Le renouveau du Racing (issu de sa fusion en 2001 avec l'US Métro) doit beaucoup, selon l'entourage du club, à un homme : Jacky Lorenzetti, fondateur de l'empire immobilier Foncia. A la tête d'une fortune estimée à 600 millions d'euros, il est venu jouer les mécènes, à l'instar de Mourad Boudjellal à Toulon, dans un club au passé glorieux mais laissé à l'abandon. Dès 2002, des contacts sont noués entre Foncia et le Racing, mais ils n'aboutissent pas. Quatre ans plus tard, M. Lorenzetti décide de mettre personnellement la main à la poche. "Quand il est arrivé, le club allait mourir. On a eu notre Obama. Il a redonné espoir à tout un club", raconte le vice-président Eric Blanc, qui jouait au Racing lors du dernier bouclier de Brennus du club en 1990 - lorsqu'il s'appelait encore Racing Club de France. En deux ans, le budget du club est passé de 2 à 10 millions d'euros.
L'homme d'affaires, qui a quitté la présidence du directoire de Foncia le 1er janvier (il a vendu ses parts en janvier 2007), casse sa tirelire pour tenter de faire exister le club à côté du Stade Français. Publi-reportages de quatre pages dans Le Parisien-Aujourd'hui en France, affiches quatre par trois dans les stations de métro, et les arrivées annoncées de Sébastien Chabal et Lionel Nallet ont braqué les projecteurs sur un club qui n'attire aujourd'hui que 3 300 spectateurs par match.
Mais les coups médiatiques réalisés par le président du Racing ne doivent pas occulter les efforts fournis envers les jeunes. M. Lorenzetti est venu chercher à Massy (Essonne) un "gourou" de la formation en Ile-de-France, Alain Gazon. "A la fin du match contre Aurillac (35- 16, le 8 février), il y avait quatre mecs issus du centre de formation sur le terrain. J'ai vraiment senti que ça lui faisait plaisir", explique M. Gazon qui assure que le président lui laisse carte blanche. "Dès que j'ai besoin de quelque chose, il me le donne".
Un homme impatient
S'il donne des moyens à ses collaborateurs, Jacky Lorenzetti est un homme impatient. Dès 2006, il annonce viser "la montée dans les trois ans et le titre en cinq ans". A l'issue d'une première saison ratée (12e), seuls 13 des 33 joueurs du groupe sont conservés. L'année suivante est meilleure, mais le club échoue en finale de Pro D2. Exit la star argentine Agustin Pichot et l'international français David Auradou, les deux recrues phares de la saison. Mais les dirigeants assurent que le - probable - passage en Top 14, à la fin de la saison, se fera dans la continuité. "80 % du groupe sera conservé", assure Eric Blanc.
Pour son accession à l'élite, M. Lorenzetti voit encore une fois les choses en grand. Il envisage la construction d'un stade de 35 000 places, pouvant aussi faire office de salle de concert. Un tel projet ne pourra être réalisé au stade Yves-du-Manoir de Colombes, l'enceinte historique du Racing. Pas assez accessible en termes de transport. M. Lorenzetti penserait à déménager à Nanterre, sur le site du stade des Bouvets.
"Il a manifesté de l'attachement à la ville. Mais il raisonne en investisseur, pas sur le strict plan sportif. Un stade de 15 000 à 20 000 places à Colombes aurait suffi amplement", regrette Philippe Sarre, le maire de Colombes. En attendant, une tribune provisoire fera passer la capacité du stade Yves-du-Manoir de 7 000 à 11 000 places. Le club devrait y rester au moins les trois prochaines saisons.
L'homme d'affaires, qui a quitté la présidence du directoire de Foncia le 1er janvier (il a vendu ses parts en janvier 2007), casse sa tirelire pour tenter de faire exister le club à côté du Stade Français. Publi-reportages de quatre pages dans Le Parisien-Aujourd'hui en France, affiches quatre par trois dans les stations de métro, et les arrivées annoncées de Sébastien Chabal et Lionel Nallet ont braqué les projecteurs sur un club qui n'attire aujourd'hui que 3 300 spectateurs par match.
Mais les coups médiatiques réalisés par le président du Racing ne doivent pas occulter les efforts fournis envers les jeunes. M. Lorenzetti est venu chercher à Massy (Essonne) un "gourou" de la formation en Ile-de-France, Alain Gazon. "A la fin du match contre Aurillac (35- 16, le 8 février), il y avait quatre mecs issus du centre de formation sur le terrain. J'ai vraiment senti que ça lui faisait plaisir", explique M. Gazon qui assure que le président lui laisse carte blanche. "Dès que j'ai besoin de quelque chose, il me le donne".
Un homme impatient
S'il donne des moyens à ses collaborateurs, Jacky Lorenzetti est un homme impatient. Dès 2006, il annonce viser "la montée dans les trois ans et le titre en cinq ans". A l'issue d'une première saison ratée (12e), seuls 13 des 33 joueurs du groupe sont conservés. L'année suivante est meilleure, mais le club échoue en finale de Pro D2. Exit la star argentine Agustin Pichot et l'international français David Auradou, les deux recrues phares de la saison. Mais les dirigeants assurent que le - probable - passage en Top 14, à la fin de la saison, se fera dans la continuité. "80 % du groupe sera conservé", assure Eric Blanc.
Pour son accession à l'élite, M. Lorenzetti voit encore une fois les choses en grand. Il envisage la construction d'un stade de 35 000 places, pouvant aussi faire office de salle de concert. Un tel projet ne pourra être réalisé au stade Yves-du-Manoir de Colombes, l'enceinte historique du Racing. Pas assez accessible en termes de transport. M. Lorenzetti penserait à déménager à Nanterre, sur le site du stade des Bouvets.
"Il a manifesté de l'attachement à la ville. Mais il raisonne en investisseur, pas sur le strict plan sportif. Un stade de 15 000 à 20 000 places à Colombes aurait suffi amplement", regrette Philippe Sarre, le maire de Colombes. En attendant, une tribune provisoire fera passer la capacité du stade Yves-du-Manoir de 7 000 à 11 000 places. Le club devrait y rester au moins les trois prochaines saisons.