Le Directeur général condamne le meurtre au Salvador du photographe et réalisateur de documentaires Christian Poveda


Jeudi 10 Septembre 2009 - 13:40
portal.unesco.org


Paris - Le Directeur général de l’UNESCO, Koïchiro Matsuura, a condamné aujourd’hui le meurtre du photographe et réalisateur de documentaires franco-espagnol Christian Poveda, tué par balles le 2 septembre près de San Salvador.


Christian Poveda
Christian Poveda
« Je condamne le meurtre de Christian Poveda », a déclaré le Directeur général. « Christian Poveda était un chroniqueur engagé de notre époque. Le fait qu’il ait payé de sa vie cet engagement constitue une tragédie. Je suis persuadé que l’enquête lancée après le crime portera ses fruits et que seront traduits en justice ceux qui ont voulu nous empêcher d’être informés et qui ont voulu empêcher Christian Poveda d’exercer son droit à la liberté d’expression ».

Christian Poveda, 52 ans, a été abattu à Tonacatepeque, localité située à une quinzaine de kilomètres de San Salvador, la capitale du pays. D’après la presse locale, Tonacatepeque est un fief de la Mara 18, le gang dont traite le film documentaire La Vida Loca que le réalisateur venait de terminer.

Au cours de séjours répétés au Salvador depuis une trentaine d’années, le photographe et réalisateur a travaillé sur la violence dans ce pays. Selon le Comité de Protection des Journalistes (CPJ), les journalistes couvrant la violence liée aux gangs à El Salvador et dans le reste de l’Amérique latine sont devenus des cibles et les questions de sécurité constituent un obstacle pour la réalisation de reportages de fond sur les origines et causes de cette violence de gangs.

L’UNESCO est le seul organisme des Nations Unies dont la mission consiste à défendre la liberté d’expression et la liberté de la presse. En vertu de l’Article premier de son Acte constitutif, l’Organisation est tenue « d’assurer le respect universel de la justice, de la loi, des droits de l’homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe, de langue, ou de religion, que la Charte des Nations Unies reconnaît à tous les peuples. » À ces fins, elle doit « favorise[r] la connaissance et la compréhension mutuelle des nations en prêtant son concours aux organes d’information des masses ; elle recommande, à cet effet, tels accords internationaux qu’elle juge utiles pour faciliter la libre circulation des idées, par le mot et par l’image. »


           

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