Rokia Traoré
Documentaires, fiction, courts métrages: quelque 80 films programmés dans cette 32e édition donnent à voir "les inquiétudes politiques et économiques" d'un continent mais disent également l'"urgence d'une création cinématographique" menacée par le manque de moyens, juge la directrice du festival Jackie Buet.
De ce patchwork ressortent des pans méconnus d'histoire ("Behind the Rainbow" sur l'ANC sud-africaine, "Fighting the Silence" sur les viols en République démocratique du Congo), les souffrances de l'exil ("Après l'océan" d'Eliane De Latour, "Hô tel Sahara") ou les plaies encore à vif de la colonisation ("Algérie, tours détours", "L'autre 8 mai 1945" sur la répression de Sétif).
Inauguré vendredi soir à la Maison des arts de Créteil par un concert de la chanteuse malienne Rokia Traoré, ce périple cinématographique en terre africaine s'arrêtera mardi sur le sort des homosexuels du continent avec une carte blanche au collectif sud-africain "Out in Africa".
"La plupart des films que nous avons choisis sont faits dans la marge, en auto-production, et ils donnent la parole aux femmes africaines dont le rô le pivot dans la société est loin d'être reconnu", fait valoir Jackie Buet.
Avec une programmation totale d'environ 150 films, le Festival de Créteil ne limite pas son exploration au continent noir. Les dix longs métrages en compétition officielle dessinent un atlas plus vaste, qui s'étend de l'Ukraine à la Malaisie en passant par l'Australie ou la Finlande.
Le grand prix sera remis samedi 10 avril.
Un festival "de films de femmes" a-t-il encore sa place en 2010 ? La question fait sourire Jackie Buet. "Tant qu'il y aura autant de disparités sociales et économiques entre les sexes, notamment dans certains pays du sud, il faudra envoyer des signes de solidarité", réplique-t-elle.
Pour enfoncer le clou, le festival consacre vendredi 9 avril une "nuit blanche" aux 40 ans du Mouvement de libération des femmes (MLF). Et mercredi 7 avril, les 20 ans de l'association Act-Up seront célébrés par la projection de "Silence=mortes", dix courts métrages contre le sida.
Alors que des inquiétudes s'expriment en France sur le financement des évènements culturels, Jackie Buet ne le cache pas: il a fallu "beaucoup diminuer le budget" pour que cette 32e édition se fasse. "On a du mal à prendre en charge les billets d'avion pour faire venir les cinéastes", ajoute-t-elle.
De ce patchwork ressortent des pans méconnus d'histoire ("Behind the Rainbow" sur l'ANC sud-africaine, "Fighting the Silence" sur les viols en République démocratique du Congo), les souffrances de l'exil ("Après l'océan" d'Eliane De Latour, "Hô tel Sahara") ou les plaies encore à vif de la colonisation ("Algérie, tours détours", "L'autre 8 mai 1945" sur la répression de Sétif).
Inauguré vendredi soir à la Maison des arts de Créteil par un concert de la chanteuse malienne Rokia Traoré, ce périple cinématographique en terre africaine s'arrêtera mardi sur le sort des homosexuels du continent avec une carte blanche au collectif sud-africain "Out in Africa".
"La plupart des films que nous avons choisis sont faits dans la marge, en auto-production, et ils donnent la parole aux femmes africaines dont le rô le pivot dans la société est loin d'être reconnu", fait valoir Jackie Buet.
Avec une programmation totale d'environ 150 films, le Festival de Créteil ne limite pas son exploration au continent noir. Les dix longs métrages en compétition officielle dessinent un atlas plus vaste, qui s'étend de l'Ukraine à la Malaisie en passant par l'Australie ou la Finlande.
Le grand prix sera remis samedi 10 avril.
Un festival "de films de femmes" a-t-il encore sa place en 2010 ? La question fait sourire Jackie Buet. "Tant qu'il y aura autant de disparités sociales et économiques entre les sexes, notamment dans certains pays du sud, il faudra envoyer des signes de solidarité", réplique-t-elle.
Pour enfoncer le clou, le festival consacre vendredi 9 avril une "nuit blanche" aux 40 ans du Mouvement de libération des femmes (MLF). Et mercredi 7 avril, les 20 ans de l'association Act-Up seront célébrés par la projection de "Silence=mortes", dix courts métrages contre le sida.
Alors que des inquiétudes s'expriment en France sur le financement des évènements culturels, Jackie Buet ne le cache pas: il a fallu "beaucoup diminuer le budget" pour que cette 32e édition se fasse. "On a du mal à prendre en charge les billets d'avion pour faire venir les cinéastes", ajoute-t-elle.