"Nous avons réussi à empêcher une tentative d'immigration de personnes qui se dirigeaient vers l'Italie, malgré le manque de moyens", a déclaré le ministre de l'Intérieur Fawzi Abdelali dans une conférence de presse à Tripoli.
Il a indiqué que le "traitement" du phénomène de l'immigration clandestine serait différent de celui pratiqué par l'ancien régime de Mouammar Kadhafi.
Cette immigration "était un moyen de pression utilisé par l'ex-régime pour faire chanter l'Europe. Désormais cette question sera traitée différemment", a-t-il ajouté en annonçant "l'activation d'une direction de lutte contre l'immigration clandestine. Nous attendons le soutien du monde".
Sur le port de Tripoli, plus de 400 immigrants étaient encadrés par des hommes armés, des Thowar, ex-combattant rebelles, mais aussi des fonctionnaires et officiers du ministère de l'Intérieur.
Ils seraient au total 420 selon l'un des immigrants, dont des Ethiopiens, des Nigérians, des Ivoiriens et des Ghanéens.
Selon le général Jomaa al-Mechri, un groupe de thowar et d'officiers ont intercepté l'embarcation tô t le matin, à 10 miles des cô tes de Tripoli.
Un commandant des Thowar, Khaled Al-Bassir, a indiqué avoir reçu des informations sur le départ de bateau, avant que trois patrouilles ne quittent le port à sa recherche.
Mais la version fournie par les immigrés est toute autre. Plusieurs d'entre eux ont indiqué à l'AFP avoir été victimes d'une "escroquerie" et d'une "mise en scène" préparée par les Libyens pour leur "soutirer leur argent". Les immigrants affirment avoir payé à leurs passeurs entre 1.000 et 1.500 dollars.
Rania, une Ethiopienne de 40 ans, affirme avoir été "escroquée" pour la troisième fois de suite. "A chaque fois, à peine qu'on prend le large, une patrouille vient nous arrêter et nous escorter jusqu'au port".
"Vous voyez le capitaine (du bateau) est toujours là. Il est libre. Qu'est ce que vous pouvez en constater?" dit-elle, pointant du doigt un Libyen toujours à bord du bateau.
"Des Libyens nous ont contactés et nous ont proposés de prendre un bateau pour l'Europe. Ils nous ont cachés durant deux mois dans une ferme à Tajoura (banlieue-est de Tripoli) et à chaque fois ils nous disaient d'attendre car les conditions météorologiques étaient mauvaises pour prendre la mer".
"Hier soir, ils nous ont demandé d'embarquer. Mais à peine deux heures en mer, on voit des bateaux de la police nous entourer pour nous escorter jusqu'au port".
"Il n'y a plus de travail en Libye. Je veux aller en l'Europe. Je ne sais pas où ils comptent nous emmener", dit-elle, tandis qu'un officier libyen la pressait pour prendre un des bus affrétés par les autorités.
"Ils ont pris tout: passeport, argent, téléphones... Ils nous ont dit: 'vous n'avez pas besoin de tout ceci en Europe'", déplore, Emmanuel un jeune Nigérian, en accusant les thowar d'avoir "organisé cette mise en scène".
Depuis plusieurs années, la Libye a été une destination et un pays de transit vers les cô tes européennes, pour des centaines de milliers d'immigrants africains.
En ouvrant et fermant le robinet des départs, l'ancien régime utilisait l'immigration comme un moyen de pression sur l'Europe. Il y a un an, il avait réclamé à nouveau cinq milliards d'euros par an à l'UE pour la stopper.
Il a indiqué que le "traitement" du phénomène de l'immigration clandestine serait différent de celui pratiqué par l'ancien régime de Mouammar Kadhafi.
Cette immigration "était un moyen de pression utilisé par l'ex-régime pour faire chanter l'Europe. Désormais cette question sera traitée différemment", a-t-il ajouté en annonçant "l'activation d'une direction de lutte contre l'immigration clandestine. Nous attendons le soutien du monde".
Sur le port de Tripoli, plus de 400 immigrants étaient encadrés par des hommes armés, des Thowar, ex-combattant rebelles, mais aussi des fonctionnaires et officiers du ministère de l'Intérieur.
Ils seraient au total 420 selon l'un des immigrants, dont des Ethiopiens, des Nigérians, des Ivoiriens et des Ghanéens.
Selon le général Jomaa al-Mechri, un groupe de thowar et d'officiers ont intercepté l'embarcation tô t le matin, à 10 miles des cô tes de Tripoli.
Un commandant des Thowar, Khaled Al-Bassir, a indiqué avoir reçu des informations sur le départ de bateau, avant que trois patrouilles ne quittent le port à sa recherche.
Mais la version fournie par les immigrés est toute autre. Plusieurs d'entre eux ont indiqué à l'AFP avoir été victimes d'une "escroquerie" et d'une "mise en scène" préparée par les Libyens pour leur "soutirer leur argent". Les immigrants affirment avoir payé à leurs passeurs entre 1.000 et 1.500 dollars.
Rania, une Ethiopienne de 40 ans, affirme avoir été "escroquée" pour la troisième fois de suite. "A chaque fois, à peine qu'on prend le large, une patrouille vient nous arrêter et nous escorter jusqu'au port".
"Vous voyez le capitaine (du bateau) est toujours là. Il est libre. Qu'est ce que vous pouvez en constater?" dit-elle, pointant du doigt un Libyen toujours à bord du bateau.
"Des Libyens nous ont contactés et nous ont proposés de prendre un bateau pour l'Europe. Ils nous ont cachés durant deux mois dans une ferme à Tajoura (banlieue-est de Tripoli) et à chaque fois ils nous disaient d'attendre car les conditions météorologiques étaient mauvaises pour prendre la mer".
"Hier soir, ils nous ont demandé d'embarquer. Mais à peine deux heures en mer, on voit des bateaux de la police nous entourer pour nous escorter jusqu'au port".
"Il n'y a plus de travail en Libye. Je veux aller en l'Europe. Je ne sais pas où ils comptent nous emmener", dit-elle, tandis qu'un officier libyen la pressait pour prendre un des bus affrétés par les autorités.
"Ils ont pris tout: passeport, argent, téléphones... Ils nous ont dit: 'vous n'avez pas besoin de tout ceci en Europe'", déplore, Emmanuel un jeune Nigérian, en accusant les thowar d'avoir "organisé cette mise en scène".
Depuis plusieurs années, la Libye a été une destination et un pays de transit vers les cô tes européennes, pour des centaines de milliers d'immigrants africains.
En ouvrant et fermant le robinet des départs, l'ancien régime utilisait l'immigration comme un moyen de pression sur l'Europe. Il y a un an, il avait réclamé à nouveau cinq milliards d'euros par an à l'UE pour la stopper.