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Marguerite Yourcenar avait passé son enfance dans cette propriété familiale dite "villa Mont noir" et y était retournée en pèlerinage avant sa mort (en 1987).
Même s'il avait changé de mains, le lieu avait gardé tout son sens et l'écrivaine avait demandé qu'il soit acquis par la collectivité publique pour en faire "une réserve écologique".
Elle a été entendue puisque ce site de Flandre intérieure de 44 hectares a été préempté par le conseil général du Nord et classé en "espace naturel sensible" de milieux boisés et bocagers. On y laisse donc la nature à elle-même le long des murets pour ne pas gêner la reproduction des orvets et on garde des arbres morts sur pied pour abriter les chouettes et nourrir les pics.
Ce lieu est ouvert en permanence au public sauf la villa, rebâtie dans les années 30 et désormais lieu de résidence d'écrivains de toute l'Europe.
"Outre la vocation écologique, le conseil général a souhaité y faire vivre en parallèle l'aspect culturel", souligne Martine Filleul, vice-présidente socialiste chargée de la culture.
Depuis 1997, la villa Yourcenar accueille donc chaque année quinze écrivains d'Europe "avec possibilité d'ouverture sur la francophonie", précise le directeur Achmy Halley.
Il énumère les règles de ces résidences littéraires : deux mois maximum, consécutifs ou non avec bourse mensuelle de 1.800 euros, emploi du temps libre avec la recommandation que les trois écrivains co-résidents prennent le repas du soir - préparé par la gouvernante - en commun.
Dans ce lieu au confort tranquille (avec salle informatique et bibliothèque multilingue), où la vue est partout magnifique, ce sont la poète-essayiste franco-argentine Vivian Lofiego ("Pierre d'infini"), le romancier anglais Tobias Hill ("Le cryptographe") et la jeune turque Sema Kaygusuz ("La chute des prières") qui cohabitent en mai.
"Ici, tout conspire pour vous pousser à travailler et je n'ai jamais été aussi productif", souligne Tobias Hill qui parle de "serre de créativité". Ses deux consoeurs opinent, soulignant l'intérêt professionnel de cette vie "semi-recluse".
Les intermèdes sont constituées de rencontres avec le public pour des soirées littéraires ou thématiques.
"Nous visons particulièrement les publics fragiles ou les moins proches de la culture et les collégiens dont le conseil général est chargé", souligne Mme Filleul. Tobias Hill, de son côté, estime que "c'est une bonne chose pour les écrivains d'être ainsi sortis de leur solitude".
Chaque année, en juin, la villa Yourcenar accueille un vaste public pour son festival "Par monts et par mots". Celui de cette année - du 4 au 7 juin - sera consacré à "l'enfance" avec notamment la venue de Macha Méril, Robin Renucci et Fred Personne.
La réputation de cette résidence littéraire n'est plus à faire et chaque année, le jury a du mal à sélectionner les 15 élus parmi la bonne centaine de candidats "en cours de projet littéraire".
Les recalés ne peuvent reposer leur candidature qu'à l'occasion d'un autre projet et une personne acceptée une fois ne peut revenir.
"On a fait une exception pour François Cheng qu'on a autorisé à revenir pour préparer son discours d'entrée à l'Académie française", sourit Achmy Halley.
Même s'il avait changé de mains, le lieu avait gardé tout son sens et l'écrivaine avait demandé qu'il soit acquis par la collectivité publique pour en faire "une réserve écologique".
Elle a été entendue puisque ce site de Flandre intérieure de 44 hectares a été préempté par le conseil général du Nord et classé en "espace naturel sensible" de milieux boisés et bocagers. On y laisse donc la nature à elle-même le long des murets pour ne pas gêner la reproduction des orvets et on garde des arbres morts sur pied pour abriter les chouettes et nourrir les pics.
Ce lieu est ouvert en permanence au public sauf la villa, rebâtie dans les années 30 et désormais lieu de résidence d'écrivains de toute l'Europe.
"Outre la vocation écologique, le conseil général a souhaité y faire vivre en parallèle l'aspect culturel", souligne Martine Filleul, vice-présidente socialiste chargée de la culture.
Depuis 1997, la villa Yourcenar accueille donc chaque année quinze écrivains d'Europe "avec possibilité d'ouverture sur la francophonie", précise le directeur Achmy Halley.
Il énumère les règles de ces résidences littéraires : deux mois maximum, consécutifs ou non avec bourse mensuelle de 1.800 euros, emploi du temps libre avec la recommandation que les trois écrivains co-résidents prennent le repas du soir - préparé par la gouvernante - en commun.
Dans ce lieu au confort tranquille (avec salle informatique et bibliothèque multilingue), où la vue est partout magnifique, ce sont la poète-essayiste franco-argentine Vivian Lofiego ("Pierre d'infini"), le romancier anglais Tobias Hill ("Le cryptographe") et la jeune turque Sema Kaygusuz ("La chute des prières") qui cohabitent en mai.
"Ici, tout conspire pour vous pousser à travailler et je n'ai jamais été aussi productif", souligne Tobias Hill qui parle de "serre de créativité". Ses deux consoeurs opinent, soulignant l'intérêt professionnel de cette vie "semi-recluse".
Les intermèdes sont constituées de rencontres avec le public pour des soirées littéraires ou thématiques.
"Nous visons particulièrement les publics fragiles ou les moins proches de la culture et les collégiens dont le conseil général est chargé", souligne Mme Filleul. Tobias Hill, de son côté, estime que "c'est une bonne chose pour les écrivains d'être ainsi sortis de leur solitude".
Chaque année, en juin, la villa Yourcenar accueille un vaste public pour son festival "Par monts et par mots". Celui de cette année - du 4 au 7 juin - sera consacré à "l'enfance" avec notamment la venue de Macha Méril, Robin Renucci et Fred Personne.
La réputation de cette résidence littéraire n'est plus à faire et chaque année, le jury a du mal à sélectionner les 15 élus parmi la bonne centaine de candidats "en cours de projet littéraire".
Les recalés ne peuvent reposer leur candidature qu'à l'occasion d'un autre projet et une personne acceptée une fois ne peut revenir.
"On a fait une exception pour François Cheng qu'on a autorisé à revenir pour préparer son discours d'entrée à l'Académie française", sourit Achmy Halley.
