Il dirige depuis 2013 le Parti du Congrès du Malawi (MCP), qui a dirigé ce pays d'Afrique australe de 1964 à 1994 lors du règne de Hastings Banda.
M. Chakwera, 65 ans aujourd'hui, a tenté d'y insuffler du sang neuf en se démarquant de la poigne de fer de Hastings Banda. "Les dirigeants impliqués dans ces choses mauvaises ont quitté le MCP", a-t-il récemment assuré.
Depuis l'avènement de la démocratie, son mouvement a systématiquement perdu tous les scrutins nationaux. Son succès vient mettre un terme à cette série, à la troisième tentative.
Après sa prestation de serment dimanche, il a promis à ses concitoyens "un gouvernement qui écoute, pas un gouvernement qui crie, un gouvernement qui se bat pour vous, et non pas contre vous".
Candidat malheureux en 2014, puis en 2019, il prend ainsi sa revanche sur le président sortant Peter Mutharika, au pouvoir depuis 2014, au terme d'une longue bataille judiciaire et politique.
En 2019, il a rejeté les résultats officiels de la présidentielle qui donnaient M. Mutharika vainqueur, par moins de 160.000 voix d'écart.
Le chef du MCP a saisi la justice, qui lui a donné raison en annulant la présidentielle pour cause de fraudes massives. Une première dans l'histoire politique du pays, une rareté dans celle du continent. En Afrique subsaharienne, seul le Kenya a connu pareil scénario avant le Malawi, en 2017.
Lazarus Chakwera a bâti son succès électoral en prônant la rupture avec le régime de son prédécesseur, à ses yeux corrompu et incapable de sortir de la pauvreté le pays et ses 17 millions d'habitants.
Pour faire mordre la poussière à Peter Mutharika, il a reçu le soutien du vice-président Saulos Chilima, qui a claqué la porte du camp présidentiel et réuni en 2019 autour de sa candidature 20,2% des suffrages.
L'ancienne présidente Joyce Banda (2012-2014) s'est elle aussi associée à sa candidature.
Avant d'accéder à la tête du MCP en 2013, ce père de quatre enfants a dirigé pendant près d'un quart de siècle la congrégation des Assemblées de Dieu du Malawi, qui compte plus de 222.000 membres et 1.696 églises.
"Dieu m'a parlé. Dieu ne m'a pas dit: +Je te retire de ton ministère+. Il m'a dit: +Je prolonge ton ministère pour que tu puisses conduire une nation tout entière", dit-il dans une récente vidéo, où il pose devant des vitraux.
En campagne, cet homme charismatique a pris l'habitude de conclure ses meetings par une prière.
Il est né dans une famille pauvre, après la mort de ses deux frères aînés, ce qui lui a valu d'être baptisé Lazarus, en référence au personnage de la Bible ressuscité.
Chanteur émérite de gospels qu'il entonne volontiers d'un fort accent américain, il est diplômé de philosophie et de théologie. "J'adore chanter, même tout seul sous la douche", a-t-il confié à l'AFP.
M. Chakwera, 65 ans aujourd'hui, a tenté d'y insuffler du sang neuf en se démarquant de la poigne de fer de Hastings Banda. "Les dirigeants impliqués dans ces choses mauvaises ont quitté le MCP", a-t-il récemment assuré.
Depuis l'avènement de la démocratie, son mouvement a systématiquement perdu tous les scrutins nationaux. Son succès vient mettre un terme à cette série, à la troisième tentative.
Après sa prestation de serment dimanche, il a promis à ses concitoyens "un gouvernement qui écoute, pas un gouvernement qui crie, un gouvernement qui se bat pour vous, et non pas contre vous".
Candidat malheureux en 2014, puis en 2019, il prend ainsi sa revanche sur le président sortant Peter Mutharika, au pouvoir depuis 2014, au terme d'une longue bataille judiciaire et politique.
En 2019, il a rejeté les résultats officiels de la présidentielle qui donnaient M. Mutharika vainqueur, par moins de 160.000 voix d'écart.
Le chef du MCP a saisi la justice, qui lui a donné raison en annulant la présidentielle pour cause de fraudes massives. Une première dans l'histoire politique du pays, une rareté dans celle du continent. En Afrique subsaharienne, seul le Kenya a connu pareil scénario avant le Malawi, en 2017.
Lazarus Chakwera a bâti son succès électoral en prônant la rupture avec le régime de son prédécesseur, à ses yeux corrompu et incapable de sortir de la pauvreté le pays et ses 17 millions d'habitants.
Pour faire mordre la poussière à Peter Mutharika, il a reçu le soutien du vice-président Saulos Chilima, qui a claqué la porte du camp présidentiel et réuni en 2019 autour de sa candidature 20,2% des suffrages.
L'ancienne présidente Joyce Banda (2012-2014) s'est elle aussi associée à sa candidature.
Avant d'accéder à la tête du MCP en 2013, ce père de quatre enfants a dirigé pendant près d'un quart de siècle la congrégation des Assemblées de Dieu du Malawi, qui compte plus de 222.000 membres et 1.696 églises.
"Dieu m'a parlé. Dieu ne m'a pas dit: +Je te retire de ton ministère+. Il m'a dit: +Je prolonge ton ministère pour que tu puisses conduire une nation tout entière", dit-il dans une récente vidéo, où il pose devant des vitraux.
En campagne, cet homme charismatique a pris l'habitude de conclure ses meetings par une prière.
Il est né dans une famille pauvre, après la mort de ses deux frères aînés, ce qui lui a valu d'être baptisé Lazarus, en référence au personnage de la Bible ressuscité.
Chanteur émérite de gospels qu'il entonne volontiers d'un fort accent américain, il est diplômé de philosophie et de théologie. "J'adore chanter, même tout seul sous la douche", a-t-il confié à l'AFP.