Le contrat d'approvisionnement de l'Ukraine en gaz russe a expiré jeudi sans que les deux parties s'entendent sur une nouvelle politique tarifaire ni sur le paiement d'arriérés que Gazprom réclame à Kiev.
"Nous avons entièrement coupé les approvisionnements vers l'Ukraine à 10h00 ce matin (07h00 GMT)", a déclaré un responsable du monopole russe.
L'Union européenne, dont un cinquième de la consommation de gaz arrive par des gazoducs traversant l'Ukraine, a préconisé de nouvelles négociations en vue de résoudre le contentieux et demandé que tous les engagements pris en matière de livraisons et de transit soient honorés.
Jeudi en début de soirée, le PD-G de Gazprom, Alexeï Miller, a fait savoir que le monopole russe comptait vendre son gaz à l'Ukraine en 2009 au tarif de 418 dollars pour mille mètres cubes, ce qui représente plus du double du prix acquitté par Kiev l'an dernier, rapporte l'agence russe RIA.
"Gazprom livrera du gaz à l'Ukraine à un prix de marché de 418 dollars par millier de mètres cubes à partir de janvier", a dit Miller - proche du Premier ministre Vladimir Poutine - en notant que Kiev avait repoussé une offre de 250 dollars pour 1.000 mètres cubes qui restait inférieure de moitié au prix payé par les autres pays européens.
L'Ukraine, qui a payé le gaz russe 179,50 dollars par millier de mètres cubes, a porté jeudi soir de 201 à 235 dollars le tarif qu'elle était prête à payer, signe d'une volonté de parvenir à un règlement du conflit.
Une délégation de la compagnie nationale ukrainienne Naftogaz était en négociations jeudi soir à Moscou, a-t-on dit à Reuters de source proche du dossier.
VOLUME EN HAUSSE POUR L'EUROPE HORS UKRAINE
Naftogaz dit avoir constaté une baisse de pression dans ses gazoducs et avoir entrepris de puiser dans ses réserves qui, selon la compagnie, équivalent à plusieurs mois de consommation de l'Ukraine.
De son côté, Gazprom a annoncé, à titre de précaution contre toute future perturbation des approvisionnements, avoir porté le volume livré aux consommateurs européens - hors Ukraine - à 326 millions de mètres cubes par jour, contre un niveau habituel de 300 millions de m3.
La Russie et l'Ukraine, qui s'opposent depuis des années en raison de la volonté des dirigeants pro-occidentaux de Kiev de rejoindre l'Otan, assurent qu'elles ne feront absolument rien qui remette en question les exportations gazières vers l'Europe.
L'interruption des livraisons à l'Ukraine pourrait cependant avoir un effet de réaction en chaîne, en provoquant une diminution de la pression dans les gazoducs par lesquels transite le gaz destiné aux pays à l'ouest de l'Ukraine.
Le président ukrainien, Victor Iouchtchenko, a demandé au président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, de favoriser une médiation européenne dans la crise gazière, a déclaré la mission de Kiev à Bruxelles. A la commission, on ne confirmait pas avoir reçu une telle demande.
Les pays de l'UE craignent une répétition des perturbations survenues début janvier 2006, lorsque Moscou avait, pour des raisons similaires, suspendu ses livraisons de gaz à l'Ukraine en plein hiver. La "guerre du gaz" entre Moscou et Kiev avait alors provoqué une réduction temporaire de l'approvisionnement des marchés européens.
Les ultimes discussions entre Gazprom et les autorités ukrainiennes n'ont pas permis de résoudre le contentieux portant sur le remboursement par Kiev d'un impayé de plus de deux milliards de dollars.
Dans un communiqué, Iouchtchenko juge possible un compromis avec Gazprom sur les impayés et sur les tarifs pour 2009 d'ici au 7 janvier, date du Noël orthodoxe.
"Nous avons entièrement coupé les approvisionnements vers l'Ukraine à 10h00 ce matin (07h00 GMT)", a déclaré un responsable du monopole russe.
L'Union européenne, dont un cinquième de la consommation de gaz arrive par des gazoducs traversant l'Ukraine, a préconisé de nouvelles négociations en vue de résoudre le contentieux et demandé que tous les engagements pris en matière de livraisons et de transit soient honorés.
Jeudi en début de soirée, le PD-G de Gazprom, Alexeï Miller, a fait savoir que le monopole russe comptait vendre son gaz à l'Ukraine en 2009 au tarif de 418 dollars pour mille mètres cubes, ce qui représente plus du double du prix acquitté par Kiev l'an dernier, rapporte l'agence russe RIA.
"Gazprom livrera du gaz à l'Ukraine à un prix de marché de 418 dollars par millier de mètres cubes à partir de janvier", a dit Miller - proche du Premier ministre Vladimir Poutine - en notant que Kiev avait repoussé une offre de 250 dollars pour 1.000 mètres cubes qui restait inférieure de moitié au prix payé par les autres pays européens.
L'Ukraine, qui a payé le gaz russe 179,50 dollars par millier de mètres cubes, a porté jeudi soir de 201 à 235 dollars le tarif qu'elle était prête à payer, signe d'une volonté de parvenir à un règlement du conflit.
Une délégation de la compagnie nationale ukrainienne Naftogaz était en négociations jeudi soir à Moscou, a-t-on dit à Reuters de source proche du dossier.
VOLUME EN HAUSSE POUR L'EUROPE HORS UKRAINE
Naftogaz dit avoir constaté une baisse de pression dans ses gazoducs et avoir entrepris de puiser dans ses réserves qui, selon la compagnie, équivalent à plusieurs mois de consommation de l'Ukraine.
De son côté, Gazprom a annoncé, à titre de précaution contre toute future perturbation des approvisionnements, avoir porté le volume livré aux consommateurs européens - hors Ukraine - à 326 millions de mètres cubes par jour, contre un niveau habituel de 300 millions de m3.
La Russie et l'Ukraine, qui s'opposent depuis des années en raison de la volonté des dirigeants pro-occidentaux de Kiev de rejoindre l'Otan, assurent qu'elles ne feront absolument rien qui remette en question les exportations gazières vers l'Europe.
L'interruption des livraisons à l'Ukraine pourrait cependant avoir un effet de réaction en chaîne, en provoquant une diminution de la pression dans les gazoducs par lesquels transite le gaz destiné aux pays à l'ouest de l'Ukraine.
Le président ukrainien, Victor Iouchtchenko, a demandé au président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, de favoriser une médiation européenne dans la crise gazière, a déclaré la mission de Kiev à Bruxelles. A la commission, on ne confirmait pas avoir reçu une telle demande.
Les pays de l'UE craignent une répétition des perturbations survenues début janvier 2006, lorsque Moscou avait, pour des raisons similaires, suspendu ses livraisons de gaz à l'Ukraine en plein hiver. La "guerre du gaz" entre Moscou et Kiev avait alors provoqué une réduction temporaire de l'approvisionnement des marchés européens.
Les ultimes discussions entre Gazprom et les autorités ukrainiennes n'ont pas permis de résoudre le contentieux portant sur le remboursement par Kiev d'un impayé de plus de deux milliards de dollars.
Dans un communiqué, Iouchtchenko juge possible un compromis avec Gazprom sur les impayés et sur les tarifs pour 2009 d'ici au 7 janvier, date du Noël orthodoxe.