Le Maroc autorise finalement "Exodus" après suppression de passages polémiques


Mercredi 7 Janvier 2015 - 16:42
AFP


La fresque biblique de Ridley Scott "Exodus: Gods and Kings", qui avait été interdite au Maroc pour avoir "représenté Dieu", a finalement été autorisée à compter de mercredi, après suppression de deux passages sonores polémiques, a annoncé le Centre cinématographique marocain (CCM).


Le Maroc autorise finalement "Exodus" après suppression de passages polémiques
"Après de multiples échanges", "les responsables de la société Fox et Ridley Scott (...) ont accepté, à titre absolument exceptionnel", de procéder à la "suppression des deux passages sonores qui faisaient allusion à la personnification Divine", indique le CCM dans un communiqué.

La Commission de visionnage, qui avait dénoncé le mois dernier "une atteinte au sentiment religieux des Marocains", a ainsi "délivré le visa d'exploitation commerciale" du film au Maroc, est-il précisé. Cette autorisation est valable à compter de mercredi.

La bande son supprimée dans les cinémas marocains est d'une durée d'environ 5 secondes, a indiqué à l'AFP la distributrice du film, Mounia Layadi Benkirane. "C'est une demi-victoire car on aurait souhaité qu'il n'y ait pas de censure du tout", a-t-elle ajouté.

Dans son communiqué, le CCM réfute pour sa part le terme de "censure", déplorant de "mauvais procès d'intention". "La Commission de visionnage et ses membres n'ont fait que respecter la loi et appliquer ses textes", fait-il valoir.

Exodus: Gods and Kings", blockbuster sur la fuite de Moïse hors d’Égypte, avait été interdit de diffusion fin décembre au Maroc, à cause d'une scène de "représentation de Dieu", proscrite en islam.

D'après Mme Layadi Benkirane, dans ses échanges avec la Commission marocaine de visionnage, Ridley Scott a assuré "avoir pris grand soin de n'offenser aucune religion" durant le tournage, et souligné que son film ne comportait "aucune représentation de Dieu". "S'il a accepté la suppression (des deux passages), c'est à contre-coeur", a-t-elle avancé.

Fin décembre, après avoir été diffusé trois jours dans un seul cinéma, à Marrakech, le film avait été déprogrammé des salles marocaines, de même qu'en Egypte et aux Emirats, ces deux derniers pays lui reprochant de contenir des "erreurs" historiques.

La chambre nationale marocaine des producteurs de films avait fustigé une "censure indéfendable" et appelé à lever une "mesure qui nuit à l'image du pays".


           

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