"Je refuse de croire que la seule voie soit celle de la violence, de l'extrémisme et du désespoir", explique à l'AFP Noa, de son vrai nom Achinoam Nini.
"Certains d'entre nous ne veulent pas croire que ce soit l'avenir de cette région", ajoute l'artiste juive d'origine yéménite.
"Nous sommes peut-être cinglées (...) mais pas naïves. Nous ne croyons pas que notre chanson va amener la paix au Proche-Orient", complète Mira Awad, Arabe israélienne et chrétienne. Mais, poursuit-elle, "nous croyons à son message".
Elle exprime le voeu que la chanson "résonnera dans autant de coeurs et de têtes que possible."
Les deux femmes ont été sélectionnées pour représenter Israël lors du 54e concours de l'Eurovision, à partir du 12 mai, à Moscou.
Leur chanson, "Il doit y avoir une autre voie", appelle en hébreu, en arabe et en anglais, à la coexistence entre Israéliens et Palestiniens: "lorsque je pleure, je pleure pour nous deux, ma souffrance n'a pas de nom et lorsque je pleure, je pleure pour ce ciel sans pitié et je dis: il doit y avoir une autre voie".
Noa, née à Tel-Aviv en 1969 et qui a grandi à New York, milite pour la paix depuis la fin de son service militaire en Israël.
Elle avait participé le 4 novembre 1995 à la manifestation pacifiste de Tel-Aviv à l'issue de laquelle le Premier ministre Yitzhak Rabin avait été assassiné par un juif extrémiste opposé au processus de paix avec les Palestiniens.
En 2001, Noah avait repris avec le chanteur algérien Khaled "Imagine", de John Lennon, en hébreu, anglais et arabe lors d'un gala à New York.
Mira Awad est née en 1975 à Kfar Rama, en Galilée, d'un père palestinien et d'une mère bulgare. Comédienne et chanteuse, féministe convaincue, elle défend les droits civiques des Arabes israéliens.
Les deux femmes, amies en dehors de la scène et habituées à chanter ensemble, soutiennent le mouvement "One Voice" engagé pour une solution négociée à deux Etats pour mettre fin au conflit israélo-palestinien.
"Je pense que cette région est en train de sombrer dans une sorte de cynisme et de désespoir car tant de choses se sont produites et tant d'opportunités de faire la paix ont été perdues", regrette Noa, pour qui "chaque occasion de se tenir devant des millions de personnes et dire ce que l'on a à dire est sacré".
Mais leur initiative suscite aussi des critiques. Des artistes arabes israéliens ont dénoncé dans une pétition une "opération de propagande du gouvernement israélien" visant à légitimer la discrimination dont souffre leur communauté.
Dans un arrêt publié en juillet 2000, la Cour suprême israélienne, la plus haute instance judiciaire du pays, avait reconnu que la minorité arabe d'Israël était victime de discrimination, notamment en terme d'emploi.
Pour Mira, ces critiques "sont dues au fait que l'annonce de (leur) participation à l'Eurovision est intervenue à un très, très mauvais moment: la guerre à Gaza", qui a fait plus de 1.400 morts palestiniens, en janvier dernier.
De plus, insiste-t-elle, "nous ne parlons pas d'une situation existante mais de quelque chose auquel nous aspirons, que nous croyons vraiment possible d'atteindre si seulement nous en faisons l'effort".
Et celle qui va être la première Arabe à représenter l'Etat hébreu à l'Eurovision d'ajouter: "Je suis Israélienne aussi, je suis née en Israël et je pense qu'il est naturel de représenter mon pays, celui où je vis."
"Certains d'entre nous ne veulent pas croire que ce soit l'avenir de cette région", ajoute l'artiste juive d'origine yéménite.
"Nous sommes peut-être cinglées (...) mais pas naïves. Nous ne croyons pas que notre chanson va amener la paix au Proche-Orient", complète Mira Awad, Arabe israélienne et chrétienne. Mais, poursuit-elle, "nous croyons à son message".
Elle exprime le voeu que la chanson "résonnera dans autant de coeurs et de têtes que possible."
Les deux femmes ont été sélectionnées pour représenter Israël lors du 54e concours de l'Eurovision, à partir du 12 mai, à Moscou.
Leur chanson, "Il doit y avoir une autre voie", appelle en hébreu, en arabe et en anglais, à la coexistence entre Israéliens et Palestiniens: "lorsque je pleure, je pleure pour nous deux, ma souffrance n'a pas de nom et lorsque je pleure, je pleure pour ce ciel sans pitié et je dis: il doit y avoir une autre voie".
Noa, née à Tel-Aviv en 1969 et qui a grandi à New York, milite pour la paix depuis la fin de son service militaire en Israël.
Elle avait participé le 4 novembre 1995 à la manifestation pacifiste de Tel-Aviv à l'issue de laquelle le Premier ministre Yitzhak Rabin avait été assassiné par un juif extrémiste opposé au processus de paix avec les Palestiniens.
En 2001, Noah avait repris avec le chanteur algérien Khaled "Imagine", de John Lennon, en hébreu, anglais et arabe lors d'un gala à New York.
Mira Awad est née en 1975 à Kfar Rama, en Galilée, d'un père palestinien et d'une mère bulgare. Comédienne et chanteuse, féministe convaincue, elle défend les droits civiques des Arabes israéliens.
Les deux femmes, amies en dehors de la scène et habituées à chanter ensemble, soutiennent le mouvement "One Voice" engagé pour une solution négociée à deux Etats pour mettre fin au conflit israélo-palestinien.
"Je pense que cette région est en train de sombrer dans une sorte de cynisme et de désespoir car tant de choses se sont produites et tant d'opportunités de faire la paix ont été perdues", regrette Noa, pour qui "chaque occasion de se tenir devant des millions de personnes et dire ce que l'on a à dire est sacré".
Mais leur initiative suscite aussi des critiques. Des artistes arabes israéliens ont dénoncé dans une pétition une "opération de propagande du gouvernement israélien" visant à légitimer la discrimination dont souffre leur communauté.
Dans un arrêt publié en juillet 2000, la Cour suprême israélienne, la plus haute instance judiciaire du pays, avait reconnu que la minorité arabe d'Israël était victime de discrimination, notamment en terme d'emploi.
Pour Mira, ces critiques "sont dues au fait que l'annonce de (leur) participation à l'Eurovision est intervenue à un très, très mauvais moment: la guerre à Gaza", qui a fait plus de 1.400 morts palestiniens, en janvier dernier.
De plus, insiste-t-elle, "nous ne parlons pas d'une situation existante mais de quelque chose auquel nous aspirons, que nous croyons vraiment possible d'atteindre si seulement nous en faisons l'effort".
Et celle qui va être la première Arabe à représenter l'Etat hébreu à l'Eurovision d'ajouter: "Je suis Israélienne aussi, je suis née en Israël et je pense qu'il est naturel de représenter mon pays, celui où je vis."