Marty Grosz, un musicien de jazz renommé de 79 ans, se bat depuis dix ans pour récupérer les tableaux peints par son père George Grosz et revendus illégalement après avoir été confisqués sous les nazis.
Marty, considéré comme un des meilleurs guitaristes de jazz aujourd'hui, envisage aujourd'hui une procédure judiciaire contre le Moma et d'autres institutions culturelles.
"Mon père serait bien sûr honoré de savoir que son oeuvre est exposée en permanence au Moma depuis 50 ans", explique Marty Grosz à l'AFP, "mais en même temps c'est injuste qu'il n'ait jamais touché un centime pour cela".
Son père George Grosz, né en 1893, a dessiné dans des revues satiriques allemandes avant de devenir un membre important des dadaïstes berlinois, et auteur de nombreux croquis s'attaquant à la dictature nazie et aux militaires.
Classé par les nazis parmi les représentants de "l'art dégénéré" qu'ils abhorraient, il a fui l'Allemagne pour les Etats-Unis en 1932, un an avant l'arrivée d'Hitler au pouvoir.
Une grande partie de ses oeuvres, qu'il avait confiée en Allemagne au galeriste juif Albert Flechthiem, a été dispersée quand ce dernier a du fuir devant la menace de l'Holocauste.
En 1952, sept ans après la fin du régime nazi, l'artiste lui-même a été "incroyablement choqué" en tombant par hasard sur son portrait du poète Max Herrmann-Neisse au MoMa, raconte son fils qui vit à Philadelphie, aux Etats-Unis.
"Nous avons des preuves que les oeuvres ont été illégalement vendues après leur pillage par les nazis dans les années 1930" précise Ralph Jentsch, responsable de la Fondation George Grosz. "Nous pouvons aussi prouver que la famille Grosz en est toujours propriétaire".
Mais jusqu'à aujourd'hui, seul "un particulier a accepté de nous rendre une peinture" et a reçu une somme d'argent en remerciement, déplore M. Jentsch.
Le MoMa a rejeté sa proposition de partager la propriété de ses oeuvres avec la famille, affirme-t-il.
Plus de 30 autres pièces, perdues ou présumées détruites, ont refait surface à Tokyo, Vienne ou à Brême, dans le nord de l'Allemagne.
La Kunsthalle Bremen, qui détient deux peintures de Grosz, a également refusé de les rendre lorsque Jentsch en a fait la demande en 2002.
"Les arguments selon lesquels nous devrions rendre les oeuvres à la famille Grosz sont infondés", car elles ne lui appartenaient déjà plus officiellement lorsque le musée les a achetés après la guerre, a jugé le conservateur de la Kunsthalle, Andreas Kreul, dans un communiqué.
Le débat sur le devenir des oeuvres d'art pillées par les nazis chez les Juifs d'Europe, et l'obligation morale qui pourrait forcer les musées à les rendre, a été relancé en Allemagne après une exposition sur ce thème en 2008.
De nombreux musées ont dû rendre des oeuvres et les contentieux juridiques se sont multipliés, mais certains acteurs du milieu culturel allemand accusent les maisons de vente aux enchères d'en être à l'origine, dans le but selon eux d'empocher de juteuses commissions en cas de succès.
"Je suis un vieux bonhomme et ça fait déjà si longtemps que je me bats, dit Marty Grosz. Je ne sais pas combien de temps il me reste mais ce serait vraiment bien de pouvoir régler ça avant qu'il ne soit trop tard".
Marty, considéré comme un des meilleurs guitaristes de jazz aujourd'hui, envisage aujourd'hui une procédure judiciaire contre le Moma et d'autres institutions culturelles.
"Mon père serait bien sûr honoré de savoir que son oeuvre est exposée en permanence au Moma depuis 50 ans", explique Marty Grosz à l'AFP, "mais en même temps c'est injuste qu'il n'ait jamais touché un centime pour cela".
Son père George Grosz, né en 1893, a dessiné dans des revues satiriques allemandes avant de devenir un membre important des dadaïstes berlinois, et auteur de nombreux croquis s'attaquant à la dictature nazie et aux militaires.
Classé par les nazis parmi les représentants de "l'art dégénéré" qu'ils abhorraient, il a fui l'Allemagne pour les Etats-Unis en 1932, un an avant l'arrivée d'Hitler au pouvoir.
Une grande partie de ses oeuvres, qu'il avait confiée en Allemagne au galeriste juif Albert Flechthiem, a été dispersée quand ce dernier a du fuir devant la menace de l'Holocauste.
En 1952, sept ans après la fin du régime nazi, l'artiste lui-même a été "incroyablement choqué" en tombant par hasard sur son portrait du poète Max Herrmann-Neisse au MoMa, raconte son fils qui vit à Philadelphie, aux Etats-Unis.
"Nous avons des preuves que les oeuvres ont été illégalement vendues après leur pillage par les nazis dans les années 1930" précise Ralph Jentsch, responsable de la Fondation George Grosz. "Nous pouvons aussi prouver que la famille Grosz en est toujours propriétaire".
Mais jusqu'à aujourd'hui, seul "un particulier a accepté de nous rendre une peinture" et a reçu une somme d'argent en remerciement, déplore M. Jentsch.
Le MoMa a rejeté sa proposition de partager la propriété de ses oeuvres avec la famille, affirme-t-il.
Plus de 30 autres pièces, perdues ou présumées détruites, ont refait surface à Tokyo, Vienne ou à Brême, dans le nord de l'Allemagne.
La Kunsthalle Bremen, qui détient deux peintures de Grosz, a également refusé de les rendre lorsque Jentsch en a fait la demande en 2002.
"Les arguments selon lesquels nous devrions rendre les oeuvres à la famille Grosz sont infondés", car elles ne lui appartenaient déjà plus officiellement lorsque le musée les a achetés après la guerre, a jugé le conservateur de la Kunsthalle, Andreas Kreul, dans un communiqué.
Le débat sur le devenir des oeuvres d'art pillées par les nazis chez les Juifs d'Europe, et l'obligation morale qui pourrait forcer les musées à les rendre, a été relancé en Allemagne après une exposition sur ce thème en 2008.
De nombreux musées ont dû rendre des oeuvres et les contentieux juridiques se sont multipliés, mais certains acteurs du milieu culturel allemand accusent les maisons de vente aux enchères d'en être à l'origine, dans le but selon eux d'empocher de juteuses commissions en cas de succès.
"Je suis un vieux bonhomme et ça fait déjà si longtemps que je me bats, dit Marty Grosz. Je ne sais pas combien de temps il me reste mais ce serait vraiment bien de pouvoir régler ça avant qu'il ne soit trop tard".