C'est sur le site d'Airbus Military à Séville , où il a été assemblé, que le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian assiste à la cérémonie officielle de première livraison de l'avion (même s'il a déjà été remis à la France le 1er août), en présence du prince Felipe d'Espagne.
C'est ensuite à bord de ce mastodonte aux hélices de plus de cinq mètres de diamètre qu'il se rendra en milieu de journée à la base aérienne 123 d'Orléans.
Pour ce projet, le plus ambitieux de l'industrie militaire européenne, la gestation aura été longue et douloureuse: il aura fallu dix ans pour que les sept pays partenaires, membres de l'Otan (Allemagne, France, Espagne, Royaume-Uni, Belgique, Luxembourg et Turquie) viennent à bout des retards et surcoûts causés par une motorisation complexe et des demandes techniques divergentes entre pays clients.
En janvier 2010, Tom Enders, alors patron d'Airbus, avait même menacé de jeter l'éponge si les sept pays refusaient de partager les dépassements de budget. Deux mois plus tard, un accord de principe avait été trouvé, mais le poids de la crise économique sur les budgets européens de défense avait encore repoussé de plus d'un an la signature du contrat définitif, marquée par d'ultimes négociations homériques.
Au final, avec quatre ans de retard et un dépassement de budget de 6,2 milliards d'euros (environ 30%), c'est ce même Tom Enders, aujourd'hui PDG d'EADS, qui livre l'appareil révolutionnaire à son premier client, la France.
Dessiné à la demande des états-majors européens après la première guerre du Golfe de 1991, qui avait révélé leur manque de moyens, l'A400M est un avion de transport militaire polyvalent.
"Il va transformer la manière dont fonctionnent les opérations militaires", explique à l'AFP Ian Elliott, vice-président d'Airbus Military, car "pour la première fois, il permettra de livrer des équipements de combats directement sur place".
L'A400M "une niche à lui tout seul"
Equipé de quatre turbopropulseurs, il peut transporter jusqu'à 37 tonnes sur 3.300 kilomètres mais aussi se poser sur des terrains non préparés, comme le sable, avec des blindés ou des hélicoptères.
"J'ai déjà volé six ou sept fois à bord (de l'A400M) et c'est fantastique", raconte-t-il, citant la capacité de confort tant dans la cabine, copiée sur celle de l'A380, que dans le reste de l'appareil, plus silencieux et dont les sièges ont été conçus sur les conseils de parachutistes.
Il sera seul sur le marché face à un autre appareil américain à long rayon d'action, le C-130 Hercules de Lockheed Martin, d'une capacité de 20 tonnes et conçu il y a plus de 50 ans.
Son autre concurrent, le C-17 Globemaster (76 tonnes), ne sera lui plus produit à partir de 2015, a annoncé récemment l'Américain Boeing.
La France recevra d'ici un mois son deuxième A400M, la Turquie en réceptionnera un dans le même temps, tandis qu'un troisième exemplaire français est attendu avant la fin de l'année.
Airbus Military espère en exporter 400 dans les trente prochaines années, au-delà des 174 déjà commandés en Europe et en Malaisie. L'Allemagne en a commandé 53, la France 50, l'Espagne 27, le Royaume-Uni 22. Dix appareils seront fabriqués l'an prochain, puis environ trente par an.
"Nous ciblons la zone du Golfe et la zone Asie-Pacifique, où de nombreux pays renouvellent leur flotte", avait indiqué en juin Domingo Ureña-Raso, PDG de cette filiale du groupe européen.
"Mais le meilleur marketing sera fait par les armées de l'air qui démontreront les capacités de l'avion lors de leurs opérations. Ça va se jouer dans les prochains quatre à cinq ans", avait-il affirmé.
En particulier, "les armées françaises et britanniques ont une grande crédibilité dans le monde, donc si elles en sont vraiment contentes, leur opinion comptera", souligne Ian Elliott, précisant qu'Airbus Military "est déjà en discussions avec de nombreux responsables de l'armée américaine" et que l'avion serait aussi "parfait" pour des opérations humanitaires.
C'est ensuite à bord de ce mastodonte aux hélices de plus de cinq mètres de diamètre qu'il se rendra en milieu de journée à la base aérienne 123 d'Orléans.
Pour ce projet, le plus ambitieux de l'industrie militaire européenne, la gestation aura été longue et douloureuse: il aura fallu dix ans pour que les sept pays partenaires, membres de l'Otan (Allemagne, France, Espagne, Royaume-Uni, Belgique, Luxembourg et Turquie) viennent à bout des retards et surcoûts causés par une motorisation complexe et des demandes techniques divergentes entre pays clients.
En janvier 2010, Tom Enders, alors patron d'Airbus, avait même menacé de jeter l'éponge si les sept pays refusaient de partager les dépassements de budget. Deux mois plus tard, un accord de principe avait été trouvé, mais le poids de la crise économique sur les budgets européens de défense avait encore repoussé de plus d'un an la signature du contrat définitif, marquée par d'ultimes négociations homériques.
Au final, avec quatre ans de retard et un dépassement de budget de 6,2 milliards d'euros (environ 30%), c'est ce même Tom Enders, aujourd'hui PDG d'EADS, qui livre l'appareil révolutionnaire à son premier client, la France.
Dessiné à la demande des états-majors européens après la première guerre du Golfe de 1991, qui avait révélé leur manque de moyens, l'A400M est un avion de transport militaire polyvalent.
"Il va transformer la manière dont fonctionnent les opérations militaires", explique à l'AFP Ian Elliott, vice-président d'Airbus Military, car "pour la première fois, il permettra de livrer des équipements de combats directement sur place".
L'A400M "une niche à lui tout seul"
Equipé de quatre turbopropulseurs, il peut transporter jusqu'à 37 tonnes sur 3.300 kilomètres mais aussi se poser sur des terrains non préparés, comme le sable, avec des blindés ou des hélicoptères.
"J'ai déjà volé six ou sept fois à bord (de l'A400M) et c'est fantastique", raconte-t-il, citant la capacité de confort tant dans la cabine, copiée sur celle de l'A380, que dans le reste de l'appareil, plus silencieux et dont les sièges ont été conçus sur les conseils de parachutistes.
Il sera seul sur le marché face à un autre appareil américain à long rayon d'action, le C-130 Hercules de Lockheed Martin, d'une capacité de 20 tonnes et conçu il y a plus de 50 ans.
Son autre concurrent, le C-17 Globemaster (76 tonnes), ne sera lui plus produit à partir de 2015, a annoncé récemment l'Américain Boeing.
La France recevra d'ici un mois son deuxième A400M, la Turquie en réceptionnera un dans le même temps, tandis qu'un troisième exemplaire français est attendu avant la fin de l'année.
Airbus Military espère en exporter 400 dans les trente prochaines années, au-delà des 174 déjà commandés en Europe et en Malaisie. L'Allemagne en a commandé 53, la France 50, l'Espagne 27, le Royaume-Uni 22. Dix appareils seront fabriqués l'an prochain, puis environ trente par an.
"Nous ciblons la zone du Golfe et la zone Asie-Pacifique, où de nombreux pays renouvellent leur flotte", avait indiqué en juin Domingo Ureña-Raso, PDG de cette filiale du groupe européen.
"Mais le meilleur marketing sera fait par les armées de l'air qui démontreront les capacités de l'avion lors de leurs opérations. Ça va se jouer dans les prochains quatre à cinq ans", avait-il affirmé.
En particulier, "les armées françaises et britanniques ont une grande crédibilité dans le monde, donc si elles en sont vraiment contentes, leur opinion comptera", souligne Ian Elliott, précisant qu'Airbus Military "est déjà en discussions avec de nombreux responsables de l'armée américaine" et que l'avion serait aussi "parfait" pour des opérations humanitaires.