Pour autant le luxe tapageur, le gigantisme, le doré, le clinquant n'ont pas déserté cet immense salon professionnel de la décoration, qui se tient deux fois par an à Villepinte (Seine-Saint-Denis).
"Le bling-bling reste porteur à l'international", reconnaît Etienne Cochet, directeur général de Maison et Objet. Mais il y a parallèlement "un besoin de retour vers des produits moins ostentatoires, plus naturels", souligne-t-il.
"La création reprend de l'épaisseur, loin du prêt-à-jeter", considère François Bernard, directeur du bureau de tendance Croisements. Baptisé "Slow tech", son espace invite à "ralentir" dans un monde où les changements technologiques sont très rapides. Le rocking chair, dont il présente plusieurs modèles modernisés, est "l'archétype du fauteuil de ce début du XXIe siècle", estime-t-il. Des "skis de chaise" en sont la version facétieuse.
Une grande table en bois de châtaignier avec ses bancs, fabriquée dans le Limousin, illustre "le lourd, le terrien, le solide". "Pendant dix ans, on a vécu dans l'esthétique de l'évanescence, dans l'illusion du décor", poursuit François Bernard. "On apprécie désormais l'artisanat contemporain, des objets fabriqués localement. Les matériaux comme le bois, la pierre, le cuivre sont particulièrement recherchés", souligne-t-il. Le bois peut même trouver sa place sur une clé USB.
Elizabeth Leriche, également chercheuse de tendances pour l'Observatoire du salon Maison et Objet, a décelé elle-aussi un besoin de "simplicité", en réaction au clinquant et au bling-bling. Sur son espace "Farmlife", elle a mis en scène le "retour à la campagne", "fantasme des urbains". Face au stress de la vie citadine, rien de tel qu'un peu de verdure, du bois brut, de la paille. On est dans "le rude, le rustique, le rural", indique la jeune femme.
Elle présente des potagers d'intérieur mais aussi un poulailler de balcon ingénieux fabriqué par une société anglaise.
Le bois qui a vécu est à l'honneur. La société Atmosphères et Bois s'en est fait une spécialité. Créée par Philippe Auboyneau, un ancien trader français des marchés à terme de Chicago, elle récupère le pin de granges canadiennes et les expédie en Belgique. Là, le bois est retravaillé pour être utilisé en extérieur mais aussi pour décorer des intérieurs y compris à la ville. "C'est un bois centenaire. On a l'impression qu'il a toujours été là", estime Auboyneau.
Du côté d'Atmosphère d'ailleurs, c'est dans la campagne chinoise que l'on va chercher des meubles ruraux. "On cherche un bois le plus brut possible" car la nature est un sculpteur, selon le responsable de cette société française, Thierry Grundman. En l'espace d'une heure et demie, vendredi, tous les meubles exposés sur son stand étaient vendus. Les régions de montagne, notamment les Suisses, apprécient beaucoup.
"Le bling-bling reste porteur à l'international", reconnaît Etienne Cochet, directeur général de Maison et Objet. Mais il y a parallèlement "un besoin de retour vers des produits moins ostentatoires, plus naturels", souligne-t-il.
"La création reprend de l'épaisseur, loin du prêt-à-jeter", considère François Bernard, directeur du bureau de tendance Croisements. Baptisé "Slow tech", son espace invite à "ralentir" dans un monde où les changements technologiques sont très rapides. Le rocking chair, dont il présente plusieurs modèles modernisés, est "l'archétype du fauteuil de ce début du XXIe siècle", estime-t-il. Des "skis de chaise" en sont la version facétieuse.
Une grande table en bois de châtaignier avec ses bancs, fabriquée dans le Limousin, illustre "le lourd, le terrien, le solide". "Pendant dix ans, on a vécu dans l'esthétique de l'évanescence, dans l'illusion du décor", poursuit François Bernard. "On apprécie désormais l'artisanat contemporain, des objets fabriqués localement. Les matériaux comme le bois, la pierre, le cuivre sont particulièrement recherchés", souligne-t-il. Le bois peut même trouver sa place sur une clé USB.
Elizabeth Leriche, également chercheuse de tendances pour l'Observatoire du salon Maison et Objet, a décelé elle-aussi un besoin de "simplicité", en réaction au clinquant et au bling-bling. Sur son espace "Farmlife", elle a mis en scène le "retour à la campagne", "fantasme des urbains". Face au stress de la vie citadine, rien de tel qu'un peu de verdure, du bois brut, de la paille. On est dans "le rude, le rustique, le rural", indique la jeune femme.
Elle présente des potagers d'intérieur mais aussi un poulailler de balcon ingénieux fabriqué par une société anglaise.
Le bois qui a vécu est à l'honneur. La société Atmosphères et Bois s'en est fait une spécialité. Créée par Philippe Auboyneau, un ancien trader français des marchés à terme de Chicago, elle récupère le pin de granges canadiennes et les expédie en Belgique. Là, le bois est retravaillé pour être utilisé en extérieur mais aussi pour décorer des intérieurs y compris à la ville. "C'est un bois centenaire. On a l'impression qu'il a toujours été là", estime Auboyneau.
Du côté d'Atmosphère d'ailleurs, c'est dans la campagne chinoise que l'on va chercher des meubles ruraux. "On cherche un bois le plus brut possible" car la nature est un sculpteur, selon le responsable de cette société française, Thierry Grundman. En l'espace d'une heure et demie, vendredi, tous les meubles exposés sur son stand étaient vendus. Les régions de montagne, notamment les Suisses, apprécient beaucoup.