"La Grèce est et sera toujours un membre de la zone euro", a assuré devant le Parlement le ministre grec des Finances, Evangélos Vénizélos, avant le début d'un conseil ministériel restreint consacré à l'examen des mesures additionnelles.
Envisageant de "nouvelles mesures nécessaires", M. Vénizélos a affirmé que son gouvernement "allait faire tout ce qu'il faut, pour ne pas mettre en danger le pays et sa place dans la zone euro".
Le gouvernement socialiste devrait principalement s'engager à réduire encore les effectifs de son secteur public et à augmenter des impôts, selon les analystes et la presse grecque.
Objectif: convaincre la Troïka de ses créanciers - Fonds monétaire international, zone euro et Banque centrale européenne (BCE) - à lui verser une sixième tranche de huit milliards d'euros du prêt consenti en mai 2010 au pays, faute de quoi, l'Etat grec risque de se retrouver en cessation de paiement en octobre.
Les chefs inspecteurs de l'Union européenne et du FMI retournent à Athènes en début de semaine prochaine pour reprendre leur mission d'inspection des comptes grecs. Ils en étaient partis le 2 septembre en raison de retards accusés par Athènes en matière de mise en oeuvre des mesures de rigueur et des privatisations.
"Nous négocions non seulement les budgets de 2011 et 2012 mais l'ensemble du programme d'ajustement pour 2013 et 2014" a dit M. Vénizélos devant le Parlement mercredi matin pour expliquer la longueur des discussions.
Le flou régnait toutefois sur la question de savoir si les annonces d'un tour de vis supplémentaire allaient être réalisées dans la journée, alors que les centrales syndicales ont appelé à une grève générale de 24 heures le 19 octobre pour protester contre l'austérité.
Au même moment, le Fonds monétaire international (FMI) a prévenu que "certaines banques européennes ont urgemment besoin de relever leur niveau de fonds propres" et il a suggéré pour cela d'utiliser le Fonds européen de stabilité financière (FESF).
Le FESF, créé en mai 2010 et qui émet de la dette depuis janvier, était initialement destiné à lever des liquidités pour les Etats de la zone euro en difficulté. Depuis le sommet du 21 juillet, il est également prévu qu'il puisse à l'avenir aider à la recapitalisation des banques via ses prêts aux gouvernements.
Selon le FMI, la crise de la dette a déjà coûté 200 milliards d'euros aux établissements bancaires de l'Union européenne mais le gouvernement français a réaffirmé mercredi que ses banques, dans le collimateur des marchés financiers, étaient solides et n'avaient pas besoin d'être recapitalisées.
"Aujourd'hui nous faisons tout pour sauver la Grèce", a assuré la ministre française du Budget Valérie Pécresse. Elle a vivement écarté un éventuel défaut de paiement d'Athènes, dont le FMI a fortement relevé mardi le pic de la dette publique à 189% du produit intérieur brut (PIB) en 2012 contre 172% auparavant. La projection de déficit a aussi été révisée à 8% du PIB contre 7,6%.
"Ca nous coûterait beaucoup plus cher d'envisager un autre scénario", a estimé la ministre française.
Pour la zone euro, l'enjeu est en effet colossal.
Le sort de l'Italie, de l'Espagne, du Portugal et de l'Irlande, pays aux finances publiques exsangues, est lié de toute façon à la manière dont sera traitée la Grèce, avancent économistes et analystes.
"La résolution du cas grec est déterminante", assure Cédric Thellier, économiste chez Natixis. "Si on laisse la Grèce livrée à elle-même, on envoie un signal aux investisseurs que quand il y a un problème en zone euro c'est le défaut".
Les spéculateurs pourraient ensuite "mettre la pression sur d'autres pays comme le Portugal, l'Irlande, l'Espagne, l'Italie", prévient-il. Or un défaut de l'Italie, troisième économie de la zone euro, "signifierait l'éclatement de l'Union monétaire", affirme l'économiste.
Le Portugal a prévenu mardi qu'un défaut de paiement d'Athènes l'obligerait à demander une nouvelle aide financière internationale.
"Dans un scénario de défaut de la Grèce, cette aide pourrait être nécessaire et il est important que nos partenaires européens soient convaincus que cela vaut la peine d'aider le Portugal et, dans ce cas, l'Irlande aussi", a déclaré le Premier ministre portugais Pedro Passos Coelho.
Le Portugal a emprunté mercredi 1,250 milliard d'euros en bons du Trésor à court terme, à des taux élevés, dépassant 5,2% pour la ligne à six mois.
A l'inverse, les taux des obligations allemandes, très recherchées par les investisseurs, ne cessent de diminuer. La Banque centrale allemande a pour la première fois émis un emprunt à dix ans à un taux d'intérêt inférieur à 2%.
Les tensions entourant le secteur bancaire continuaient à peser sur les Bourses européennes: peu avant 14H00 GMT, Paris perdait 0,89%, Londres 0,59%, Francfort 1,52%, Madrid 0,94% et Milan 0,29%. Aux Etats-Unis, Wall Street a ouvert sans direction: le Dow Jones perdait 0,06% et le Nasdaq gagnait 0,43%.
L'euro reculait face au billet vert, à 1,3681 dollar.
Outre-atlantique, la Banque centrale américaine (Fed) a repris ses travaux mercredi à Washington, où elle pourrait annoncer en fin de journée un nouveau coup de pouce à la reprise économique du pays.
Le Comité de politique monétaire de la Fed devait publier vers 18H15 GMT le communiqué rendant compte de ses décisions.
La Réserve fédérale doit notamment effectuer une opération de "twist", qui consisterait à vendre des obligations à courte échéance et acquérir des titres à plus long terme.
Ce jeu de passe-passe permettrait de baisser le coût du crédit pour les ménages et les entreprises américains, selon les analystes de CM-CIC Securities.
Envisageant de "nouvelles mesures nécessaires", M. Vénizélos a affirmé que son gouvernement "allait faire tout ce qu'il faut, pour ne pas mettre en danger le pays et sa place dans la zone euro".
Le gouvernement socialiste devrait principalement s'engager à réduire encore les effectifs de son secteur public et à augmenter des impôts, selon les analystes et la presse grecque.
Objectif: convaincre la Troïka de ses créanciers - Fonds monétaire international, zone euro et Banque centrale européenne (BCE) - à lui verser une sixième tranche de huit milliards d'euros du prêt consenti en mai 2010 au pays, faute de quoi, l'Etat grec risque de se retrouver en cessation de paiement en octobre.
Les chefs inspecteurs de l'Union européenne et du FMI retournent à Athènes en début de semaine prochaine pour reprendre leur mission d'inspection des comptes grecs. Ils en étaient partis le 2 septembre en raison de retards accusés par Athènes en matière de mise en oeuvre des mesures de rigueur et des privatisations.
"Nous négocions non seulement les budgets de 2011 et 2012 mais l'ensemble du programme d'ajustement pour 2013 et 2014" a dit M. Vénizélos devant le Parlement mercredi matin pour expliquer la longueur des discussions.
Le flou régnait toutefois sur la question de savoir si les annonces d'un tour de vis supplémentaire allaient être réalisées dans la journée, alors que les centrales syndicales ont appelé à une grève générale de 24 heures le 19 octobre pour protester contre l'austérité.
Au même moment, le Fonds monétaire international (FMI) a prévenu que "certaines banques européennes ont urgemment besoin de relever leur niveau de fonds propres" et il a suggéré pour cela d'utiliser le Fonds européen de stabilité financière (FESF).
Le FESF, créé en mai 2010 et qui émet de la dette depuis janvier, était initialement destiné à lever des liquidités pour les Etats de la zone euro en difficulté. Depuis le sommet du 21 juillet, il est également prévu qu'il puisse à l'avenir aider à la recapitalisation des banques via ses prêts aux gouvernements.
Selon le FMI, la crise de la dette a déjà coûté 200 milliards d'euros aux établissements bancaires de l'Union européenne mais le gouvernement français a réaffirmé mercredi que ses banques, dans le collimateur des marchés financiers, étaient solides et n'avaient pas besoin d'être recapitalisées.
"Aujourd'hui nous faisons tout pour sauver la Grèce", a assuré la ministre française du Budget Valérie Pécresse. Elle a vivement écarté un éventuel défaut de paiement d'Athènes, dont le FMI a fortement relevé mardi le pic de la dette publique à 189% du produit intérieur brut (PIB) en 2012 contre 172% auparavant. La projection de déficit a aussi été révisée à 8% du PIB contre 7,6%.
"Ca nous coûterait beaucoup plus cher d'envisager un autre scénario", a estimé la ministre française.
Pour la zone euro, l'enjeu est en effet colossal.
Le sort de l'Italie, de l'Espagne, du Portugal et de l'Irlande, pays aux finances publiques exsangues, est lié de toute façon à la manière dont sera traitée la Grèce, avancent économistes et analystes.
"La résolution du cas grec est déterminante", assure Cédric Thellier, économiste chez Natixis. "Si on laisse la Grèce livrée à elle-même, on envoie un signal aux investisseurs que quand il y a un problème en zone euro c'est le défaut".
Les spéculateurs pourraient ensuite "mettre la pression sur d'autres pays comme le Portugal, l'Irlande, l'Espagne, l'Italie", prévient-il. Or un défaut de l'Italie, troisième économie de la zone euro, "signifierait l'éclatement de l'Union monétaire", affirme l'économiste.
Le Portugal a prévenu mardi qu'un défaut de paiement d'Athènes l'obligerait à demander une nouvelle aide financière internationale.
"Dans un scénario de défaut de la Grèce, cette aide pourrait être nécessaire et il est important que nos partenaires européens soient convaincus que cela vaut la peine d'aider le Portugal et, dans ce cas, l'Irlande aussi", a déclaré le Premier ministre portugais Pedro Passos Coelho.
Le Portugal a emprunté mercredi 1,250 milliard d'euros en bons du Trésor à court terme, à des taux élevés, dépassant 5,2% pour la ligne à six mois.
A l'inverse, les taux des obligations allemandes, très recherchées par les investisseurs, ne cessent de diminuer. La Banque centrale allemande a pour la première fois émis un emprunt à dix ans à un taux d'intérêt inférieur à 2%.
Les tensions entourant le secteur bancaire continuaient à peser sur les Bourses européennes: peu avant 14H00 GMT, Paris perdait 0,89%, Londres 0,59%, Francfort 1,52%, Madrid 0,94% et Milan 0,29%. Aux Etats-Unis, Wall Street a ouvert sans direction: le Dow Jones perdait 0,06% et le Nasdaq gagnait 0,43%.
L'euro reculait face au billet vert, à 1,3681 dollar.
Outre-atlantique, la Banque centrale américaine (Fed) a repris ses travaux mercredi à Washington, où elle pourrait annoncer en fin de journée un nouveau coup de pouce à la reprise économique du pays.
Le Comité de politique monétaire de la Fed devait publier vers 18H15 GMT le communiqué rendant compte de ses décisions.
La Réserve fédérale doit notamment effectuer une opération de "twist", qui consisterait à vendre des obligations à courte échéance et acquérir des titres à plus long terme.
Ce jeu de passe-passe permettrait de baisser le coût du crédit pour les ménages et les entreprises américains, selon les analystes de CM-CIC Securities.