Les propos d'Ignazio La Russa font suite à ceux du maire de Rome, Gianni Alemanno, qui a suscité la polémique en établissant une distinction entre les lois raciales antijuives de 1938 - "le mal absolu", a-t-il dit - et le régime fasciste en tant que tel.
Gianni Alemanno comme Ignazio La Russa font partie de l'Alliance nationale de Gianfranco Fini, héritière du Mouvement social italien (MSI) néo-fasciste.
Le ministre de la Défense prenait la parole lors d'une cérémonie à la mémoire des combattants de l'armée royale tombés face aux Allemands pendant les brefs combats de septembre 1943 à Rome, après la chute de Mussolini et l'armistice conclu entre le nouveau gouvernement du maréchal Badoglio et les Alliés.
Mais il a tenu à citer les parachutistes de la division "Nembo", qui continuèrent la lutte aux côtés des Allemands jusqu'en 1945, alors que Mussolini avait mis en place dans le nord de la péninsule sa "République sociale", la "République de Salo".
"Je trahirais ma conscience si je ne rappelais pas que d'autres hommes en uniforme, comme ceux de la 'Nembo' de l'armée de la RSI, ont aussi combattu, de leur point de vue, avec la conviction qu'ils défendaient leur pays", a lancé Ignazio La Russa.
"LE MAL ABSOLU" ?
Dimanche, dans une interview au Corriere della Sera, le maire de Rome, qui arbore toujours autour du cou la croix celtique, symbole de l'ancien mouvement de jeunesse du MSI qu'il a dirigé, avait pour sa part fait la distinction entre le fascisme et les lois raciales de 1938.
"Je ne considère pas et je n'ai jamais considéré le fascisme comme le mal absolu. Le fascisme a été un phénomène plus complexe (...) Beaucoup de gens ont rejoint le fascisme en toute bonne foi et je ne pense pas qu'on puisse parler de mal absolu à leur sujet. (Mais) les lois raciales voulues sous le fascisme et qui ont contribué à sa fin politique et culturelle étaient, elles, le mal absolu", a-t-il affirmé.
Plusieurs élus de gauche l'ont aussitôt accusé de tenter indirectement de réhabiliter le fascisme.
"Tout ce qui vise à légitimer un phénomème tragique, dramatique, absolument inacceptable comme le fascisme relève d'une attitude totalement irresponsable", a déclaré le député Roberto Giachetti, pour qui "le régime fasciste est la période la plus sombre de l'histoire de l'Italie".
Pour un autre député d'opposition, Roberto Morassut, du Parti démocrate, Gianni Alemanno devrait présenter des excuses aux Italiens pour "ses propos aussi graves qu'imprudents" qui ont des relents de "révisionnisme".
"Si le fascisme n'avait pas existé, il n'y aurait pas eu de lois raciales", a commenté Piero Terracina, un rescapé d'Auschwitz. (Version française Guy Kerivel)
Gianni Alemanno comme Ignazio La Russa font partie de l'Alliance nationale de Gianfranco Fini, héritière du Mouvement social italien (MSI) néo-fasciste.
Le ministre de la Défense prenait la parole lors d'une cérémonie à la mémoire des combattants de l'armée royale tombés face aux Allemands pendant les brefs combats de septembre 1943 à Rome, après la chute de Mussolini et l'armistice conclu entre le nouveau gouvernement du maréchal Badoglio et les Alliés.
Mais il a tenu à citer les parachutistes de la division "Nembo", qui continuèrent la lutte aux côtés des Allemands jusqu'en 1945, alors que Mussolini avait mis en place dans le nord de la péninsule sa "République sociale", la "République de Salo".
"Je trahirais ma conscience si je ne rappelais pas que d'autres hommes en uniforme, comme ceux de la 'Nembo' de l'armée de la RSI, ont aussi combattu, de leur point de vue, avec la conviction qu'ils défendaient leur pays", a lancé Ignazio La Russa.
"LE MAL ABSOLU" ?
Dimanche, dans une interview au Corriere della Sera, le maire de Rome, qui arbore toujours autour du cou la croix celtique, symbole de l'ancien mouvement de jeunesse du MSI qu'il a dirigé, avait pour sa part fait la distinction entre le fascisme et les lois raciales de 1938.
"Je ne considère pas et je n'ai jamais considéré le fascisme comme le mal absolu. Le fascisme a été un phénomène plus complexe (...) Beaucoup de gens ont rejoint le fascisme en toute bonne foi et je ne pense pas qu'on puisse parler de mal absolu à leur sujet. (Mais) les lois raciales voulues sous le fascisme et qui ont contribué à sa fin politique et culturelle étaient, elles, le mal absolu", a-t-il affirmé.
Plusieurs élus de gauche l'ont aussitôt accusé de tenter indirectement de réhabiliter le fascisme.
"Tout ce qui vise à légitimer un phénomème tragique, dramatique, absolument inacceptable comme le fascisme relève d'une attitude totalement irresponsable", a déclaré le député Roberto Giachetti, pour qui "le régime fasciste est la période la plus sombre de l'histoire de l'Italie".
Pour un autre député d'opposition, Roberto Morassut, du Parti démocrate, Gianni Alemanno devrait présenter des excuses aux Italiens pour "ses propos aussi graves qu'imprudents" qui ont des relents de "révisionnisme".
"Si le fascisme n'avait pas existé, il n'y aurait pas eu de lois raciales", a commenté Piero Terracina, un rescapé d'Auschwitz. (Version française Guy Kerivel)