Le 9 ème FIFM rend hommage à Sir Ben Kingsley, Saïd Taghmaoui, Emir Kusturica et Christopher Walken


Jeudi 29 Octobre 2009 - 11:11
MAP et eMarrakech .info


La 9ème édition du Festival international du film de Marrakech (FIFM), qui se tiendra du 4 au 12 décembre dans la cité ocre, prévoit de rendre hommage à de grands noms du septième art, venus d'horizons différents.


Sir Ben Kingsley
Sir Ben Kingsley
Le Festival mettra cette année à l'honneur des talents émérites : Sir Ben Kingsley, Saïd Taghmaoui , Emir Kusturica et Christopher Walken, indique un communiqué de la fondation du FIFM.

Happé très tô t par le monde du théâtre britannique, Sir Ben Kingsley commence sa carrière professionnelle en intégrant la Royal Shakespeare Company en 1967. Il joue notamment dans " Le Songe d'une nuit d'été", "La Tempête" ou "Jules César", tient le rô le-titre dans "Othello" et "Hamlet", entre autres, et se produit plus récemment dans "La Provinciale", "La Cerisaie", " A Betrothal" et "En attendant Godot".

La carrière cinématographique de Sir Ben Kingsley commence en 1972, avec le thriller de Michael Tuchner intitulé " Fear Is the Key ", mais son premier grand rô le arrive dix ans plus tard, dans le film à grand spectacle " Gandhi ", réalisé par Richard Attenborough.

Après avoir reçu un Oscar, deux Golden Globes et deux BAFTA Awards pour son interprétation fascinante du leader social indien Mahatma Gandhi, Sir Ben Kingsley reçoit la médaille Padma Shri des mains d'Indira Gandhi et du gouvernement indien.

S'en suivent alors de nombreux films, comme "Trahisons conjugales" de David Hugh Jones (1984), "Turtle Diary" (1985) de John Irvin, "Elémentaire, mon cher... Lock Holmes" (1988) de Thom Eberhardt, "The Children" (1990) de Tony Palmer, "Bugsy" (1991) de Barry Levinson, "Les Experts" (1992) de Phil Alden Robinson, "Président d'un jour " (1993) d'Ivan Reitman, ou encore "A la recherche de Bobby Fischer " (1993) de Steven Zaillian.

En 1994, Sir Ben Kingsley est nominé aux BAFTA pour le second rô le inoubliable d'Itzhak Stern dans "La Liste de Schindler" de Steven Spielberg, récompensé par sept Oscars.

Il obtient trois autres nominations aux Oscars pour " Bugsy " (1991) de Barry Levinson, "Sexy Beast" (2000) de Jonathan Glazer, et "House of Sand and Fog" (2003) de Vadim Perelman.

Après avoir été élevé au rang de Chevalier de l'Empire Britannique par la Reine Elizabeth II dans la liste des personnalités distinguées du Nouvel An 2001, Sir Ben Kingsley continue à récolter les honneurs et a atteint le statut de vraie star internationale.

Sa filmographie comprend également " La Jeune fille et la mort " (1994) de Roman Polanski, "La Mutante" (1995) de Roger Donaldson, "La Nuit des rois" (1996) de Trevor Nunn, "Forever" (1997) de Nick Willing, "The Confession" (1999) de David Hugh Jones, "De quelle planète viens-tu ? " (2000) de Mike Nichols, "L'Enfer du devoir" (2000) de William Friedkin, "Suspect Zero" (2004) de E. Elias Merhige, " Oliver Twist " (2005) de Roman Polanski et " You Kill Me " (2007) de John Dahl, " Wackness " (2008) de Jonathan Levine, " Transsibérien " (2008) de Brad Anderson et " Love Gourou " (2009) de Marco Schnabel.

Sir Ben Kingsley vient de finir le tournage de "Shutter Island", un drame de Martin Scorsese dont l'action se passe dans les années 1950, avec Leonardo DiCaprio, Mark Ruffalo et Michelle Williams, et celui de "Prince of Persia : les Sables du temps " de Mike Newell, avec Jake Gyllenhaal et Gemma Arterton.

Saïd Taghmaoui
Saïd Taghmaoui
Le cinéma marocain sera également à l'honneur avec le cinéaste Saïd Taghmaoui.

Né à Villepinte en France en 1973 de parents d'origine marocaine, Saïd Taghmaoui entame une carrière de boxeur avant d'être révélé en 1994 par le film de Mathieu Kassovitz, "La haine", qui remporte le Prix de la mise en scène au Festival de Cannes 1995, le Félix d'Or au Festival de Berlin et trois Césars.

Après avoir reçu une nomination au César du meilleur espoir masculin pour son interprétation d'un jeune voyou de banlieue dans ce film, Saïd Taghmaoui est à l'affiche de "Héroines" de Gérard Krawczyck (1996) et "Go for Gold!" de Lucian Segura (1996).

Il part ensuite en Italie et tourne dans plusieurs longs métrages "Le temps de l'innocence" de Vincenzo Terraciano (1997), "Onorevoli detenuti" de Giancarlo Planta (1997) et "I Giardini dell'Eden" de Alessandro d'Alatri (1997).

Revenu en France, il est dirigé par Rachid Benhadj dans "Samir" (1997), Alain Robak dans "La taule" (1998) et Stephano Incerti dans "Torball " (1998).

En 1997, il tourne dans son premier film en langue anglaise, "Marrakech Express" de Gillies MacKinnon.

Après avoir tourné aux cô tés de George Clooney et Mark Wahlberg dans "Les rois du désert" de David O. Russell (1999), il joue dans "Last Minute Kasbah" de Michael Venning (1999), "Room to Rent" de Khaled El Hagar (2000) et "Ali Zaoua, prince de la rue" de Nabil Ayouch (2000).

Tout en continuant une carrière internationale, Saïd Taghmaoui s'affirme encore davantage dans le cinéma français, à travers des films aussi divers que "Nationale 7" de Jean-Pierre Sinapi (2000), "Confession d'un dragueur" de Alain Soral (2001), "Gamer" de Patrick Levy (2001), "Absolument fabuleux" de Gabriel Aghion (2001) ou encore "Le petit poucet" de Olivier Dahan (2001).

Il donne ensuite la réplique à Vahina Giocante dans "Vivante" de Sandrine Ray (2002), Richard Berry dans "Entre chiens et loups" de Alexandre Arcady (2002), Nick Nolte dans "L'homme de la Riviera" de Neil Jordan (2002), Gérard Depardieu, Renaud et Johnny Hallyday dans "Wanted" de Brad Mirman (2003) et Viggo Mortensen dans " Hidalgo " Joe Johnston (2004).

En 2005, il tourne à nouveau sous la direction de David O. Russell dans "J'adore Huckabees". En 2008, il est à l'affiche de trois films américains : "Les cerfs-volants de Kaboul" de Marc Forster, "Angles d'attaque" de Pete Travis et "Trahison" de Jeffrey Nachmanoff.

Saïd Taghmaoui joue également au théâtre dans "22-34", une pièce de Xavier Durringer présentée en Italie, au Maroc et au théâtre de la Goutte d'Or à Paris. Il participe aussi à différents courts métrages, téléfilms et séries télévisées, notamment "A la Maison Blanche", "Sleeper Cell" et "Lost - Les disparus". Il vient de tourner dans le film " Linear " de Anton Corbijn qui accompagne le nouvel album de U2, " No Line on the Horizon ".

Emir Kusturica
Emir Kusturica
Emir Kusturica auquel le 9 ème FIFM prévoit de rendre hommage cette année est né en 1954 à Sarajevo (dans l'actuelle Bosnie-Herzégovine). Kusturica est promis à une carrière de footballeur qu'il abandonne pour étudier le cinéma à l'Académie de Milos Forman, à Prague.

A son retour à Sarajevo, il réalise deux téléfilms et deux longs métrages pour le cinéma : " Te souviens-tu de Dolly Bell ? ", Lion d'Or de la première Âœuvre à la Mostra de Venise en 1981, et "Papa est en voyage d'affaires", Palme d'Or à Cannes en 1985.

Aussitô t après le succès du "Temps des Gitans" (1988), il se rend à New York pour enseigner le cinéma à l'université de Columbia.

Au bout de deux ans, il tourne "Arizona Dream" avec Johnny Depp, Jerry Lewis et Faye Dunaway (1993), qui obtient l'Ours d'Argent et le Prix Spécial du Jury au Festival de Berlin.Puis il enchaîne avec "Underground" (1995), film pour lequel il reçoit une nouvelle Palme d'Or à Cannes.

En 1998, c'est avec "Chat noir, chat blanc" qu'il remporte le Lion d'Argent au Festival de Venise. Le groupe No Smoking Orchestra occupe une place importante dans les films et la vie de Kusturica. En 1986, il rejoint officiellement la formation en tant que bassiste et participe à quelques tournées. Son film "La vie est un miracle " obtient le Prix de l'Education Nationale Cannes 2004 et le César 2005 du meilleur film de l'Union Européenne.

En 2007, il adapte avec succès son film "Le Temps des Gitans", qui devient un opéra punk présenté à l'Opéra Bastille, puis au Palais des Congrès en mars 2008. Quand il ne filme pas, Emir Kusturica consacre son temps à Kustendorf, ville parrainée par l'UNESCO, qu'il a fondée dans les montagnes de Serbie, où il y enseigne le cinéma.

Christopher Walken qui sera également sous les projecteurs lors de ce 9-ème FIFM est né à Astoria dans l'Etat de New York. Fils d'un boulanger et d'une mère passionnée de théâtre, Walken apparaît dès l'âge de dix ans dans des dramatiques télévisées en direct, aux cô tés de ses deux frères aînés.

Il est à l'affiche à partir de 1960 dans plus de cinquante comédies musicales, à travers les Etats-Unis et le Canada. Il obtient plusieurs récompenses, notamment pour sa prestation dans "La rose tatouée" de Tennessee Williams et "Le lion en hiver" où il interprète le roi Philippe.

Comme ses premières apparitions au cinéma ne parviennent pas à l'imposer, il continue à explorer au théâtre le répertoire classique : "Doux oiseau de la jeunesse", "La tempête", "Roméo et Juliette", "Le songe d'une nuit d'été"à où il est distingué cinq fois par un prix d'interprétation.

Le cinéma le sollicite à nouveau à partir de 1976. Deux ans plus tard, il campe un soldat aux pulsions suicidaires dans "Voyage au bout de l'enfer" de Michael Cimino et obtient l'Oscar du Meilleur Second Rô le et le Prix de la Critique New Yorkaise.

En 1980, il joue dans le film de Michael Cimino, "La porte du paradis", et dans "Les chiens de guerre" de John Irvin, avant de revenir à ses premières amours dans "Tout l'or du ciel" de Herbert Ross (1981), dans lequel il chante et danse.

Sa filmographie compte également "Brainstorm" de Douglas Trumbull (1983), "Dead Zone" de David Cronenberg (1983), "Dangereusement vô tre" de John Glen (1985), "Batman le défi" de Tim Burton (1992), "Pulp Fiction" de Quentin Tarantino (1994) ou encore "Sleepy Hollow" de Tim Burton (1999).

Christopher Walken donne souvent la réplique à des vedettes prestigieuses comme Julia Roberts et Catherine Zeta-Jones dans "Couples de stars" de Joe Roth (2001), Leonardo DiCaprio dans "Arrête-moi si tu peux" de Steven Spielberg (2002), ou plus récemment Michelle Pfeiffer et John Travolta dans "Hairspray" de Adam Shankman (2007).

Le jury de la 9ème édition du FIFM sera présidé par le cinéaste iranien Abbas Kiarostami, Palme d'or au Festival de Cannes 1997. Cette année, le FIFM rendra hommage au cinéma coréen, vieux d'un siècle et aujourd'hui "l'un des plus dynamiques au monde".

Site officiel du FIFM

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http://www.festivalmarrakech.info/

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