
Samuel Wanjiru
Seule certitude à ce jour: l'athlète de 24 ans est décédé le 16 mai après avoir chuté du balcon de son domicile de Nyahururu, ville située à plus de 150 kilomètres au nord de Nairobi.
Passé l'onde de choc de la disparition tragique d'un des athlètes les plus doués de sa discipline --le plus jeune coureur à avoir remporté quatre marathons majeurs (titre olympique à Pékin 2008, Londres 2009 et Chicago 2009, 2010)-- la succession des rebondissements, quasi-quotidiens, a tenu le pays en haleine et fait les choux gras des médias.
Le soir du 15 mai, rentrée à leur domicile plus tô t que prévu, l'épouse du coureur, Trizah Njeri, surprend son mari dans leur chambre à coucher en compagnie d'une jeune serveuse, rapporte le chef de police de Nyahururu, Jasper Ombati. Furieuse, elle quitte la maison en enfermant son mari au premier étage.
Wanjiru se dirige vers le balcon d'où il saute pour la rattraper. Il chute alors de plus de quatre mètres avant de décéder, quelques heures plus tard à l'hô pital.
C'est du moins ce que conclut la police de Nyahururu dans son rapport préliminaire, après avoir interrogé les deux femmes et le gardien, évoquant même brièvement la thèse du suicide.
A la demande de la mère, une autopsie est finalement pratiquée, plus de deux semaines après la mort du coureur.
Ses résultats viennent ébranler les conclusions de la police: selon le médecin-légiste du gouvernement, la mort de Wanjiru serait due à un violent coup reçu à l'arrière de la tête.
Or, poursuit l'expert, des blessures au niveau des genoux et des mains semblent prouver que le coureur est tombé de face et que la chute ne pourrait être à l'origine de la blessure derrière la tête.
Ces éléments ne semblent pas troubler en l'état la police locale. "Notre enquête se poursuit mais, comme nous l'avons dit, l'enquête préliminaire a démontré qu'il était tombé accidentellement en essayant de rattraper son épouse", a martelé M. Ombati.
Au halo de mystère entourant la mort du champion s'ajoute un défilé de figurants prétendant au premier rô le dans la vie du coureur, et peut-être plus prosaïquement dans la répartition de son héritage.
Premières par ordre d'apparition dans cette saga, le public kényan a découvert dès le lendemain du drame deux femmes attribuant au défunt la paternité de leur enfant né ou à venir.
Il s'agit de Mary Wacera, une collègue de l'athlète mère d'une fille de sept mois et de Judy Wambui, une jeune femme de 25 ans enceinte de cinq mois revendiquant le statut de seconde épouse.
Des échantillons d'ADN ont d'ailleurs été prélevés sur le corps du coureur afin de prouver cette dernière paternité.
Le casting serait incomplet sans la contribution de trois hommes d'âge mûr qui affirment chacun être le père biologique de l'athlète.
C'est toutefois la mère du coureur, Hannah Wanjiru, qui a le plus retenu l'attention des médias.
En conflit ouvert avec sa belle-fille, elle a obtenu de la justice qu'elle suspende l'enterrement de son fils, convaincue qu'il a été assassiné.
Elle a été arrêtée le 4 juin, après avoir attaqué à la machette des participants à une cérémonie traditionnelle kikuyu préalable à l'enterrement, menée par le grand-père de l'athlète.
Un juge de la Haute Cour de Nakuru a finalement ordonné vendredi de laisser les funérailles se dérouler, ce qui devrait être fait dès samedi. Mais le magistrat a également ordonné une nouvelle enquête...
Passé l'onde de choc de la disparition tragique d'un des athlètes les plus doués de sa discipline --le plus jeune coureur à avoir remporté quatre marathons majeurs (titre olympique à Pékin 2008, Londres 2009 et Chicago 2009, 2010)-- la succession des rebondissements, quasi-quotidiens, a tenu le pays en haleine et fait les choux gras des médias.
Le soir du 15 mai, rentrée à leur domicile plus tô t que prévu, l'épouse du coureur, Trizah Njeri, surprend son mari dans leur chambre à coucher en compagnie d'une jeune serveuse, rapporte le chef de police de Nyahururu, Jasper Ombati. Furieuse, elle quitte la maison en enfermant son mari au premier étage.
Wanjiru se dirige vers le balcon d'où il saute pour la rattraper. Il chute alors de plus de quatre mètres avant de décéder, quelques heures plus tard à l'hô pital.
C'est du moins ce que conclut la police de Nyahururu dans son rapport préliminaire, après avoir interrogé les deux femmes et le gardien, évoquant même brièvement la thèse du suicide.
A la demande de la mère, une autopsie est finalement pratiquée, plus de deux semaines après la mort du coureur.
Ses résultats viennent ébranler les conclusions de la police: selon le médecin-légiste du gouvernement, la mort de Wanjiru serait due à un violent coup reçu à l'arrière de la tête.
Or, poursuit l'expert, des blessures au niveau des genoux et des mains semblent prouver que le coureur est tombé de face et que la chute ne pourrait être à l'origine de la blessure derrière la tête.
Ces éléments ne semblent pas troubler en l'état la police locale. "Notre enquête se poursuit mais, comme nous l'avons dit, l'enquête préliminaire a démontré qu'il était tombé accidentellement en essayant de rattraper son épouse", a martelé M. Ombati.
Au halo de mystère entourant la mort du champion s'ajoute un défilé de figurants prétendant au premier rô le dans la vie du coureur, et peut-être plus prosaïquement dans la répartition de son héritage.
Premières par ordre d'apparition dans cette saga, le public kényan a découvert dès le lendemain du drame deux femmes attribuant au défunt la paternité de leur enfant né ou à venir.
Il s'agit de Mary Wacera, une collègue de l'athlète mère d'une fille de sept mois et de Judy Wambui, une jeune femme de 25 ans enceinte de cinq mois revendiquant le statut de seconde épouse.
Des échantillons d'ADN ont d'ailleurs été prélevés sur le corps du coureur afin de prouver cette dernière paternité.
Le casting serait incomplet sans la contribution de trois hommes d'âge mûr qui affirment chacun être le père biologique de l'athlète.
C'est toutefois la mère du coureur, Hannah Wanjiru, qui a le plus retenu l'attention des médias.
En conflit ouvert avec sa belle-fille, elle a obtenu de la justice qu'elle suspende l'enterrement de son fils, convaincue qu'il a été assassiné.
Elle a été arrêtée le 4 juin, après avoir attaqué à la machette des participants à une cérémonie traditionnelle kikuyu préalable à l'enterrement, menée par le grand-père de l'athlète.
Un juge de la Haute Cour de Nakuru a finalement ordonné vendredi de laisser les funérailles se dérouler, ce qui devrait être fait dès samedi. Mais le magistrat a également ordonné une nouvelle enquête...