Le camp réformateur appelle d'une seule voix à la fin de "l'état sécuritaire" en Iran


Mardi 7 Juillet 2009 - 16:12
AP


Les trois principales figures du camp réformateur iranien ont appelé à la fin de "l'état sécuritaire" qui règne dans le pays depuis la présidentielle contestée du 12 juin. Exigeant la libération de toutes les personnes arrêtées par les autorités, ils ont mis en garde le pouvoir contre "une radicalisation" du mouvement de l'opposition.


Le camp réformateur appelle d'une seule voix à la fin de "l'état sécuritaire" en Iran
Les candidats battus à la présidentielle Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karroubi, ainsi que l'ancien président Mohammad Khatami, se sont réunis lundi soir pour évoquer leur stratégie face à la situation née du scrutin du 12 juin.

Il s'agit de la première réunion de ce genre entre les principales figures de l'opposition, alors que la répression menée par la police, les Gardiens de la révolution et les milices basiji ont conduit à l'essoufflement des manifestations dans les rues de Téhéran.

Dans un communiqué diffusé à l'issue de leur rencontre, les trois hommes ont exigé la fin de la vague de répression, condamnée à l'étranger, qui frappe le pays.

"La vague inutile d'arrestations doit prendre fin immédiatement, et tous ceux qui ont été arrêtés sans avoir commis le moindre crime doivent être libérés", ont-ils déclaré, appelant également à la fin de "l'état sécuritaire qui existe actuellement" en Iran. "La poursuite de cette situation ne conduira qu'à une radicalisation des activités politiques", ont-ils mis en garde, dénonçant les "attaques sauvages et choquantes" perpétrées par les miliciens basiji.

Par ailleurs, Mir Hossein Moussavi a rencontré la famille d'un manifestant tué lors d'émeutes post-électorales, affirmant que "le sans injustement versé ne sera pas perdu", selon le site Internet réformiste Norooznews.

A Paris, le président Nicolas Sarkozy a exigé mardi la libération de la jeune Française détenue en Iran depuis le 1er juillet, qualifiant les accusations d'espionnage de Téhéran de "hautement fantaisistes".

Lundi, le Guide suprême de la révolution, l'ayatollah Ali Khamenei, a affirmé que son pays réagirait aux "comportements interventionnistes" des gouvernements occidentaux et a mis en garde contre "l'impact négatif" de ces actes "hostiles" sur les relations entre Téhéran et l'Occident.


           

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