L'annonce a été faite au moment où l'Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis et l'Egypte s'apprêtaient à évaluer la réponse du Qatar à leurs exigences d'un changement de cap dans sa politique.
Avant de remettre lundi sa réponse au médiateur koweïtien dans la crise, Doha avait rejeté implicitement la liste de demandes -fermeture de la télévision Al-Jazeera et d'une base militaire turque, réduction des relations avec l'Iran- en la jugeant maximaliste et attentatoire à sa souveraineté.
"Nous sommes devant un tournant historique qui n'a rien à voir avec la question de souveraineté", a rétorqué mardi le ministre d'Etat émirati aux Affaires étrangères Anwar Gargash, sur Twitter. Le Qatar doit choisir entre "préserver (ses liens avec ses voisins) ou divorcer".
Les quatre pays arabes ont rompu le 5 juin avec le Qatar qu'ils accusent de soutenir "le terrorisme" et de se rapprocher de l'Iran, et lui ont imposé une série de sanctions économiques.
- 'Renforcer la position du Qatar' -
Le Qatar a démenti les accusations de soutien au "terrorisme". Ses adversaires doivent se réunir mercredi en Egypte pour se prononcer sur la réponse qatarie dont le contenu n'est pas connu.
Mais le ministre émirati des Affaires étrangères, cheikh Abdallah ben Zayed Al-Nahyane, a jugé "prématuré" de parler d'autres mesures contre le Qatar.
Outre la rupture des relations diplomatiques, l'Arabie saoudite, grand rival régional de l'Iran, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l'Egypte interdisent depuis le 5 juin leur espace aérien au Qatar.
De plus, Ryad, Manama et Abou Dhabi ont demandé aux Qatariotes de quitter leur territoire. Ryad a en outre fermé la seule frontière terrestre du Qatar, forçant ce pays à se tourner vers l'Iran et la Turquie pour ses besoins en produits alimentaires importés par voies aérienne ou maritime.
Malgré ces sanctions, le patron du géant Qatar Petroleum (QP) Saad al-Kaabi a annoncé l'intention de son pays produire 100 millions de tonnes de gaz naturel par an à l'horizon de 2024.
"Ce nouveau projet va renforcer la position du Qatar", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Doha, ajoutant que son pays "restera pour longtemps leader mondial du secteur GNL".
La production de gaz atteint actuellement 77 millions de tonnes par an, a précisé M. Kaabi.
Selon lui, le projet d'augmentation de la production se fera en partenariat avec des compagnies internationales.
- La puissance de l'argent -
En cas de pression de l'Arabie saoudite et de ses alliés pour empêcher un tel partenariat, le Qatar procédera seul à l'augmentation de la production, a assuré le patron de QP.
"S'il n'y a pas de compagnies prêtes à travailler avec nous, nous arriverons à (l'objectif de) 100 millions de tonnes", a-t-il affirmé.
La veille, l'Iran a signé un accord gazier de 4,8 milliards de dollars avec un consortium international conduit par le français Total. En vertu de ce contrat d'une durée de 20 ans, le consortium investira deux milliards de dollars (1,76 md d'euros) dès la première étape du développement de la phase 11 du vaste champ gazier offshore Pars-Sud, situé entre l'Iran et le Qatar.
En avril, QP avait annoncé son intention d'augmenter sa production de 10% sur son vaste gisement off-shore North Field qu'il partage avec l'Iran, levant ainsi un moratoire en vigueur depuis 2005.
Le Qatar observait un moratoire sur tout nouveau projet de développement de North Field dans l'attente des études sur les incidences à long terme d'une exploitation plus étendue.
Ce pays a dépensé des centaines de milliards de dollars pour le développement de son gisement et M. Kaabi avait indiqué en avril qu'il était "grand temps" de lever ce moratoire.
Entre 1997 et 2014, le pays a tiré 125 milliards de dollars (117 milliards d'euros) de ses exportations de GNL, estime l'Observatory of Economic Complexity, un site dédié au commerce international.
Avant de remettre lundi sa réponse au médiateur koweïtien dans la crise, Doha avait rejeté implicitement la liste de demandes -fermeture de la télévision Al-Jazeera et d'une base militaire turque, réduction des relations avec l'Iran- en la jugeant maximaliste et attentatoire à sa souveraineté.
"Nous sommes devant un tournant historique qui n'a rien à voir avec la question de souveraineté", a rétorqué mardi le ministre d'Etat émirati aux Affaires étrangères Anwar Gargash, sur Twitter. Le Qatar doit choisir entre "préserver (ses liens avec ses voisins) ou divorcer".
Les quatre pays arabes ont rompu le 5 juin avec le Qatar qu'ils accusent de soutenir "le terrorisme" et de se rapprocher de l'Iran, et lui ont imposé une série de sanctions économiques.
- 'Renforcer la position du Qatar' -
Le Qatar a démenti les accusations de soutien au "terrorisme". Ses adversaires doivent se réunir mercredi en Egypte pour se prononcer sur la réponse qatarie dont le contenu n'est pas connu.
Mais le ministre émirati des Affaires étrangères, cheikh Abdallah ben Zayed Al-Nahyane, a jugé "prématuré" de parler d'autres mesures contre le Qatar.
Outre la rupture des relations diplomatiques, l'Arabie saoudite, grand rival régional de l'Iran, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l'Egypte interdisent depuis le 5 juin leur espace aérien au Qatar.
De plus, Ryad, Manama et Abou Dhabi ont demandé aux Qatariotes de quitter leur territoire. Ryad a en outre fermé la seule frontière terrestre du Qatar, forçant ce pays à se tourner vers l'Iran et la Turquie pour ses besoins en produits alimentaires importés par voies aérienne ou maritime.
Malgré ces sanctions, le patron du géant Qatar Petroleum (QP) Saad al-Kaabi a annoncé l'intention de son pays produire 100 millions de tonnes de gaz naturel par an à l'horizon de 2024.
"Ce nouveau projet va renforcer la position du Qatar", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Doha, ajoutant que son pays "restera pour longtemps leader mondial du secteur GNL".
La production de gaz atteint actuellement 77 millions de tonnes par an, a précisé M. Kaabi.
Selon lui, le projet d'augmentation de la production se fera en partenariat avec des compagnies internationales.
- La puissance de l'argent -
En cas de pression de l'Arabie saoudite et de ses alliés pour empêcher un tel partenariat, le Qatar procédera seul à l'augmentation de la production, a assuré le patron de QP.
"S'il n'y a pas de compagnies prêtes à travailler avec nous, nous arriverons à (l'objectif de) 100 millions de tonnes", a-t-il affirmé.
La veille, l'Iran a signé un accord gazier de 4,8 milliards de dollars avec un consortium international conduit par le français Total. En vertu de ce contrat d'une durée de 20 ans, le consortium investira deux milliards de dollars (1,76 md d'euros) dès la première étape du développement de la phase 11 du vaste champ gazier offshore Pars-Sud, situé entre l'Iran et le Qatar.
En avril, QP avait annoncé son intention d'augmenter sa production de 10% sur son vaste gisement off-shore North Field qu'il partage avec l'Iran, levant ainsi un moratoire en vigueur depuis 2005.
Le Qatar observait un moratoire sur tout nouveau projet de développement de North Field dans l'attente des études sur les incidences à long terme d'une exploitation plus étendue.
Ce pays a dépensé des centaines de milliards de dollars pour le développement de son gisement et M. Kaabi avait indiqué en avril qu'il était "grand temps" de lever ce moratoire.
Entre 1997 et 2014, le pays a tiré 125 milliards de dollars (117 milliards d'euros) de ses exportations de GNL, estime l'Observatory of Economic Complexity, un site dédié au commerce international.