Ce rapport, qui recourt à des modélisations par ordinateur pour confirmer les observations de satellites, conclut que la diminution de l'inlandsis (calotte glaciaire) s'est accélérée pendant la période 2006-2008, pour représenter l'équivalent d'une hausse de 0,75 mm par an du niveau des mers du globe, contre 0,46 mm par an pour la période 2000-2008.
"La perte, en termes de masse, s'est accélérée", explique dans la dernière livraison de la revue Science, parue vendredi, Michiel van den Broeke, de l'université d'Utrecht aux Pays-Bas, qui a dirigé cette étude.
"Les années 2006-08, caractérisées par des étés chauds, ont connu une fonte impressionnante", dit-il à Reuters pour résumer le rapport, établi en collaboration avec des collègues américains, néerlandais et britanniques.
"Les causes sous-jacentes laissent penser que cette tendance devrait se poursuivre dans un proche avenir", estime de son côté Jonathan Bamber, de l'université de Bristol, qui a participé à la rédaction de l'étude.
Des modélisations par ordinateur viennent corroborer les données transmises par des satellites sur les pertes en glace, ce qui accroît la fiabilité de l'étude. Elles montrent que la diminution de la masse de glace est due tout autant à la fonte directe imputable à la hausse des températures qu'à la formation d'icebergs qui se détachent des glaciers.
"Cela nous aide à comprendre les processus à l'oeuvre au Groenland. Cela nous aidera en outre à prévoir ce qui va se passer", dit Michiel van den Broeke. Jusqu'à présent, les rôles respectifs des chutes de neige, de la formation d'icebergs et de la fonte des glaces étaient mal cernés.
DILATATION NATURELLE DE L'EAU
Si la totalité de la calotte glaciaire du Groenland fondait, le niveau des mers du globe monterait de sept mètres.
A l'autre extrémité du globe, le continent Antarctique, nettement plus froid, renferme plus de glace encore: si le pôle Sud "fondait" entièrement, le niveau des mers s'élèverait de 58 mètres, selon des estimations des Nations unies.
D'après l'étude réalisée au Groenland, le rythme de disparition de la glace a doublé récemment, mais cela est masqué par un accroissement des chutes de neige et par le regel d'une partie de l'eau de fonte avant qu'elle n'atteigne la mer.
Au total, le Groenland n'en a pas moins perdu 1.500 milliards de tonnes de glace de 2000 à 2008.
Cette perte est à répartir entre la formation d'icebergs qui se détachent de la calotte et dérivent en mer, et la fonte directe de glace. "La perte de masse aurait été le double" sans les effets compensateurs, explique Van den Broeke.
En 2007, le Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) estimait que le niveau des mers du globe risquait de s'élever de 18 à 59 cm d'ici 2100. La majeure partie de cette hausse serait due à la dilatation naturelle de l'eau dans des conditions plus chaudes, plutôt qu'à la fonte des glaces.
Au rythme actuel de disparition de ses glaciers, soit 0,75 mm par an, le Groenland pourrait compter à lui seul pour une hausse de 7,5 cm du niveau des mers de la planète dans les 100 ans à venir.
"Cela représente beaucoup plus, pour ce qui est de la contribution du Groenland, que d'après les évaluations passées", conclut Van den Broeke.
"La perte, en termes de masse, s'est accélérée", explique dans la dernière livraison de la revue Science, parue vendredi, Michiel van den Broeke, de l'université d'Utrecht aux Pays-Bas, qui a dirigé cette étude.
"Les années 2006-08, caractérisées par des étés chauds, ont connu une fonte impressionnante", dit-il à Reuters pour résumer le rapport, établi en collaboration avec des collègues américains, néerlandais et britanniques.
"Les causes sous-jacentes laissent penser que cette tendance devrait se poursuivre dans un proche avenir", estime de son côté Jonathan Bamber, de l'université de Bristol, qui a participé à la rédaction de l'étude.
Des modélisations par ordinateur viennent corroborer les données transmises par des satellites sur les pertes en glace, ce qui accroît la fiabilité de l'étude. Elles montrent que la diminution de la masse de glace est due tout autant à la fonte directe imputable à la hausse des températures qu'à la formation d'icebergs qui se détachent des glaciers.
"Cela nous aide à comprendre les processus à l'oeuvre au Groenland. Cela nous aidera en outre à prévoir ce qui va se passer", dit Michiel van den Broeke. Jusqu'à présent, les rôles respectifs des chutes de neige, de la formation d'icebergs et de la fonte des glaces étaient mal cernés.
DILATATION NATURELLE DE L'EAU
Si la totalité de la calotte glaciaire du Groenland fondait, le niveau des mers du globe monterait de sept mètres.
A l'autre extrémité du globe, le continent Antarctique, nettement plus froid, renferme plus de glace encore: si le pôle Sud "fondait" entièrement, le niveau des mers s'élèverait de 58 mètres, selon des estimations des Nations unies.
D'après l'étude réalisée au Groenland, le rythme de disparition de la glace a doublé récemment, mais cela est masqué par un accroissement des chutes de neige et par le regel d'une partie de l'eau de fonte avant qu'elle n'atteigne la mer.
Au total, le Groenland n'en a pas moins perdu 1.500 milliards de tonnes de glace de 2000 à 2008.
Cette perte est à répartir entre la formation d'icebergs qui se détachent de la calotte et dérivent en mer, et la fonte directe de glace. "La perte de masse aurait été le double" sans les effets compensateurs, explique Van den Broeke.
En 2007, le Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) estimait que le niveau des mers du globe risquait de s'élever de 18 à 59 cm d'ici 2100. La majeure partie de cette hausse serait due à la dilatation naturelle de l'eau dans des conditions plus chaudes, plutôt qu'à la fonte des glaces.
Au rythme actuel de disparition de ses glaciers, soit 0,75 mm par an, le Groenland pourrait compter à lui seul pour une hausse de 7,5 cm du niveau des mers de la planète dans les 100 ans à venir.
"Cela représente beaucoup plus, pour ce qui est de la contribution du Groenland, que d'après les évaluations passées", conclut Van den Broeke.