
Kim Ji-woon
Kim Ji-woon est à 46 ans l'une des valeurs sûres du film de genre coréen, enchaînant les films d'horreur ("Deux soeurs", "Trois histoires de l'au-delà") et les films d'action ("A Bittersweet Life", "Le bon, la brute et le cinglé").
Il s'attaque cette fois au thriller, en suivant les agissements d'un tueur en série particulièrement sadique et cruel, et du petit ami de l'une de ses victimes, lancé à ses trousses et bien décidé à appliquer la loi du talion.
"J'ai rencontré le diable" ("I Saw the Devil"), qui sort vendredi aux Etats-Unis, a fait le tour des festival internationaux, de Toronto à San Sebastian, en passant par Sundance, en janvier dernier.
D'une grande beauté visuelle -- dès les premières images, qui embarquent le spectateur en voiture par une nuit enneigée, au son d'une guitare sèche mélancolique --, le film n'en est pas moins d'une violence parfois insoutenable dans la représentation des tortures infligées aux victimes.
"Le public des jeunes, en Corée du Sud, aime le travail des cinéastes et des scénaristes qui ont un fort sens du style ou de la matière (dramatique)", explique le réalisateur à l'AFP. "Ces cinéastes et auteurs sont davantage commentés et réunissent une base de fidèles plus importante que les autres".
Loin de montrer un "héros" compassionnel, Kim Ji-woon choisit de faire de son personnage principal -- dont le tueur en série a assassiné la petite amie enceinte -- un ange exterminateur, qui ne trouvera une paix toute relative qu'après avoir éliminé le monstre de la manière la plus cruelle possible.
L'accueil du film en Asie a été excellent et le cinéaste l'explique par la profondeur psychologiques et l'émotion suscitées par les personnages, qui enrichissent la trame plus classique du thriller et de la chasse à l'homme.
Une dimension que le cinéaste assure avoir découverte en travaillant sur ce projet. "J'ai réalisé qu'un film ou une histoire peuvent être beaucoup plus complètes ou profondes avec cette sorte de tension émotionnelle et psychologique qu'avec le simple aspect visuel", dit-il.
"Ce que je voulais montrer dans le film, c'est que pour vaincre le démon, le personnage principal doit lui-même devenir un monstre. Je voulais vraiment travailler sur cette tragique chasse à l'homme et le processus de la vengeance", explique-t-il.
Et le cinéaste de citer Nietzsche: "Celui qui combat le monstre devrait le regarder en face pour ne pas devenir un monstre lui-même. Quand on regarde l'abysse, l'abysse vous regarde en retour".
Il s'attaque cette fois au thriller, en suivant les agissements d'un tueur en série particulièrement sadique et cruel, et du petit ami de l'une de ses victimes, lancé à ses trousses et bien décidé à appliquer la loi du talion.
"J'ai rencontré le diable" ("I Saw the Devil"), qui sort vendredi aux Etats-Unis, a fait le tour des festival internationaux, de Toronto à San Sebastian, en passant par Sundance, en janvier dernier.
D'une grande beauté visuelle -- dès les premières images, qui embarquent le spectateur en voiture par une nuit enneigée, au son d'une guitare sèche mélancolique --, le film n'en est pas moins d'une violence parfois insoutenable dans la représentation des tortures infligées aux victimes.
"Le public des jeunes, en Corée du Sud, aime le travail des cinéastes et des scénaristes qui ont un fort sens du style ou de la matière (dramatique)", explique le réalisateur à l'AFP. "Ces cinéastes et auteurs sont davantage commentés et réunissent une base de fidèles plus importante que les autres".
Loin de montrer un "héros" compassionnel, Kim Ji-woon choisit de faire de son personnage principal -- dont le tueur en série a assassiné la petite amie enceinte -- un ange exterminateur, qui ne trouvera une paix toute relative qu'après avoir éliminé le monstre de la manière la plus cruelle possible.
L'accueil du film en Asie a été excellent et le cinéaste l'explique par la profondeur psychologiques et l'émotion suscitées par les personnages, qui enrichissent la trame plus classique du thriller et de la chasse à l'homme.
Une dimension que le cinéaste assure avoir découverte en travaillant sur ce projet. "J'ai réalisé qu'un film ou une histoire peuvent être beaucoup plus complètes ou profondes avec cette sorte de tension émotionnelle et psychologique qu'avec le simple aspect visuel", dit-il.
"Ce que je voulais montrer dans le film, c'est que pour vaincre le démon, le personnage principal doit lui-même devenir un monstre. Je voulais vraiment travailler sur cette tragique chasse à l'homme et le processus de la vengeance", explique-t-il.
Et le cinéaste de citer Nietzsche: "Celui qui combat le monstre devrait le regarder en face pour ne pas devenir un monstre lui-même. Quand on regarde l'abysse, l'abysse vous regarde en retour".