M. Morsi a obtenu 51,73% des voix contre 48,27% pour Ahmad Chafiq, dernier Premier ministre de Hosni Moubarak, a déclaré le président de la commission électorale, Farouk Soltan.
Agé de 60 ans, Mohamed Morsi, ingénieur diplô mé d'une université américaine, est le premier président élu depuis le départ de M. Moubarak, contraint à la démission par une révolte populaire en février 2011. Il est aussi le premier civil à devenir chef de l'Etat depuis la chute de la monarchie en 1952, ses prédécesseurs étant tous sortis des rangs de l'armée.
Le nouveau président doit s'adresser à la nation dans la soirée, selon l'un de ses porte-parole.
Sa victoire a été saluée par une explosion de joie place Tahrir au Caire, où la foule a grossi en soirée pour atteindre des centaines de milliers de personnes. "Allah akbar!" (Dieu est le plus grand), "A bas le pouvoir militaire", ont crié ses partisans, en lançant des feux d'artifice.
"L'ancien régime est parti. C'est bon pour l'Egypte et les Egyptiens", a réagi l'un d'eux, Khaled Abdel Satar. "C'est une victoire pour la révolution égyptienne", a dit un autre manifestant, Mohammed Abdel Ghafar, un avocat. Son ami Ahmed Chabrawi s'est de son cô té félicité du transfert prochain du pouvoir à un président civil.
Le Conseil suprême des forces armées (CSFA), qui dirige le pays depuis la chute de Hosni Moubarak, a promis de remettre le pouvoir exécutif au nouveau président avant la fin du mois. Son chef, le maréchal Hussein Tantaoui, a adressé ses félicitations dimanche à M. Morsi.
Fort d'une légitimité acquise lors d'une élection où les Egyptiens ont pu pour la première fois choisir leur président librement, le chef d'Etat disposera toutefois d'une marge de manoeuvre très réduite face au Conseil militaire.
Dans une Déclaration constitutionnelle complémentaire, l'armée a en effet récupéré le pouvoir législatif après la dissolution mi-juin de l'Assemblée, contrô lée par les islamistes, en vertu d'un jugement déclarant illégal le mode de scrutin.
Toute réforme restera donc, jusqu'à l'élection d'une nouvelle Chambre des députés à une date non précisée, soumise au contrô le des militaires.
L'armée garde également un droit de regard sur la rédaction de la future Constitution, ainsi que des prérogatives importantes en matière de sécurité et de maintien de l'ordre dans ce pays de quelque 82 millions d'habitants.
Un responsable des Frères musulmans, Mohamed el-Beltagui, a indiqué que les partisans de la confrérie poursuivraient leur sit-in sur la place Tahrir "jusqu'à l'annulation de la Déclaration constitutionnelle complémentaire", en ajoutant que le CSFA "n'a pas le droit de confisquer le pouvoir exécutif ni législatif".
Selon la commission électorale, le taux de participation s'est élevé à 51% pour le second tour de cette présidentielle qui s'est tenu les 16 et 17 juin, contre 46% lors du premier tour les 23 et 24 mai.
L'annonce des résultats a été accueillie par des cris, des pleurs et de la colère dans l'hô tel de la banlieue du Caire où s'étaient réunis l'équipe de campagne et des partisans d'Ahmad Chafiq.
"C'est un jour très triste pour l'Egypte. Je ne pense pas que Morsi ait gagné. Je suis très triste que l'Egypte soit désormais représentée par cet homme (Morsi, NDLR) et son groupe", a dit Magued, un partisan de M. Chafiq, le visage fermé.
"C'est un marché conclu entre l'armée et les Frères musulmans", a déploré une supportrice souhaitant rester anonyme, en estimant que "l'armée a eu peur que le pays s'engage dans la violence" si M. Chafiq l'emportait.
Chef du Parti de la Justice et de la Liberté (PLJ), issu des Frères musulmans, M. Morsi a bénéficié lors de sa campagne du soutien de l'immense réseau militant de la confrérie, la plus importante et la mieux organisée des forces politiques du pays.
M. Chafiq quant à lui avait le soutien des réseaux de l'ancien parti de M. Moubarak, d'une très grande partie de la communauté chrétienne et de nombreux Egyptiens séduits par son discours de retour à la sécurité après une transition politique chaotique.
L'Eglise copte orthodoxe d'Egypte a félicité le président élu, selon la télévision publique.
Les Etats-Unis ont félicité le nouveau président en appelant à l'unité nationale et espérant que l'Egypte resterait un "pilier de la paix dans la région".
Israël, lié à l'Egypte par un traité de paix depuis 1979, a rendu hommage au "processus démocratique" qui a permis à M. Morsi d'accéder à la présidence et a indiqué souhaiter poursuivre sa coopération avec Le Caire.
Le mouvement islamiste palestinien Hamas, au pouvoir à Gaza, a de son cô té salué la victoire "historique" de M. Morsi, y voyant un "revers" pour ceux qui tentent de coopérer avec "l'ennemi" israélien.
Agé de 60 ans, Mohamed Morsi, ingénieur diplô mé d'une université américaine, est le premier président élu depuis le départ de M. Moubarak, contraint à la démission par une révolte populaire en février 2011. Il est aussi le premier civil à devenir chef de l'Etat depuis la chute de la monarchie en 1952, ses prédécesseurs étant tous sortis des rangs de l'armée.
Le nouveau président doit s'adresser à la nation dans la soirée, selon l'un de ses porte-parole.
Sa victoire a été saluée par une explosion de joie place Tahrir au Caire, où la foule a grossi en soirée pour atteindre des centaines de milliers de personnes. "Allah akbar!" (Dieu est le plus grand), "A bas le pouvoir militaire", ont crié ses partisans, en lançant des feux d'artifice.
"L'ancien régime est parti. C'est bon pour l'Egypte et les Egyptiens", a réagi l'un d'eux, Khaled Abdel Satar. "C'est une victoire pour la révolution égyptienne", a dit un autre manifestant, Mohammed Abdel Ghafar, un avocat. Son ami Ahmed Chabrawi s'est de son cô té félicité du transfert prochain du pouvoir à un président civil.
Le Conseil suprême des forces armées (CSFA), qui dirige le pays depuis la chute de Hosni Moubarak, a promis de remettre le pouvoir exécutif au nouveau président avant la fin du mois. Son chef, le maréchal Hussein Tantaoui, a adressé ses félicitations dimanche à M. Morsi.
Fort d'une légitimité acquise lors d'une élection où les Egyptiens ont pu pour la première fois choisir leur président librement, le chef d'Etat disposera toutefois d'une marge de manoeuvre très réduite face au Conseil militaire.
Dans une Déclaration constitutionnelle complémentaire, l'armée a en effet récupéré le pouvoir législatif après la dissolution mi-juin de l'Assemblée, contrô lée par les islamistes, en vertu d'un jugement déclarant illégal le mode de scrutin.
Toute réforme restera donc, jusqu'à l'élection d'une nouvelle Chambre des députés à une date non précisée, soumise au contrô le des militaires.
L'armée garde également un droit de regard sur la rédaction de la future Constitution, ainsi que des prérogatives importantes en matière de sécurité et de maintien de l'ordre dans ce pays de quelque 82 millions d'habitants.
Un responsable des Frères musulmans, Mohamed el-Beltagui, a indiqué que les partisans de la confrérie poursuivraient leur sit-in sur la place Tahrir "jusqu'à l'annulation de la Déclaration constitutionnelle complémentaire", en ajoutant que le CSFA "n'a pas le droit de confisquer le pouvoir exécutif ni législatif".
Selon la commission électorale, le taux de participation s'est élevé à 51% pour le second tour de cette présidentielle qui s'est tenu les 16 et 17 juin, contre 46% lors du premier tour les 23 et 24 mai.
L'annonce des résultats a été accueillie par des cris, des pleurs et de la colère dans l'hô tel de la banlieue du Caire où s'étaient réunis l'équipe de campagne et des partisans d'Ahmad Chafiq.
"C'est un jour très triste pour l'Egypte. Je ne pense pas que Morsi ait gagné. Je suis très triste que l'Egypte soit désormais représentée par cet homme (Morsi, NDLR) et son groupe", a dit Magued, un partisan de M. Chafiq, le visage fermé.
"C'est un marché conclu entre l'armée et les Frères musulmans", a déploré une supportrice souhaitant rester anonyme, en estimant que "l'armée a eu peur que le pays s'engage dans la violence" si M. Chafiq l'emportait.
Chef du Parti de la Justice et de la Liberté (PLJ), issu des Frères musulmans, M. Morsi a bénéficié lors de sa campagne du soutien de l'immense réseau militant de la confrérie, la plus importante et la mieux organisée des forces politiques du pays.
M. Chafiq quant à lui avait le soutien des réseaux de l'ancien parti de M. Moubarak, d'une très grande partie de la communauté chrétienne et de nombreux Egyptiens séduits par son discours de retour à la sécurité après une transition politique chaotique.
L'Eglise copte orthodoxe d'Egypte a félicité le président élu, selon la télévision publique.
Les Etats-Unis ont félicité le nouveau président en appelant à l'unité nationale et espérant que l'Egypte resterait un "pilier de la paix dans la région".
Israël, lié à l'Egypte par un traité de paix depuis 1979, a rendu hommage au "processus démocratique" qui a permis à M. Morsi d'accéder à la présidence et a indiqué souhaiter poursuivre sa coopération avec Le Caire.
Le mouvement islamiste palestinien Hamas, au pouvoir à Gaza, a de son cô té salué la victoire "historique" de M. Morsi, y voyant un "revers" pour ceux qui tentent de coopérer avec "l'ennemi" israélien.