Rosa Otounbaïeva
"En versant du sang", M. Bakiev "a outrepassé les limites de son immunité" due à la fonction de président et "il doit répondre devant la justice", a déclaré la dirigeante du gouvernement provisoire kirghiz, Rosa Otounbaïeva, après des discussions avec le secrétaire d'Etat américain adjoint pour l'Asie centrale et méridionale, Robert Blake.
Premier haut responsable américain à se rendre à Bichkek depuis le renversement du président Bakiev la semaine dernière après de sanglants affrontements entre des milliers de manifestants et les forces de l'ordre, M. Blake a promis une aide de Washington.
"Nous sommes prêts à aider" les autorités kirghizes, a-t-il déclaré, sans préciser la nature de ce soutien.
Washington, qui s'est gardé de qualifier le renversement de M. Bakiev de coup d'Etat, veut préserver son influence sur le pays où se trouve de la base aérienne de Manas, essentielle pour le déploiement des troupes américaines en Afghanistan.
La question de cette base a été "évoquée" au cours d'une rencontre de M. Blake avec le ministre de la Défense du gouvernement provisoire, Ismaïl Issakov, a rapporté l'agence russe Interfax, citant son porte-parole. L'administration provisoire avait précédemment assuré que cette base continuerait à fonctionner.
Alors que le président russe Dmitri Medvedev avait estimé mardi que le Kirghizstan était "au bord de la guerre civile", le gouvernement russe a lui aussi exprimé son soutien à la nouvelle équipe au pouvoir, en recevant à Moscou une délégation du ministère kirghiz des Finances.
"Je pense qu'il est possible d'accorder une aide humanitaire sous forme de don à hauteur de 20 millions de dollars", a indiqué le ministre russe des Finances Alexeï M. Koudrine, selon des images diffusées par la télévision.
Et la banque publique Rosselkhozbank "accordera un crédit à taux préférentiel de 30 millions de dollars à l'établissement correspondant du Kirghizstan", a-t-il ajouté.
Cette aide "pourrait être augmentée" en cas de besoin, a pour sa part assuré le Premier ministre Vladimir Poutine.
L'opposition kirghize, qui a formé un gouvernement provisoire, accuse M. Bakiev d'avoir vidé les caisses de l'Etat avec son entourage et de n'avoir laissé que 16 millions d'euros aux nouvelles autorités.
Le président déchu a fui la capitale pour se réfugier dans son fief du sud du pays et a d'abord refusé de démissionner. Mardi, alors que le gouvernement par intérim a levé son "immunité parlementaire", il s'est dit prêt à le faire, posant comme condition sa propre sécurité et celle de sa famille.
Les autorités intérimaires ont émis des mandats d'arrêt contre ses frères, notamment Janich Bakiev qui était le chef de la garde présidentielle et est accusé d'avoir ordonné d'ouvrir le feu sur les manifestants.
Les proches de M. Bakiev "ont fusillé des citoyens et il ne peut pas être question de leur sécurité, hormis d'une défense juridique au tribunal", a répondu mercredi Mme Otounbaïeva.
Elle n'a, en revanche, pas exclu des négociations avec le président déchu. Un membre du gouvernement provisoire, Azimbek Beknazarov, est parti mercredi pour le sud pour y rencontrer des représentants de la population locale et, éventuellement, M. Bakiev, selon la dirigeante.
Premier haut responsable américain à se rendre à Bichkek depuis le renversement du président Bakiev la semaine dernière après de sanglants affrontements entre des milliers de manifestants et les forces de l'ordre, M. Blake a promis une aide de Washington.
"Nous sommes prêts à aider" les autorités kirghizes, a-t-il déclaré, sans préciser la nature de ce soutien.
Washington, qui s'est gardé de qualifier le renversement de M. Bakiev de coup d'Etat, veut préserver son influence sur le pays où se trouve de la base aérienne de Manas, essentielle pour le déploiement des troupes américaines en Afghanistan.
La question de cette base a été "évoquée" au cours d'une rencontre de M. Blake avec le ministre de la Défense du gouvernement provisoire, Ismaïl Issakov, a rapporté l'agence russe Interfax, citant son porte-parole. L'administration provisoire avait précédemment assuré que cette base continuerait à fonctionner.
Alors que le président russe Dmitri Medvedev avait estimé mardi que le Kirghizstan était "au bord de la guerre civile", le gouvernement russe a lui aussi exprimé son soutien à la nouvelle équipe au pouvoir, en recevant à Moscou une délégation du ministère kirghiz des Finances.
"Je pense qu'il est possible d'accorder une aide humanitaire sous forme de don à hauteur de 20 millions de dollars", a indiqué le ministre russe des Finances Alexeï M. Koudrine, selon des images diffusées par la télévision.
Et la banque publique Rosselkhozbank "accordera un crédit à taux préférentiel de 30 millions de dollars à l'établissement correspondant du Kirghizstan", a-t-il ajouté.
Cette aide "pourrait être augmentée" en cas de besoin, a pour sa part assuré le Premier ministre Vladimir Poutine.
L'opposition kirghize, qui a formé un gouvernement provisoire, accuse M. Bakiev d'avoir vidé les caisses de l'Etat avec son entourage et de n'avoir laissé que 16 millions d'euros aux nouvelles autorités.
Le président déchu a fui la capitale pour se réfugier dans son fief du sud du pays et a d'abord refusé de démissionner. Mardi, alors que le gouvernement par intérim a levé son "immunité parlementaire", il s'est dit prêt à le faire, posant comme condition sa propre sécurité et celle de sa famille.
Les autorités intérimaires ont émis des mandats d'arrêt contre ses frères, notamment Janich Bakiev qui était le chef de la garde présidentielle et est accusé d'avoir ordonné d'ouvrir le feu sur les manifestants.
Les proches de M. Bakiev "ont fusillé des citoyens et il ne peut pas être question de leur sécurité, hormis d'une défense juridique au tribunal", a répondu mercredi Mme Otounbaïeva.
Elle n'a, en revanche, pas exclu des négociations avec le président déchu. Un membre du gouvernement provisoire, Azimbek Beknazarov, est parti mercredi pour le sud pour y rencontrer des représentants de la population locale et, éventuellement, M. Bakiev, selon la dirigeante.