Le général guinéen Konaté, en France pour une semaine, voit Kouchner jeudi


Mercredi 31 Mars 2010 - 14:16
AFP


Paris - Le général Sékouba Konaté, dirigeant par intérim de la Guinée, effectue "du 31 mars au 7 avril une visite privée en France" et s'entretiendra jeudi avec le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner, a annoncé mercredi le ministère français des Affaires étrangères.


Sékouba Konaté
Sékouba Konaté
Bernard Kouchner "s’entretiendra demain, jeudi 1er avril, avec le général Sékouba Konaté" et cette rencontre "permettra d’évoquer le processus de transition politique en cours en Guinée et l’appui que la communauté internationale y apporte, en vue de l’élection présidentielle fixée au 27 juin", a déclaré à la presse le porte-parole du Quai d'Orsay, Bernard Valero.

Le ministre français "rappellera l’attachement de la France à la mise en oeuvre des recommandations de la commission d’enquête internationale des Nations unies sur les massacres commis le 28 septembre, notamment s’agissant du combat contre l’impunité et de la lutte contre les violences sexuelles à l’égard des femmes", a ajouté le porte-parole.

Il "soulignera également l’importance du processus de réforme du secteur de la sécurité pour une stabilisation à long terme de la Guinée", a conclu Bernard Valero.

Homme-clef de la prise du pouvoir par l'armée fin 2008 à Conakry, le général Konaté dirige la Guinée depuis que le chef de la junte, Moussa Dadis Camara, a été victime d'une tentative d'assassinat en décembre 2009. Il préside la "transition" devant conduire à la première élection présidentielle libre depuis l'indépendance de la Guinée en 1958.

Le général Konaté se déplacera cependant à Paris sans être accompagné de membres du gouvernement guinéen qui n'ont pas pu obtenir de visa pour la France à cause de sanctions internationales, selon des sources proches de la présidence guinéenne.

Ces ministres sont présumés membres ou proches de la junte guinéenne ayant participé aux massacres du 28 septembre, qualifiés de crimes contre l'humanité par l'ONU et la Cour pénale internationale.

La communauté internationale a frappé de sanctions certains dirigeants ou proches de la junte supposés avoir été auteurs ou complices de ces massacres d'opposants.


           

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