Le chaos en Libye depuis la chute de Kadhafi


Samedi 10 Novembre 2018 - 10:26
AFP



La Libye, au centre d'une conférence internationale les 12 et 13 novembre à Palerme en Sicile, a sombré dans le chaos après la chute du régime de Mouammar Kadhafi en octobre 2011.

Le pays est dirigé par deux autorités rivales: à Tripoli, le gouvernement d'union nationale (GNA) de Fayez al-Sarraj, soutenu par la communauté internationale, et dans l'Est, un cabinet parallèle appuyé par l'Armée nationale libyenne (ANL) autoproclamée par Khalifa Haftar.

En février 2011, dans le sillage du Printemps arabe, une contestation violemment réprimée par le régime Kadhafi débute à Benghazi (est), avant de s'étendre. En mars, une coalition emmenée par Washington, Paris et Londres lance une offensive après un feu vert de l'ONU.

Le 20 octobre, Mouammar Kadhafi, en fuite depuis août et la prise de son QG à Tripoli par les rebelles, est tué dans le dernier assaut contre sa région d'origine, Syrte.

Le 23 octobre, le Conseil national de transition (CNT), organe politique de la rébellion, proclame la "libération totale" du pays.

En août 2012, le CNT remet ses pouvoirs au Congrès général national (CGN, Parlement), élu un mois plus tôt.

Le 11 septembre 2012, quatre Américains, dont l'ambassadeur Christopher Stevens, sont tués dans une attaque contre leur consulat à Benghazi. Un groupe jihadiste lié à Al-Qaïda est montré du doigt.

Le 23 avril 2013, un attentat à la voiture piégée vise l'ambassade de France à Tripoli, blessant deux gardes français. La plupart des ambassades étrangères ferment.

Le 16 mai 2014, Khalifa Haftar, proche de l'Egypte et des Emirats arabes unis, lance une opération contre les groupes jihadistes à Benghazi. Plusieurs officiers rallient l'ANL.

Le 25 juin 2014, après de nouvelles élections, le CGN est remplacé par un Parlement dominé par les anti-islamistes.

Fin août, après des semaines de combats, une coalition de milices, "Fajr Libya", s'empare de Tripoli et réinstalle le CGN. Un gouvernement est mis en place.

Le gouvernement d'Abdallah al-Theni et un Parlement élu en juin s'exilent dans l'Est. Le pays se retrouve avec deux gouvernements et deux parlements.

En décembre 2015, après des mois de négociations, des représentants de la société civile et des députés signent à Skhirat (Maroc) un accord parrainé par l'ONU. Un gouvernement d'union nationale (GNA) est proclamé.


           

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