Les policiers de la brigade anti-émeutes sont intervenus en force jeudi vers 22H00 (21H00 GMT) pour évacuer les protestataires venus de plusieurs régions d'Algérie et qui avaient dressé des tentes, se disant déterminés à rester sur les lieux jusqu'à la satisfaction de leurs revendications, selon des témoins interrogés par l'AFP.
Un manifestant a voulu se suicider en tentant de se jeter du haut d'un kiosque à musique, au centre de la Place des Martyrs, mais été rattrapé par les policiers, selon ses témoins.
Les protestataires ont été ensuite été embarqués dans des bus pour être conduits vraisemblablement vers leur lieu de résidence.
Selon des chiffres non confirmés officiellement, 80.000 civils se sont engagés volontairement pour traquer les groupes armés islamistes après avoir abandonné parfois leur activité professionnelle.
Nombre d'entre eux se retrouvent sans ressource. Ils réclament une retraite pour les plus âgés, des emplois pour les autres et une pension pour les veuves et orphelins des compagnons morts au combat.
La Place des Martyrs à Alger où ils se sont rassemblés est depuis quelques jours en travaux, entourée d'une immense barrière en treillis soudé, suscitant les moqueries de la presse qui évoque un "mur de la honte".
"Pour le quotidien El Khabar, les autorités veulent en réalité éviter en que le lieu devienne la Place Tahrir au Caire, haut lieu de la contestation contre le régime de l'ancien président Hosni Moubarak.
Depuis le début de l'année, l'Algérie est en proie à des manifestations, grèves et émeutes récurrentes qui ont conduit le gouvernement à faire des concessions sociales, en niant l'existence d'une crise politique.