La Ligue arabe "donne" à partir de ce mercredi "trois jours au gouvernement syrien pour arrêter la répression sanglante" contre la population civile, mais si Damas n'accepte pas de coopérer avec la Ligue, des sanctions économiques seront adoptées contre la Syrie", a déclaré mercredi soir le Premier ministre du Qatar lors d'une conférence de presse à l'issue de la réunion de l'organisation pan-arabe à Rabat.
Soulignant que la patience des Arabes était à bout, le ministre a déclaré: "Je ne veux pas parler de dernière chance pour qu'il (le régime syrien) ne pense pas qu'il s'agit d'un ultimatum, mais nous sommes presque au bout du chemin".
Le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Al-Arabi, avait demandé que "tout soit fait pour arrêter l'effusion de sang", déclarant espérer "la réussite des efforts arabes pour envoyer en Syrie dans les prochains jours" des observateurs appartenant à des ONG arabes pour s'assurer de la protection des populations civiles.
M. Arabi a indiqué que l'opposition a identifié "seize zones" à risque sur le territoire syrien.
Par ailleurs, quelques heures avant l'ouverture de la réunion, boycottée par Damas, le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu et ses homologues arabes avaient mis en garde "contre toute intervention étrangère en Syrie", dans un communiqué conjoint.
Mis en demeure de cesser huit mois de répression sanglante qui a déjà fait, selon l'ONU, plus de 3.500 morts, le régime de Bachar-Al Assad risque "l'isolement" pour ne pas avoir "rempli les promesses qu'il a faites à la Ligue arabe" sur la fin de la répression des civils, a déclaré M. Davutoglu.
Samedi au Caire, la Ligue arabe avait pour la première fois pris des mesures pour accroître l'isolement international du régime syrien.
La suspension de la Syrie des travaux de la Ligue devait commencer ce mercredi, jusqu'à ce que le régime honore son engagement d'appliquer un plan arabe de sortie de crise prévoyant en premier lieu la fin des violences .
Ces mesures, ainsi que la décision de retirer les ambassadeurs arabes accrédités à Damas -- ont été très favorablement accueillies mardi par les Etats-Unis, les pays européens, l'opposition syrienne, et Ankara.
Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a annoncé mercredi le rappel de son ambassadeur à Damas et il est attendu jeudi à Ankara pour des discussions sur la Syrie.
Mais durant le week-end des ambassades arabes à Damas, dont celle d'Arabie saoudite qui a été saccagée, ont été attaquées, mais Damas a présenté des excuses lundi.
Mercredi, c'était au tour de l'ambassade du Maroc d'être attaquée par des partisans du régime syrien. Ce que Rabat a aussitôt condamné tout comme le gouvernement des Emirats arabes unis qui a dénoncé mercredi une attaque contre son ambassade à Damas.
Les opposants syriens réclament un sanctuaire pour les civils
Selon l'opposition syrienne, les participants à la réunion de Rabat devaient aussi se pencher sur la création d'un sanctuaire à la frontière syro-turque pour la protection des civils, avec l'envoi d'une mission d'observateurs.
La Ligue arabe a convenu de l'envoi de 500 membres d'organisations arabes des droits de l'Homme, de média et des observateurs militaires en Syrie, selon un responsable de l'organisation panarabe.
Après avoir tenté de jouer les médiateurs, les dirigeants turcs montent de plus en plus au créneau. La Turquie est en effet la seule grande puissance régionale aux portes de la Syrie.
Ankara a d'ores et déjà annoncé avoir arrêté sa participation à des explorations pétrolières conjointes, et menacé de suspendre la fourniture d'électricité à son ancien allié.
Mais malgré les pressions de toutes parts, la crise syrienne ne cesse de s'amplifier, menaçant de déstabiliser toute la région.
De fait, pour la première fois depuis le début de la contestation en Syrie, un centre des services de renseignements aériens, situé à l'entrée de Damas, a été attaqué mercredi à l'aube à la roquette par des soldats dissidents dont le chef, le colonel Riad al-Assad est réfugié en Turquie.
L'Armée syrienne libre, qui a revendiqué mercredi cette attaque, compte des milliers de soldats ayant fait défection pour se joindre à la révolte.
Washington a condamné les actions violentes de l'opposition en Syrie, estimant qu'elles jouent en faveur du régime de Bachar al-Assad, tout en accusant le président syrien d'être à l'origine des violences.
Soulignant que la patience des Arabes était à bout, le ministre a déclaré: "Je ne veux pas parler de dernière chance pour qu'il (le régime syrien) ne pense pas qu'il s'agit d'un ultimatum, mais nous sommes presque au bout du chemin".
Le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Al-Arabi, avait demandé que "tout soit fait pour arrêter l'effusion de sang", déclarant espérer "la réussite des efforts arabes pour envoyer en Syrie dans les prochains jours" des observateurs appartenant à des ONG arabes pour s'assurer de la protection des populations civiles.
M. Arabi a indiqué que l'opposition a identifié "seize zones" à risque sur le territoire syrien.
Par ailleurs, quelques heures avant l'ouverture de la réunion, boycottée par Damas, le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu et ses homologues arabes avaient mis en garde "contre toute intervention étrangère en Syrie", dans un communiqué conjoint.
Mis en demeure de cesser huit mois de répression sanglante qui a déjà fait, selon l'ONU, plus de 3.500 morts, le régime de Bachar-Al Assad risque "l'isolement" pour ne pas avoir "rempli les promesses qu'il a faites à la Ligue arabe" sur la fin de la répression des civils, a déclaré M. Davutoglu.
Samedi au Caire, la Ligue arabe avait pour la première fois pris des mesures pour accroître l'isolement international du régime syrien.
La suspension de la Syrie des travaux de la Ligue devait commencer ce mercredi, jusqu'à ce que le régime honore son engagement d'appliquer un plan arabe de sortie de crise prévoyant en premier lieu la fin des violences .
Ces mesures, ainsi que la décision de retirer les ambassadeurs arabes accrédités à Damas -- ont été très favorablement accueillies mardi par les Etats-Unis, les pays européens, l'opposition syrienne, et Ankara.
Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a annoncé mercredi le rappel de son ambassadeur à Damas et il est attendu jeudi à Ankara pour des discussions sur la Syrie.
Mais durant le week-end des ambassades arabes à Damas, dont celle d'Arabie saoudite qui a été saccagée, ont été attaquées, mais Damas a présenté des excuses lundi.
Mercredi, c'était au tour de l'ambassade du Maroc d'être attaquée par des partisans du régime syrien. Ce que Rabat a aussitôt condamné tout comme le gouvernement des Emirats arabes unis qui a dénoncé mercredi une attaque contre son ambassade à Damas.
Les opposants syriens réclament un sanctuaire pour les civils
Selon l'opposition syrienne, les participants à la réunion de Rabat devaient aussi se pencher sur la création d'un sanctuaire à la frontière syro-turque pour la protection des civils, avec l'envoi d'une mission d'observateurs.
La Ligue arabe a convenu de l'envoi de 500 membres d'organisations arabes des droits de l'Homme, de média et des observateurs militaires en Syrie, selon un responsable de l'organisation panarabe.
Après avoir tenté de jouer les médiateurs, les dirigeants turcs montent de plus en plus au créneau. La Turquie est en effet la seule grande puissance régionale aux portes de la Syrie.
Ankara a d'ores et déjà annoncé avoir arrêté sa participation à des explorations pétrolières conjointes, et menacé de suspendre la fourniture d'électricité à son ancien allié.
Mais malgré les pressions de toutes parts, la crise syrienne ne cesse de s'amplifier, menaçant de déstabiliser toute la région.
De fait, pour la première fois depuis le début de la contestation en Syrie, un centre des services de renseignements aériens, situé à l'entrée de Damas, a été attaqué mercredi à l'aube à la roquette par des soldats dissidents dont le chef, le colonel Riad al-Assad est réfugié en Turquie.
L'Armée syrienne libre, qui a revendiqué mercredi cette attaque, compte des milliers de soldats ayant fait défection pour se joindre à la révolte.
Washington a condamné les actions violentes de l'opposition en Syrie, estimant qu'elles jouent en faveur du régime de Bachar al-Assad, tout en accusant le président syrien d'être à l'origine des violences.