
Dans un communiqué, le ministre du Travail Michel Sapin s'est félicité d'une progression "plus modérée" du taux de chômage par rapport au trimestre précédent.
En hausse depuis mi-2011, le taux de chômage a augmenté de 0,1 point sur un trimestre, conformément aux prévisions de l'Insee, alors qu'il avait bondi de 0,3 point au premier trimestre.
La situation "s'améliore", signe selon M. Sapin que "l'action du gouvernement sur le front économique et le front des politiques de l'emploi commence à porter ses fruits". Depuis un an, le président François Hollande martèle son objectif d'inverser la courbe du chômage à la fin 2013.
La dernière publication du nombre d'inscrits à Pôle emploi, à fin juillet, montrait elle aussi une hausse moins marquée (+6.300 chômeurs sans activité en juillet en métropole). "Le chômage, quelle que soit la mesure utilisée, ralentit", se réjouit Michel Sapin.
Le niveau de chômage atteint est cependant inégalé depuis plus de quinze ans. Avec les départements d'outre-mer, le taux de chômage s'élève à 10,9% au deuxième trimestre. Sur un an, il augmente de 0,7 point.
Pour la seule métropole, le nombre de chômeurs, calculé par l'Insee selon les normes du Bureau international du travail, dépasse pour la première fois les 3 millions de personnes.
52.000 emplois d'avenir signés
L'Institut de statistiques mesure une régression nette du chômage des jeunes depuis deux trimestres.
Le chômage des 15-24 ans, qui avait atteint fin 2012 un taux record de 25,5%, a ainsi baissé de 0,6 point au premier trimestre et de 0,3 point au deuxième pour retomber à 24,6%. Pour eux, "l’inversion de la courbe du chômage est d’ores et déjà engagée", affirme le ministre du Travail.
Le chômage des seniors est lui resté stable au deuxième trimestre. Il progresse sur un an de 0,7 point, à 7,5%.
L'estimation publiée jeudi est plus fournie que celle publiée en juin pour le 1er trimestre mais n'est cependant pas complète. Certaines caractéristiques des conditions d'emploi n'ont pu être précisées par l'Insee. L'organisme connaît en effet des difficultés inédites depuis quelques mois à produire des données détaillées à partir de la vaste enquête menée chaque trimestre auprès d'un échantillon de 50.000 foyers (100.000 personnes), visités un à un.
En cause: un sous-effectif d'enquêteurs (provoqué par un plan de titularisation sur des postes aux 35 heures) et une refonte du questionnaire.
Embellie pas encore visible
Le travail effectué pour cette publication "assure que les évolutions des indicateurs sont pertinentes du point de vue de l'analyse conjoncturelle", affirme néanmoins l'Insee dans son communiqué.
Selon l'Insee, le chômage devrait continuer d'augmenter, à raison de 0,1 point par trimestre pour grimper à 10,7% en fin d'année.
Dans cette situation, la France friserait le record absolu de 10,8% en métropole, un pic enregistré à deux reprises en 1994 et 1997. Alors que l'activité a connu un rebond inattendu au deuxième trimestre (+0,5%), l'embellie n'est donc pas encore clairement visible sur le front de l'emploi. Au cours du trimestre, 27.800 emplois ont encore été détruits dans le privé.
Les entreprises, observent les économistes, ont vu au fil des mois leurs marges rognées et ne sont pas prêtes à réembaucher massivement. Selon eux, il faudrait une croissance annuelle d'au moins 1,5% pour inverser la courbe avant la fin d'année.
Rien que pour compenser l'augmentation naturelle de la population active, 120.000 créations nettes d'emploi seraient nécessaires.Signe positif, les déclarations d'embauches, orientées à la baisse depuis près de deux ans, ont rebondi en juillet, après un premier sursaut en mai.
En attendant le retour d'une croissance solide, le gouvernement peut compter sur les emplois aidés pour espérer stabiliser la courbe. Parmi ces emplois subventionnés, les emplois d'avenir, pour les jeunes peu ou pas qualifiés, montent en charge au rythme prévu par le gouvernement: depuis leur lancement en novembre, plus de 52.000 ont été signés.
En hausse depuis mi-2011, le taux de chômage a augmenté de 0,1 point sur un trimestre, conformément aux prévisions de l'Insee, alors qu'il avait bondi de 0,3 point au premier trimestre.
La situation "s'améliore", signe selon M. Sapin que "l'action du gouvernement sur le front économique et le front des politiques de l'emploi commence à porter ses fruits". Depuis un an, le président François Hollande martèle son objectif d'inverser la courbe du chômage à la fin 2013.
La dernière publication du nombre d'inscrits à Pôle emploi, à fin juillet, montrait elle aussi une hausse moins marquée (+6.300 chômeurs sans activité en juillet en métropole). "Le chômage, quelle que soit la mesure utilisée, ralentit", se réjouit Michel Sapin.
Le niveau de chômage atteint est cependant inégalé depuis plus de quinze ans. Avec les départements d'outre-mer, le taux de chômage s'élève à 10,9% au deuxième trimestre. Sur un an, il augmente de 0,7 point.
Pour la seule métropole, le nombre de chômeurs, calculé par l'Insee selon les normes du Bureau international du travail, dépasse pour la première fois les 3 millions de personnes.
52.000 emplois d'avenir signés
L'Institut de statistiques mesure une régression nette du chômage des jeunes depuis deux trimestres.
Le chômage des 15-24 ans, qui avait atteint fin 2012 un taux record de 25,5%, a ainsi baissé de 0,6 point au premier trimestre et de 0,3 point au deuxième pour retomber à 24,6%. Pour eux, "l’inversion de la courbe du chômage est d’ores et déjà engagée", affirme le ministre du Travail.
Le chômage des seniors est lui resté stable au deuxième trimestre. Il progresse sur un an de 0,7 point, à 7,5%.
L'estimation publiée jeudi est plus fournie que celle publiée en juin pour le 1er trimestre mais n'est cependant pas complète. Certaines caractéristiques des conditions d'emploi n'ont pu être précisées par l'Insee. L'organisme connaît en effet des difficultés inédites depuis quelques mois à produire des données détaillées à partir de la vaste enquête menée chaque trimestre auprès d'un échantillon de 50.000 foyers (100.000 personnes), visités un à un.
En cause: un sous-effectif d'enquêteurs (provoqué par un plan de titularisation sur des postes aux 35 heures) et une refonte du questionnaire.
Embellie pas encore visible
Le travail effectué pour cette publication "assure que les évolutions des indicateurs sont pertinentes du point de vue de l'analyse conjoncturelle", affirme néanmoins l'Insee dans son communiqué.
Selon l'Insee, le chômage devrait continuer d'augmenter, à raison de 0,1 point par trimestre pour grimper à 10,7% en fin d'année.
Dans cette situation, la France friserait le record absolu de 10,8% en métropole, un pic enregistré à deux reprises en 1994 et 1997. Alors que l'activité a connu un rebond inattendu au deuxième trimestre (+0,5%), l'embellie n'est donc pas encore clairement visible sur le front de l'emploi. Au cours du trimestre, 27.800 emplois ont encore été détruits dans le privé.
Les entreprises, observent les économistes, ont vu au fil des mois leurs marges rognées et ne sont pas prêtes à réembaucher massivement. Selon eux, il faudrait une croissance annuelle d'au moins 1,5% pour inverser la courbe avant la fin d'année.
Rien que pour compenser l'augmentation naturelle de la population active, 120.000 créations nettes d'emploi seraient nécessaires.Signe positif, les déclarations d'embauches, orientées à la baisse depuis près de deux ans, ont rebondi en juillet, après un premier sursaut en mai.
En attendant le retour d'une croissance solide, le gouvernement peut compter sur les emplois aidés pour espérer stabiliser la courbe. Parmi ces emplois subventionnés, les emplois d'avenir, pour les jeunes peu ou pas qualifiés, montent en charge au rythme prévu par le gouvernement: depuis leur lancement en novembre, plus de 52.000 ont été signés.