Le dispositif national d’appui aux Petites et Moyennes Entreprises


Vendredi 27 Juillet 2012 - 14:10
Centre d’Etudes Internationales


Les Petites et Moyennes Entreprises (PME) constituent la cellule de base du tissu économique du royaume. Représentant près de 95 % de l’ensemble des entreprises, elles participent activement au maintien des équilibres microéconomiques et à la stimulation du marché de l’emploi. Les PME se définissent comme des entreprises qui comptent un nombre limité de salariés. Ce nombre peut varier selon les systèmes statistiques nationaux. Le plafond le plus répandu est de 250 salariés, notamment au sein de l’Union européenne.


Le dispositif national d’appui aux Petites et Moyennes Entreprises
Les PME présentent à la fois des avantages certains et des inconvénients inhérents à leur taille. En effet, celles-ci sont confrontées à une pléiade d’obstacles, pouvant avoir des conséquences négatives sur leur existence. Lesquels obstacles sont dus, en partie, à un financement limité, à la faiblesse des capacités managériales, à un accès restreint aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, et à la lourdeur des procédures administratives. A contrario, la petite taille des ces entreprises, combinée aux exigences de l’économie d’échelle deviennent un atout, en ce sens qu’elles permettent de consolider davantage le rôle de ces entités économiques dans un monde de plus en plus mondialisé. Aussi les PME peuvent-elles être plus souples et plus réactives aux besoins des clients en comparaison aux grandes entreprises.

Conscients du rôle pivot que joue l’initiative privée dans le développement socio-économique, les pouvoirs publics n’ont pas manqué d’apporter à ces acteurs économiques l’appui nécessaire, en vue de les ériger en véritables leviers de la croissance économique nationale, sûrs, constants, et à même de développer un savoir-faire marocain tous azimuts. Les bénéfices d’un partenariat entre le secteur privé et le secteur public sont, sans nul doute, le meilleur moyen d’insuffler une nouvelle dynamique aux PME et élever le Maroc au rang de modèle économique à suivre dans le pourtour méditerranéen.

Eu égard à la fragilité de la structure et de la faiblesse des PME, plusieurs mesures ont été entreprises par les plus hautes instances du royaume, tant sur le plan du financement et de la formation, que sur le plan des infrastructures  et des incitations fiscales d’investissement. En effet, la contribution des PME reste largement en deçà des potentialités dont regorgent ces entreprises, dans l’édification d’une économie à la fois prospère et concurrentielle. Ainsi l’Etat s’est-il engagé à favoriser la mise en place d’un mécanisme institutionnel de promotion des PME, basé sur une approche participative à travers, notamment, la mise en place de structures de concertation, de dialogue et de partenariat avec les opérateurs et les institutions représentatives des PME. En témoigne la création de l’Agence Nationale pour la Promotion de la Petite et Moyenne Entreprise (ANPME). Instituée par le dahir n° 1-02-188 du 23 juillet 2002 portant promulgation de la loi n°53-00 formant charte de la petite et moyenne entreprise, l’ANPME se trouve au cœur du dispositif marocain d’appui aux entreprises. Elle se positionne comme un instrument opérationnel permettant aux pouvoirs publics de mener à bien leur politique d’accompagnement et de développement des PME. En s’appuyant sur le réseau d’institutions publiques et privées de promotion existantes, l’ANPME vise à dynamiser et à coordonner leurs actions.

De même, elle tend à assurer un cadre réglementaire, juridique et financier propice à l’entreprenariat et, de là, à la création et au développement des PME.

Soucieuse de faire face à un marché économique mondial en constante mutation, l’ANPME, imprégnée d’une approche prospective, accompagne les PME en leur offrant un cadre idoine pour leur épanouissement, en proposant des solutions efficaces afin de les mettre au diapason des standards internationaux, et ce, en améliorant, entre autres, l’offre de services en leur faveur. Ce soutien passe par l’adoption d’une politique de communication et de marketing efficace.

Dans le cadre du déploiement du Pacte National pour l’Emergence Industrielle (PNEI), l’ANPME supervise deux programmes phares visant, tous deux, à renforcer la compétitivité de l’entreprise. Il s’agit en l’occurrence du programme Imtiaz et du programme Moussanada. Lancés par le Ministère de l’Industrie du Commerce et des Nouvelles Technologies, dans le cadre du déploiement du PNEI, les deux programmes sont mis en œuvre par l’ANPME avec le concours du secteur bancaire. C’est là, encore une fois, un signe éloquent illustrant la volonté des pouvoirs publics d’approfondir leur collaboration avec les établissements financiers privés, en vue de renforcer les acquis et développer davantage le potentiel des PME marocaines.

Pour ce qui est du programme Imtiaz, il vise le renforcement de la compétitivité des PME. Dans le cadre de cet ambitieux programme, l’Etat, marqué par un volontarisme prononcé, s’engage à accompagner les entreprises porteuses d’un projet de développement, sélectionnées sur la base d’un Contrat de Croissance, à travers l’octroi d’une prime à l’investissement matériel et immatériel, correspondant à 20% de l’investissement total et plafonnée à 5 millions de dirhams.

En ce qui concerne le programme Moussanada, celui-ci vise à accompagner les entreprises dans leur démarche de modernisation et d’amélioration de leur productivité, à travers la mise en place d’un programme décliné en trois offres. Primo, une offre Moussanada transversale, visant à optimiser les fonctions support. Secundo, une offre Moussanada sectorielle, cœur de métier, tendant à développer les compétences des métiers des PME. Tertio, une offre sectorielle Moussanada technologie d’information, ayant pour objectif d’accélérer l’intégration des technologies de l’information au sein des PME.

Force est de relever la dynamique réformiste amorcée depuis l’intronisation de Sa Majesté le roi Mohammed VI. Il est clair que le royaume est déterminé, plus que jamais, à faire du secteur privé le maillon fort de l’économie nationale. Grâce à un partenariat solide tissé entre le secteur public et le secteur privé, l’entreprise marocaine s’inscrit résolument dans un monde globalisé, où la coopération entre l’Etat et les acteurs économiques privés tend à les rendre plus forts et plus influents, et donc, a fortiori, à consolider l’économie nationale dans son ensemble.


           

Nouveau commentaire :

Actus | Economie | Cultures | Médias | Magazine | Divertissement