Dans le morceau intitulé "Oasis", l'artiste américaine raconte l'histoire d'une jeune fille qui décide d'avorter après avoir été violée au cours d'une soirée où elle était sérieusement éméchée. Et elle s'en moque, car elle a reçu par la Poste un autographe de son groupe préféré, Oasis.
Seule la station de radio BBC6, spécialisée dans les musiques alternatives, a accepté de diffuser cette chanson, mais une seule fois: dans le cadre d'un long entretien avec la chanteuse à l'occasion de son passage à Londres.
"Quand je me suis fait avorter, j'ai emmené mon petit ami. On est arrivés avec une heure d'avance au rendez-vous. A l'extérieur, il y avait ces emmerdeurs de fondamentalistes chrétiens. On a essayé de les ignorer": ces paroles ont valu à l'artiste d'être accusée de banaliser l'avortement, de tourner en ridicule la religion et de cautionner le viol.
Sur son journal électronique (blog.amandapalmer.net), la chanteuse se défend d'avoir voulu choquer ou blesser quiconque mais elle revendique "la liberté de rire de tou
"J'ai écrit cette chanson en 2002, sans penser à mal mais juste en me disant que cette adolescente écervelée existait et que ce n'était pas un crime d'en parler", écrivait-elle mercredi, à la veille de son concert londonien.
Amanda Palmer, qui a mimé la chanson dans un clip vidéo, rappelle que BBC6 est une entité du groupe public BBC qui avait censuré dans les années 1980 des groupes britanniques comme les Sex Pistols ou Frankie goes to Hollywood.
"Avec le monopole des canaux de distribution et le retour d'Oasis sur scène, il ne fallait pas s'attendre à ce que MTV nous déroule le tapis rouge", admet-elle.
Ancienne chanteuse du duo des Dresden Dolls, originaire de Boston, Amanda Palmer reste avec sa bande de clowns en bretelles et de poupées provocantes dans la veine du "cabaret punk brechtien" de ses débuts en 1990.
Refusant les compromis autant que d'être utilisée comme figure de proue d'un mouvement engagé, l'artiste espère que le public s'intéressera au reste de son répertoire, mélange de compositions et de reprises dans un esprit poétique et loufoque.
Artiste hors norme, elle a repris la chanson "Amsterdam" de Jacques Brel, arpentant les rues du quartier de cabarets et de magasins érotiques Pigalle à Paris, malgré sa béquille après une fracture.
Collants résille déchirés et tignasse hirsute, elle enchaîne les concerts. Elle devait se produire au Divan du Monde à Paris vendredi, puis à Toulouse le 11 février, avant de visiter plusieurs villes européennes et l'Australie à la fin du mois.
Lors de son concert à Londres, dans la salle de l'Electric Ballroom de Camden, la chanteuse a entonné la chanson à l'origine du scandale sur un ton triste et recueilli, contrairement à la version originale enjouée, avant de reconnaître au-dessus de son clavier: "Je ne peux pas le faire comme ça (...) Si on ne peut plus rire de la noirceur de la vie, c'est que la noirceur a gagné".
Au lendemain du concert londonien, la chanteuse s'étonnait tout de même de l'ampleur de "l'affaire Amanda Palmer": "Moi qui croyais que l'Angleterre était le pays de l'humour noir !"
Seule la station de radio BBC6, spécialisée dans les musiques alternatives, a accepté de diffuser cette chanson, mais une seule fois: dans le cadre d'un long entretien avec la chanteuse à l'occasion de son passage à Londres.
"Quand je me suis fait avorter, j'ai emmené mon petit ami. On est arrivés avec une heure d'avance au rendez-vous. A l'extérieur, il y avait ces emmerdeurs de fondamentalistes chrétiens. On a essayé de les ignorer": ces paroles ont valu à l'artiste d'être accusée de banaliser l'avortement, de tourner en ridicule la religion et de cautionner le viol.
Sur son journal électronique (blog.amandapalmer.net), la chanteuse se défend d'avoir voulu choquer ou blesser quiconque mais elle revendique "la liberté de rire de tou
"J'ai écrit cette chanson en 2002, sans penser à mal mais juste en me disant que cette adolescente écervelée existait et que ce n'était pas un crime d'en parler", écrivait-elle mercredi, à la veille de son concert londonien.
Amanda Palmer, qui a mimé la chanson dans un clip vidéo, rappelle que BBC6 est une entité du groupe public BBC qui avait censuré dans les années 1980 des groupes britanniques comme les Sex Pistols ou Frankie goes to Hollywood.
"Avec le monopole des canaux de distribution et le retour d'Oasis sur scène, il ne fallait pas s'attendre à ce que MTV nous déroule le tapis rouge", admet-elle.
Ancienne chanteuse du duo des Dresden Dolls, originaire de Boston, Amanda Palmer reste avec sa bande de clowns en bretelles et de poupées provocantes dans la veine du "cabaret punk brechtien" de ses débuts en 1990.
Refusant les compromis autant que d'être utilisée comme figure de proue d'un mouvement engagé, l'artiste espère que le public s'intéressera au reste de son répertoire, mélange de compositions et de reprises dans un esprit poétique et loufoque.
Artiste hors norme, elle a repris la chanson "Amsterdam" de Jacques Brel, arpentant les rues du quartier de cabarets et de magasins érotiques Pigalle à Paris, malgré sa béquille après une fracture.
Collants résille déchirés et tignasse hirsute, elle enchaîne les concerts. Elle devait se produire au Divan du Monde à Paris vendredi, puis à Toulouse le 11 février, avant de visiter plusieurs villes européennes et l'Australie à la fin du mois.
Lors de son concert à Londres, dans la salle de l'Electric Ballroom de Camden, la chanteuse a entonné la chanson à l'origine du scandale sur un ton triste et recueilli, contrairement à la version originale enjouée, avant de reconnaître au-dessus de son clavier: "Je ne peux pas le faire comme ça (...) Si on ne peut plus rire de la noirceur de la vie, c'est que la noirceur a gagné".
Au lendemain du concert londonien, la chanteuse s'étonnait tout de même de l'ampleur de "l'affaire Amanda Palmer": "Moi qui croyais que l'Angleterre était le pays de l'humour noir !"