
Signé par le Sud-Africain William Kentridge, ce montage vidéo enchaîne de courtes scènes superposées à une musique qui se joue de toutes les règles traditionnelles de l'opéra. Il permet de raconter efficacement l'histoire, tirée de la nouvelle éponyme de Gogol, de l'assesseur de collège Koliakov qui un beau matin se réveille sans son nez. Ce nez mène désormais une vie autonome qui suscite une folle course-poursuite dans Saint-Petersbourg entre son propriétaire et lui.
Les chanteurs occupent la scène et le nez l'espace vidéo. Sur cet espace défilent des représentations du nez en papier-mâché qui chevauche un élégant cheval stylisé mais aussi aussi des personnages en ombres chinoises, des images d'archives, ou des extraits de journaux qui évoquent une avalanche de propagande, comme les drapeaux rouges brandis dans le ciel.
Premier opéra de Chostakovitch, cette oeuvre représentative de l'avant-garde russe fut créée en 1930 à Léningrad et immédiatement comparée à "la grenade d'un anarchiste". Elle disparaît de la scène après seize représentations. Sa réhabilitation n'intervient qu'en 1974 lors d'une reprise triomphale à Moscou.
Pour le chef d'orchestre Kasushi Ono, qui dirige cet opéra coproduit avec le Metropolitan Opera de New York et l'Opéra national de Lyon, rien n'unifie la musique dans cette oeuvre. "Il n'y a pas d'airs et l'orchestre joue indépendamment du chant", qui monte souvent ridiculement dans l'aigu chez les hommes. Ainsi en va-t-il chez l'inspecteur de police interprété avec talent par le ténor Andrey Popov tandis que le baryton Vladimir Samsonov interprète l'homme sans nez, Kovaliov.
Outre "La Traviata" chantée pour la première fois en Europe par la soprano Nathalie Dessay, la Cour d'honneur de l'Archevêché d'Aix-en-Provence accueille "La Clémence de Titus" de Mozart, dirigé par sir Colin Davis à la tête de l'Orchestre symphonique de Londres, en résidence dans cette ville.
Autre création, "Acis et Galatée" de Haendel, est aussi à l'affiche sous la direction du jeune chef baroque argentin Leonardo Garcia Alarcon, à la tête de l'Académie européenne de musique, un outil de perfectionnement des jeunes artistes.
Les chanteurs occupent la scène et le nez l'espace vidéo. Sur cet espace défilent des représentations du nez en papier-mâché qui chevauche un élégant cheval stylisé mais aussi aussi des personnages en ombres chinoises, des images d'archives, ou des extraits de journaux qui évoquent une avalanche de propagande, comme les drapeaux rouges brandis dans le ciel.
Premier opéra de Chostakovitch, cette oeuvre représentative de l'avant-garde russe fut créée en 1930 à Léningrad et immédiatement comparée à "la grenade d'un anarchiste". Elle disparaît de la scène après seize représentations. Sa réhabilitation n'intervient qu'en 1974 lors d'une reprise triomphale à Moscou.
Pour le chef d'orchestre Kasushi Ono, qui dirige cet opéra coproduit avec le Metropolitan Opera de New York et l'Opéra national de Lyon, rien n'unifie la musique dans cette oeuvre. "Il n'y a pas d'airs et l'orchestre joue indépendamment du chant", qui monte souvent ridiculement dans l'aigu chez les hommes. Ainsi en va-t-il chez l'inspecteur de police interprété avec talent par le ténor Andrey Popov tandis que le baryton Vladimir Samsonov interprète l'homme sans nez, Kovaliov.
Outre "La Traviata" chantée pour la première fois en Europe par la soprano Nathalie Dessay, la Cour d'honneur de l'Archevêché d'Aix-en-Provence accueille "La Clémence de Titus" de Mozart, dirigé par sir Colin Davis à la tête de l'Orchestre symphonique de Londres, en résidence dans cette ville.
Autre création, "Acis et Galatée" de Haendel, est aussi à l'affiche sous la direction du jeune chef baroque argentin Leonardo Garcia Alarcon, à la tête de l'Académie européenne de musique, un outil de perfectionnement des jeunes artistes.