Le Béjart Ballet Lausanne invité de l'Opéra de Paris avec des pièces rares


Lundi 4 Janvier 2010 - 17:00
AFP


Paris - Le Béjart Ballet Lausanne (BBL) est invité par l'Opéra de Paris dès mardi et jusqu'à samedi pour six représentations au Palais Garnier de pièces plutôt rares du chorégraphe disparu en 2007, dansées sur des musiques du XXe siècle signées Bartok, Webern et Boulez.


Le Béjart Ballet Lausanne invité de l'Opéra de Paris avec des pièces rares
"Pour Maurice (Béjart), la musique de son siècle a été une passion, au départ même il ne voulait travailler qu'à partir de cela, puis petit à petit son désir a changé", a expliqué lundi à l'AFP le directeur artistique du BBL, Gil Roman, 48 ans.

Plus de quinze ans après sa dernière tournée à l'Opéra, la compagnie, forte de 37 danseurs, interprètera la "Sonate à trois" sur une musique de Bartok, "Webern Opus V" et deux ballets sur des oeuvres de Pierre Boulez, "Dialogue de l'ombre double" et "Le Marteau sans maître".

Ce programme, accompagné par le virtuose Ensemble intercontemporain fondé par Boulez et conduit ici par son ancien directeur musical britannique Jonathan Nott, est bien différent de ceux, plus grand public, que le BBL a l'habitude de donner lors de ses venues au Palais des sports de Paris.

"Maurice a toujours été sans étiquette, la seule étiquette qu'il a eue c'est la sienne. La compagnie doit rester fidèle à ça, avec un éventail large de pièces", souligne Gil Roman.

"Il y a des gens qui ne voient Maurice que dans le côté populaire, grand spectacle.... Moi ce qui m'importe, c'est que les gens saisissent des facettes différentes de son oeuvre et ne croient pas que Béjart c'est une seule chose", ajoute-t-il.

Directeur artistique du BBL depuis la mort du chorégraphe, Gil Roman veille à mêler reprises de ballets du maître (une quinzaine au répertoire de la compagnie cette saison) et créations de nouvelles pièces, signées par lui ou des artistes invités.

"On est sur le fil entre la fidélité et la remise en question, donc il faut être habité par beaucoup d'amour, je pense, pour l'oeuvre", explique le danseur.

"Moi je pense que les ballets de Maurice ne seront jamais aussi bien servis que par sa propre compagnie, qu'il y a un certain esprit à entretenir. Je lutte pour que cette compagnie arrive à vivre et que cet esprit se perpétue", affirme-t-il.


           

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