Le groupe sud-africain Tumi and The Volume
La qualité et la diversité des artistes présents depuis le début du Printemps de Bourges ont marqué les festivaliers: du rap exigeant de Tumi and The Volume, au ragga explosif de Gazelle, en passant par le folk délicat de Nibs van der Spuy.
La fin de l'apartheid combinée à l'explosion d'internet ont permis aux groupes sud-africains de sortir des frontières du pays. Mais le changement vient aussi de l'intérieur.
"Durant les années sombres, beaucoup de musiques, notamment les musiques noires traditionnelles étaient réprimées. Avec la fin de l'apartheid, tous ses styles magnifiques ont pu faire surface et nous découvrons aujourd'hui une richesse dont nous ne savions même pas qu'elle existait", déclare à l'AFP Nibs van der Spuy.
Daniel Colling, le président du Printemps de Bourges explique avoir voulu mettre l'Afrique du Sud à l'honneur car il s'y passe ce qui est arrivé aux Etats-Unis quand les musiques noires et blanches se sont mélangées pour créer des sons totalement nouveaux.
"Il y a beaucoup de vérité là dedans, estime Tumi Molekane le rappeur de Tumi and The Volume. BLK JKS (prononcez "black jacks") joue de l'afro-rock, Die Antwoorp (un groupe d'Afrikaaners, ndlr) fait du hip-hop très influencé par la culture métisse du ghetto".
Si la musique a changé, les textes de ces artistes restent souvent politiquement et socialement engagés, comme l'étaient avant eux ceux de Johnny Clegg ou Miriam Makeba.
"C'est l'héritage qui nous vient du fait d'avoir grandi dans un endroit politique, tellement chargé d'histoire. Où allons-nous maintenant ? Nous devons essayer de capturer ça", explique Tumi Molekane.
Alors que des groupes sud-africains apparaissent de plus en plus fréquemment à l'affiche de festivals européens -- et plus seulement sous la bannière "world music" --, la reconnaissance n'est pas forcément au rendez-vous dans leur propre pays.
"Les radios sont censées diffuser 30% de musique sud-africaine, mais elles ne le font pas. Beaucoup de Sud-Africains ont toujours l'illusion que ce qui vient des Etats-Unis est meilleur", déplore Nibs van der Spuy.
"Il semble que ce n'est qu'une fois que les gens ont réussi à l'étranger qu'ils sont reconnus en Afrique du Sud", renchérit Dave Bergman, bassiste de Tumi and The Volume.
Les musiciens sud-africains espèrent bien profiter de l'intérêt porté à leur musique par les médias internationaux dans le sillage de la Coupe du monde de football pour changer la donne. Mais le chemin est encore long.
Pour la cérémonie d'ouverture, les organisateurs ont choisi de faire appel à des stars internationales comme The Black Eyed Peas et Shakira et n'ont laissé que des strapontins aux artistes locaux, au grand désarroi de ces derniers.
"Si au moins, il y avait des concerts organisés chaque soir à un endroit ou à un autre pour que les gens puissent venir écouter de la musique après les matches... mais même ça, on ne le voit pas beaucoup", regrette Tumi Molekane.
"Mais reposez-moi la question cet automne, ajoute-t-il. Peut-être qu'à ce moment-là, je serai millionnaire et je vous dirais : +j'adore le Mondial !+"
La fin de l'apartheid combinée à l'explosion d'internet ont permis aux groupes sud-africains de sortir des frontières du pays. Mais le changement vient aussi de l'intérieur.
"Durant les années sombres, beaucoup de musiques, notamment les musiques noires traditionnelles étaient réprimées. Avec la fin de l'apartheid, tous ses styles magnifiques ont pu faire surface et nous découvrons aujourd'hui une richesse dont nous ne savions même pas qu'elle existait", déclare à l'AFP Nibs van der Spuy.
Daniel Colling, le président du Printemps de Bourges explique avoir voulu mettre l'Afrique du Sud à l'honneur car il s'y passe ce qui est arrivé aux Etats-Unis quand les musiques noires et blanches se sont mélangées pour créer des sons totalement nouveaux.
"Il y a beaucoup de vérité là dedans, estime Tumi Molekane le rappeur de Tumi and The Volume. BLK JKS (prononcez "black jacks") joue de l'afro-rock, Die Antwoorp (un groupe d'Afrikaaners, ndlr) fait du hip-hop très influencé par la culture métisse du ghetto".
Si la musique a changé, les textes de ces artistes restent souvent politiquement et socialement engagés, comme l'étaient avant eux ceux de Johnny Clegg ou Miriam Makeba.
"C'est l'héritage qui nous vient du fait d'avoir grandi dans un endroit politique, tellement chargé d'histoire. Où allons-nous maintenant ? Nous devons essayer de capturer ça", explique Tumi Molekane.
Alors que des groupes sud-africains apparaissent de plus en plus fréquemment à l'affiche de festivals européens -- et plus seulement sous la bannière "world music" --, la reconnaissance n'est pas forcément au rendez-vous dans leur propre pays.
"Les radios sont censées diffuser 30% de musique sud-africaine, mais elles ne le font pas. Beaucoup de Sud-Africains ont toujours l'illusion que ce qui vient des Etats-Unis est meilleur", déplore Nibs van der Spuy.
"Il semble que ce n'est qu'une fois que les gens ont réussi à l'étranger qu'ils sont reconnus en Afrique du Sud", renchérit Dave Bergman, bassiste de Tumi and The Volume.
Les musiciens sud-africains espèrent bien profiter de l'intérêt porté à leur musique par les médias internationaux dans le sillage de la Coupe du monde de football pour changer la donne. Mais le chemin est encore long.
Pour la cérémonie d'ouverture, les organisateurs ont choisi de faire appel à des stars internationales comme The Black Eyed Peas et Shakira et n'ont laissé que des strapontins aux artistes locaux, au grand désarroi de ces derniers.
"Si au moins, il y avait des concerts organisés chaque soir à un endroit ou à un autre pour que les gens puissent venir écouter de la musique après les matches... mais même ça, on ne le voit pas beaucoup", regrette Tumi Molekane.
"Mais reposez-moi la question cet automne, ajoute-t-il. Peut-être qu'à ce moment-là, je serai millionnaire et je vous dirais : +j'adore le Mondial !+"