois vendredi que l’utilisation “des masques recouvrant les voies respiratoires ou la bouche pour empêcher que la toux ou le reniflement projette la maladie dans l’environnement et vers les autres” n’était pas “une mauvaise idée en soi”.
Le même jour, l’Académie française de médecine estimait que le port généralisé d’un masque par la population “constituerait une addition logique aux mesures barrières actuellement en vigueur” et recommandait que “le port d’un masque ‘grand public’, aussi dit ‘alternatif’, soit rendu obligatoire pour les sorties nécessaires en période de confinement”.
Le soir même, le directeur général de la Santé Jérôme Salomon faisait savoir que “le grand public, s’il le souhaite” était “encouragé” à “porter des masques alternatifs” aux masques FFP2 et FFP3 qui restent réservés au personnel soignant et dont le manque criant a fait l’objet d’une récente polémique.
“A la lumière de ce que l’on constate, de l’évolution des choses, les masques se révèlent plus nécessaires que ce qui était prévu, supposé, il y a quelques temps”, a souligné lundi sur franceinfo François Bricaire, infectiologue et membre de l’Académie de médecine.
“ON APPREND CHAQUE JOUR”
Faut-il voir dans les déclarations de ces derniers jours un revirement dans la doctrine du gouvernement? Non, assure-t-on à Matignon, mais “le fait est qu’effectivement on apprend chaque jour avec ce nouveau virus”.
“C’est le cas aussi des instances internationales comme l’OMS” et d’autres pays comme les Etats-Unis où les autorités recommandent depuis vendredi à la population de se couvrir le visage lors de chaque sortie, fait-on valoir.
“On est très attentifs aux évolutions que vont apporter les déclarations de l’OMS pour développer cela pour le plus grand nombre si nécessaire”, ajoute-t-on. “Tout cela est en discussion évidemment avec le conseil scientifique, les experts en biologie, l’agence sanitaire.”
D’ici là, “l’usage de masque alternatif” ne doit pas “induire un sentiment de fausse sécurité”, insiste-t-on, et ne “remplace en aucun cas les mesures de distanciation sociale, les mesures de confinement et le respect des gestes barrières”.
Ces explications, qui s’ajoutent à celles du ministre de la Santé Olivier Véran ce week-end, n’ont pas convaincu l’opposition politique dont certains membres se sont engouffrés dans la brèche ouverte par l’Académie de médecine.
“Aujourd’hui, on voit ce revirement du discours, mais dans une crise il faut de la transparence”, a déclaré le député Les Républicains Eric Ciotti lundi sur CNews. “Le gouvernement, c’est clair, à partir de janvier (...) n’a pas dit la vérité.”
“Le gouvernement aurait dû dire que nous ne disposions pas de ces masques plutôt que de propager des messages qui étaient erronés”, en disant que les masques étaient “inutiles” ou “dangereux”, a-t-il ajouté, dénonçant une “contre-vérité absolue”.
L’inflexion de la France n’est pas un cas isolé. Au-delà des Etats-Unis, l’Italie a fait évoluer sa doctrine en Lombardie, la région la plus endeuillée par le virus, où les habitants doivent depuis dimanche se couvrir les voies respiratoires quand ils sortent de chez eux.
Apparu en décembre en Chine avant de se propager dans plus de 200 pays, le coronavirus se transmet essentiellement par voie respiratoire et par contact physique. L’hypothèse selon laquelle ce virus pourrait se transmettre dans l’air n’a pas encore été scientifiquement prouvée.