Ces cinq dernières années, des scientifiques sont parvenus à produire des méta-matériaux --qui n'existent pas à l'état naturel-- permettant de modifier le déplacement de la lumière pour faire glisser ces ondes lumineuses sur un objet, tel l'eau sur la roche. Résultat: l'objet ne peut pas être vu.
Mais cette première structure était en deux dimensions alors que cette dernière "cape" est tridimensionnelle, a expliqué à l'AFP Nicolas Stenger, de l'Institut de technologie de Karlsruhe en Allemagne, un des trois auteurs de cette recherche parue dans la revue américaine Science datée du 19 mars.
La première "cape d'invisibilité" était cylindrique. L'objet à faire disparaître était placé en son milieu. Elle était aussi beaucoup plus grande, mesurant 50 centimètres de longueur sur 10,16 cm de largeur et 2,54 cm d'épaisseur, formée de plus de 10.000 morceaux de fibres de verre, dont 6.000 ont une forme unique, organisés en rangées parallèles.
Pour cette dernière recherche un objet a été placé sous une structure microscopique un peu comme un tapis réfléchissant. La bosse formée est devenue invisible tout comme le tapis lui-même. Pour cette expérience, ces chercheurs on utilisé les infra-rouges dans le spectre lumineux.
"Quel que soit l'angle avec lequel on regarde --au microscope-- on ne voit rien. (...) Nous sommes donc bien en trois dimensions", a poursuivi le chercheur français.
Il a expliqué qu'il s'agissait d'une structure microscopique mesurant cent microns --un millième de millimètre-- sur 30 microns de hauteur et 13 microns de largeur cachant un objet dix fois plus petit.
Ce tapis d'invisibilité, dont la structure rappelle des "rondins de bois", est formé de cristaux photoniques, des nano-structures disposées d'une certaine manière pour modifier la propagation de la lumière, qui de cette manière glisse sur la bosse et le tapis.
"La cape d'Harry Potter, c'est possible théoriquement, mais techniquement impossible aujourd'hui", a jugé Nicolas Stenger, mais "elle pourrait devenir réalité d'ici dix ans".
"Les obstacles techniques liés aux méta-matériaux utilisés sont énormes ainsi que pour les technique de production de ces matériaux", ajoute-il, précisant qu'il ne s'agira pas d'une cape mais d'une structure rigide.
L'armée américaine finance de nombreux groupes de recherche dans ce domaine, indique le scientifique, tout en soulignant que lui-même et l'institut où il travaille ne sont pas concernés.
Il ne s'agit pas de faire disparaître des colonnes de chars sous les yeux de l'ennemi mais plutô t des capteurs et des micros.
Outre la défense, la recherche dans l'invisibilité peut avoir de nombreuses autres applications car elle permet de mieux maîtriser les déplacements de la lumière avec la technologie des méta-matériaux.
Dans un futur proche, la lumière sera ainsi de plus en plus utilisée pour remplacer les électrons pour la transmission dans les ordinateurs, par exemple, ce qui est beaucoup plus rapide et produit moins de pertes dans les matériaux, a expliqué ce scientifique.
Cette technique appelée optronique est déjà utilisée dans les fibres optiques pour les télécommunications, a-t-il noté, prévoyant un important essor de ce nouveau champ de recherche dans les vingt prochaines années.
Mais cette première structure était en deux dimensions alors que cette dernière "cape" est tridimensionnelle, a expliqué à l'AFP Nicolas Stenger, de l'Institut de technologie de Karlsruhe en Allemagne, un des trois auteurs de cette recherche parue dans la revue américaine Science datée du 19 mars.
La première "cape d'invisibilité" était cylindrique. L'objet à faire disparaître était placé en son milieu. Elle était aussi beaucoup plus grande, mesurant 50 centimètres de longueur sur 10,16 cm de largeur et 2,54 cm d'épaisseur, formée de plus de 10.000 morceaux de fibres de verre, dont 6.000 ont une forme unique, organisés en rangées parallèles.
Pour cette dernière recherche un objet a été placé sous une structure microscopique un peu comme un tapis réfléchissant. La bosse formée est devenue invisible tout comme le tapis lui-même. Pour cette expérience, ces chercheurs on utilisé les infra-rouges dans le spectre lumineux.
"Quel que soit l'angle avec lequel on regarde --au microscope-- on ne voit rien. (...) Nous sommes donc bien en trois dimensions", a poursuivi le chercheur français.
Il a expliqué qu'il s'agissait d'une structure microscopique mesurant cent microns --un millième de millimètre-- sur 30 microns de hauteur et 13 microns de largeur cachant un objet dix fois plus petit.
Ce tapis d'invisibilité, dont la structure rappelle des "rondins de bois", est formé de cristaux photoniques, des nano-structures disposées d'une certaine manière pour modifier la propagation de la lumière, qui de cette manière glisse sur la bosse et le tapis.
"La cape d'Harry Potter, c'est possible théoriquement, mais techniquement impossible aujourd'hui", a jugé Nicolas Stenger, mais "elle pourrait devenir réalité d'ici dix ans".
"Les obstacles techniques liés aux méta-matériaux utilisés sont énormes ainsi que pour les technique de production de ces matériaux", ajoute-il, précisant qu'il ne s'agira pas d'une cape mais d'une structure rigide.
L'armée américaine finance de nombreux groupes de recherche dans ce domaine, indique le scientifique, tout en soulignant que lui-même et l'institut où il travaille ne sont pas concernés.
Il ne s'agit pas de faire disparaître des colonnes de chars sous les yeux de l'ennemi mais plutô t des capteurs et des micros.
Outre la défense, la recherche dans l'invisibilité peut avoir de nombreuses autres applications car elle permet de mieux maîtriser les déplacements de la lumière avec la technologie des méta-matériaux.
Dans un futur proche, la lumière sera ainsi de plus en plus utilisée pour remplacer les électrons pour la transmission dans les ordinateurs, par exemple, ce qui est beaucoup plus rapide et produit moins de pertes dans les matériaux, a expliqué ce scientifique.
Cette technique appelée optronique est déjà utilisée dans les fibres optiques pour les télécommunications, a-t-il noté, prévoyant un important essor de ce nouveau champ de recherche dans les vingt prochaines années.